Blaze de Richard Bachman, Stephen King
( Blaze)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers , Littérature => Anglophone
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Résurrection d'un très grand roman
Ecrit en 1973 juste après que King ait fini "Carrie", "Blaze" fut mis de côté pendant plus de 30 ans, King ayant préféré, à l'époque, vendre le manuscrit de "Salem", écrit en même temps, plutôt que celui-là.
"Blaze" vient enfin de sortir, sous le pseudonyme (qui ne trompe plus personne depuis 1985, date de la révélation de la 'supercherie') de Richard Bachman. C'est sous ce pseudonyme que King avait sorti, respectivement en 1977, 1979, 1981 et 1982, quatre romans qu'il avait écrits dans ses premières années d'écriture ("Rage", "Marche Ou Crève", "Chantier", "Running Man"). Ces romans sont violents, sombres, désenchantés, totalement exempts de surnaturel et/ou d'horreur paranormale (l'horreur y étant humaine : "Marche Ou Crêve").
Naturellement, King a choisi de publier - enfin, et après l'avoir légèrement remanié afin d'en supprimer les éléments trop datés, et de rajouter des références un peu plus récentes - "Blaze" sous pseudo, à cause de son sujet typiquement bachmanien.
L'histoire est un bel hommage au chef d'oeuvre de John Steinbeck "Des Souris Et Des Hommes". Eventuellement, et d'une manière assez prémonitoire, on peut y trouver des liens avec le film "Un Monde Parfait" de Eastwood. Eventuellement.
Deux malfrats, George et Clayton Baisdell Jr (alias Blaze), décident de monter un grand coup, après plusieurs petites arnaques sans conséquences : enlever le bébé d'une richissime famille, afin d'en obtenir une immense rançon. Seulement, peu de temps avant de mettre leur coup en marche, le cerveau du duo, George, meurt dans un règlement de comptes. Reste Blaze, tout sauf une lumière, mais physiquement costaud. Un homme très attardé, on pourrait même dire 'débile', qui se retrouve avec un bébé enlevé par ses soins dans les bras, plus les flics et le F.B.I. aux fesses... une situation qui, on s'en doute, ne va pas tarder à lui échapper. Si on y rajoute une affection contre-nature pour le bébé de six mois...
"Blaze" mélange habilement les chapitres sur l'enfance du personnage principal et les chapitres sur les évènements mêmes de l'intrigue. Le livre est assez court, et se lit très facilement (l'ayant personnellement lu en anglais trois mois avant la date de sortie de la traduction française, j'ai mis un petit peu plus de temps à le lire que si ç'avait été la version française). A la fois émouvant et prenant aux tripes, totalement dans le style bachmanien de "Chantier" ou "Marche Ou Crève", "Blaze" est assurément un grand King/Bachman, un livre sublime. On se demande vraiment pourquoi King a attendu plus de 30 ans pour le sortir enfin de son tiroir !
Les éditions
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Blaze [Texte imprimé], roman Stephen King, alias Richard Bachman avec une préface de Stephen King traduit de l'anglais (États-Unis) par William Olivier Desmond
de King, Stephen Desmond, William Olivier (Traducteur)
Albin Michel
ISBN : 9782226182357 ; 20,20 € ; 01/04/2008 ; 315 p. ; Grand format
Les livres liés
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Les critiques éclairs (15)
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Une histoire touchante et tragique
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 9 juin 2015
Blaze est tellement touchant, ce géant qui peut être si tendre parfois (notamment avec la relation qui va se nouer entre le bébé et lui). J’avoue avoir eu les yeux humides à de nombreuses reprises, notamment lors des flash-backs sur la jeunesse de Blaze à Hetton House. Parce qu’il en a vraiment bavé notre Blaze … Poursuivi par la malchance et ce, depuis l’enfance, les quelques notes d’espoir s’envolent et laissent à chaque fois au lecteur un goût amer …
Dès les premières pages, on sait, on sent que quelque chose d’inéluctable s’est mis en place. Cependant alors que la tension dramatique monte inexorablement, j’ai trouvé que la fin du livre manquait de puissance.
Même si ce roman ne fait pas partie des œuvres majeures du King, il gardera pour moi une place toute particulière, parce qu’il a su me toucher. Blaze est envers et contre tout, un personnage tragique, un personnage que je mettrai en parallèle avec un autre personnage créé par le King, John Caffey, rencontré dans le merveilleux « La Ligne Verte », deux géants alliant puissance et douceur.
Homme et animal
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 27 août 2013
Il y a donc ici les atouts du polar mais aussi ceux du policier psychologique, l'auteur s'amusant à pratiquer moult allées et venues dans le passé de Blaze. Bien sûr ces autres qui n'aiment pas ce genre n'apprécieront pas non plus, mais ce n'est en aucun cas une raison pour éviter ce plutôt bon livre.
En définitive un attrayant récit au charme univoque, qui montre bien que l'ascension sociale est, en premier lieu, à sens unique.
La brute au grand coeur
Critique de Camenowk (, Inscrite le 1 septembre 2011, 34 ans) - 29 mai 2012
Livre qui se lit vite et qui est prenant !!
De la douceur dans un monde de brut
Critique de Patsy80 (, Inscrite le 20 août 2009, 49 ans) - 27 octobre 2011
Des bébés et des hommes
Critique de Tommyvercetti (Clermont-Ferrand, Inscrit le 18 décembre 2006, 36 ans) - 21 juillet 2010
Le passé de Blaze est bien comme les backgrounds des persos de SK ; trash, et cru. Je pense qu'il y aurait eu matière (en fait c'est ce que je m'étais imaginé avant de commencer) à creuser cette voix dans la tête de Blaze. Celui-ci est trop intelligent, son handicap ne ressort pas assez, on dirait que parfois il réfléchit par lui-même, et parfois pas. Il y aurait eu matière à faire quelque chose de bien Stephenkingien avec George dans la tête de Blaze. Accentuer le côté schizo.
Bref, plutôt que de dire ce que ça aurait pu être... Ce livre ne casse pas des briques, mais il est agréable à lire ; l'attachement de Blaze pour ce gamin est émouvant, même si dès le début, on connait SK et on ne se fait pas d'illusions. J'ai aimé le lire, mais je m'attendais à mieux. Enfin, comme SK l'a dit ; c'est un livre qui remonte à longtemps...
Bluffée
Critique de MAGGUIL (, Inscrite le 22 février 2008, 44 ans) - 21 juillet 2010
King allie le passé au présent. Il nous fait apprécier au fil des pages le personnage de Blaze, puisqu'on ne voit plus seulement en lui : le kidnappeur d'un bébé mais un homme souillé par l'injustice et la méchanceté subie par les autres.
Ce simple d'esprit nous émeut par son passé mais aussi par son présent. On est touché par la tendresse qu'il éprouve pour le bébé et toute l'énergie qu'il déploie pour s'occuper de lui.
Encore une belle prouesse livrée par Stephen King !
Petite histoire émouvante
Critique de Kalie (Sarthe, Inscrit le 4 juillet 2010, 54 ans) - 10 juillet 2010
Un livre émouvant qui nous fait retrouver le King des années 70
Critique de Bud (Lille, Inscrit le 7 janvier 2005, 44 ans) - 10 juillet 2010
Dans ce roman, l'auteur joue pourtant la carte de la simplicité : il nous raconte l'histoire d'un petit voyou un peu attardé qui décide, sur les conseils de son mentor George, de faire un dernier gros coup pour assurer définitivement ses arrières. On parle ici du kidnapping d'un bébé, et à la surprise générale, on se prend vite d'affection pour ce géant simplet, tant son histoire est touchante par bien des aspects (battu par son père, envoyé en orphelinat, puis en prison). Le livre alterne les passages au présent et les flashbacks, et ces derniers sont un véritable régal à lire : Stephen King a toujours excellé dans sa manière de décrire les relations entre enfants (ex : Ca, Dreamcatcher), et il possédait déjà ce talent en 1973. Toutes ces histoires d'amitiés adolescentes dans le cadre d'un internat sont criantes de vérité, et on compatit rapidement devant le sort du pauvre Clayton "Blaze" Blaisdell Junior.
On remarquera que les fameuses voix dans la tête, un thème présent dans la plupart des romans de King, faisaient déjà partie intégrante de son style d'écriture, mais elles sont ici bien mieux amenées que d'habitude. La relation qu'entretient Blaze le géant avec Joe le bébé est également pleine de tendresse : l'auteur a probablement bien observé son premier fils (né en 1972) au moment de l'écriture du roman pour nous faire une description si attendrissante du nourrisson, et dans chacune de ses phrases, on ressent tout l'amour et l'émerveillement qu'il devait éprouver pour son enfant.
Au final, malgré la finesse de la trame principale, Blaze fait partie de ces livres qu'on dévore, et qu'on est triste de quitter une fois la dernière page tournée : ce roman simple aux flashbacks émouvants nous montre que Stephen King n'a pas forcément besoin de la densité narrative d'un Fléau ou d'une Tour Sombre pour que son livre soit réussi.
Bof ! pas fini
Critique de Leliseur (, Inscrit le 10 septembre 2009, 68 ans) - 6 novembre 2009
Du réchauffé déjà vu . Ici il voulait rendre hommage à Steinbeck les souris et les hommes j'ai pas accroché . Et je trouve ses derniers livres pas trop intéressants. On est loin de Fléau, Bazard et Misery ceux qui me donnaient le frisson .
Bonne lecture!
Simple et humain
Critique de Blacksad75 (, Inscrit le 19 février 2009, 46 ans) - 19 mars 2009
J'ai essayé de l'aborder sans a priori, bien que je sois toujours un peu réticent lorsqu'on parle de manuscrit "retrouvé au fond du tiroir".
Certaines critiques reprochent le manque d'intérêt de l'histoire "principale", à l'avantage des flash-back, plus accrocheurs.
C'est un aspect qui ne m'a pas dérangé, puisque l'intérêt du roman est à mon sens la compréhension de la manière dont Blaze en est arrivé à accomplir un enlèvement de bébé.
Bien sûr à la lecture du 4è de couverture on s'attend plutôt au récit de l'enlèvement en lui-même.
Mais j'aime être surpris et que l'histoire prenne un autre tour que celui auquel je m'attendais au départ.
Donc bon roman, sur la base d'une histoire humaine, que je recommande aussi parce qu'il fait partie des oeuvres qui montrent que dans la vie tout n'est pas noir ou blanc, qu'on n'est jamais simplement des bandits ou des victimes.
Un peu simple...
Critique de Erve (Jalhay, Inscrit le 20 novembre 2004, 58 ans) - 11 septembre 2008
Alors oui, ça se lit sans déplaisir, facilement et certains passages sont à sortir du lot, mais au final c'est un peu maigre pour un auteur d'un tel talent.
bonne moyenne
Critique de Ladiepoise (, Inscrite le 3 juillet 2008, 63 ans) - 3 juillet 2008
Le King du temps
Critique de Pipierre (, Inscrit le 28 juillet 2006, 65 ans) - 30 juin 2008
Je suis aussi d'accord avec l'auteur quand il mentionne au début du roman, que les passages en flash-back sont supérieurs à l'histoire en temps réel.
Bref, on j'ai retrouvé le King d'avant. Celui que j'aimais. Comme c'est un ancien roman, il faut croire qu'il a évolué vers un style qui ne me rejoint pas. Quant à moi, il est meilleur dans des romans comme Carrie, Dolores Claiborne, Misery, bref, dans lesquels le paranormal s'absente.
une belle surprise
Critique de Martell (, Inscrit le 27 février 2004, 61 ans) - 2 juin 2008
Une lecture facile, un suspens subtil et tenace, bref de quoi réconcilier ceux qui furent les plus rebutés par la construction complexe de l’Histoire de Lisey.
Super jeu de sentiments
Critique de LesieG (CANTARON, Inscrite le 20 avril 2005, 58 ans) - 5 mai 2008
Comme pour Charlie, je me suis laissée prendre d'amitié sincère pour Blaze.
C'est vrai pourtant, que dans l'histoire il serait "le méchant".
Mais quel destin ! J'ai complètement plongé avec lui dans son vécu et au lieu d'avoir la larme à l'oeil comme le supposait dans son prologue Stephen King, je suis passée de la colère à la haine envers tous les personnages qui l'entouraient.
Peu de livres me font sortir de mes gonds comme ça, mais celui-là y a parfaitement réussi.
Roman à ne manquer sous aucun prétexte.
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