Quo Vadis ? de Henryk Sienkiewicz

Quo Vadis ? de Henryk Sienkiewicz
(Quo Vadis ?)

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques , Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Nance, le 11 avril 2008 (Inscrite le 4 octobre 2007, - ans)
La note : 5 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 888ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
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Surdose de religieux

Quo vadis ? (Où vas-tu ?) est un roman « historique » sur les persécutions que les gentils chrétiens ont subies sous le règne du méchant empereur romain Néron, avec une histoire d’amour à la clé. Le général patricien Marcus Vinicius tombe amoureux de la chrétienne Lygie/Callina. Il demande de l’aide à son oncle Pétrone, un proche conseiller de l’empereur, qui va la faire enlever et la mettre dans le palais de Néron.

J’ai aimé le début de l’histoire, mais pas quand l’auteur a commencé à trop mettre l’accent sur la religion. Je trouve les chrétiens trop exagérément vertueux et pas plus sympathiques que les romains. Tous les bons gestes sont uniquement dus à la foi chrétienne. À chaque fois que quelqu’un fait un bon geste, c’est souligné et doublement souligné que c’est à cause de sa foi chrétienne. C’en est irritant. Je trouve que les exploits pour montrer que la foi et l’amour ont métamorphosé Vinicius ne sont pas crédibles. Je doute de la « bonté chrétienne » de Vinicius. D’un côté, il libère ses esclaves, parce que ceux qui sont de bons chrétiens n’ont que des serviteurs soumis et obéissants, mais d’un autre côté il en fait encore usage. Comme la fois où Rome est incendiée et qu’on lui prépare un cheval à relais, « comme ses esclaves tardaient à lui préparer un autre cheval ». Alors, est-ce qu’il a des esclaves, oui ou non ? Apparemment, ça ne change pas grand-chose. Je n’ai pas digéré la partie où Vinicius fait la morale à Chilon. Vinicius a demandé à Chilon de trouver Callina pour la faire enlever. Vinicius est pris, il dénonce Chilon et il remet toute la faute sur lui. Je crois qu’il est mal placé pour parler de « coquin ». « Tu n’es pas un homme, dit-il brusquement, mais un dangereux reptile », Chilon n’est pas un saint, mais que Vinicius le prenne de haut, alors que c’est lui qui l’a engagé pour le boulot, ça me le rend totalement antipathique. Je n’ai pas cru à l’histoire d’amour entre Vinicius et Callina, je n’ai pas été « ému[e] jusqu’aux larmes », ça sonne faux. Pour ce qui est des dieux de Rome, ils sont décrits comme vieux et malades. Ils sont les dieux de l’orgie et de la débauche, contrairement au dieu unique chrétien de la bonté et de l’amour universel.

Ce livre m’intriguait depuis un bon moment, on fait souvent référence à ce livre dans d’autres romans et l’auteur a eu le prix Nobel en 1905. J’aime l’époque de l’empire romain et je ne regrette pas d’avoir lu ce livre. Au moins, je sais à quoi m’en tenir. Je suis seulement déçue que l’histoire soit trop simpliste. Ce qui m’empêche de mettre moins d’étoiles, c’est les descriptions. Elles sont tellement détaillées qu’on a l’impression d'y être. Dommage que je n’ai pas aimé le côté un peu lourd des purs chrétiens vertueux contre les pervers romains corrompus dans le vice... Caricatural, mais fidèle au genre péplum. Ça a été un réel supplice de finir ce livre, je crois que je souffrais tout autant que les personnages. Peut-être était-ce l'effet voulu? Je le conseille tout de même à ceux qui aiment le genre biblique ou péplum.

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Lourd mais distrayant

8 étoiles

Critique de Froidmont (Laon, Inscrit le 28 octobre 2022, 33 ans) - 25 novembre 2024

C’est un roman, et quel roman ! Plein de bonheurs et de tourments, il contamine par le cœur, et dans toute son épaisseur. On bat le rythme en harmonie avec un Vinicius épris, suivant la roue de la Fortune, passant du soleil à la lune ; on vibre, on rit, parfois on tonne en suivant les pas de Pétrone ; on grince et on serre les poings en écoutant Néron qui geint.
Un seul personnage m’ennuie, c’est la belle et douce Lygie. Elle est vraiment un archétype, une belle fleur mise en fuite, puis en danger, qu’il faut sauver, une belle de chevalier qui a la douceur de naissance, de la beauté, de la prestance ; mais pas de personnalité. Rien ne saurait la distinguer : elle est mille autres personnages. C’est la plus fainéante page qu’ait pu écrire Sienkiewicz. En la rendant un peu plus riche, j’aurais mieux compris le penchant, l’attirance et le fondement de tout l’amour de Vinicius pour ce Dior de marché aux puces.
Il est une autre maladresse qui traverse cette œuvre épaisse. C’est l’insistance avec laquelle l’auteur répète et puis martèle que Rome sera incendiée. La chose est au moins annoncée vingt bonnes fois avant qu’un feu ne vienne caresser les yeux de Vinicius à l’horizon. C’est agaçant cette façon d’annoncer ce que tout le monde anticipe à chaque seconde depuis qu’il sait que ce roman se passe sous Néron régnant !
Néanmoins tout ce que je garde, ce qu’y repensant je regarde c’est le plaisir de chaque instant à progresser dans ce roman. Certes son côté prosélyte, trop insistant, parfois m’irrite, mais on suit, on vibre et on craint, on aime rouvrir cet écrin, réexaminer ce joyau sans s’arrêter sur ses crapauds.

Peplum des temps neroniens

7 étoiles

Critique de Fabs (, Inscrit le 17 novembre 2011, 40 ans) - 5 octobre 2016

Une histoire à l'eau de rose qui rencontre la grande Histoire : Néron, les débuts du christianisme, l'empire romain. Une belle aventure littéraire!

un beau peplum

8 étoiles

Critique de Cyclo (Bordeaux, Inscrit le 18 avril 2008, 79 ans) - 3 juin 2012

Si on garde une âme fraîche, on peut trouver bien des qualités à ce roman.
Personnellement, je l''ai lu lors d'un voyage en Angleterre, j'avais déjà la cinquantaine, et j'y ai retrouvé les mêmes plaisirs qu'à la lecture des "Derniers jours de Pompéi" (Bulwer Lytton), du "Pharaon" (Boleslaw Prus), de "Spartacus" (Howard Fast) ou de "Sinouhé l'Egyptien" (Mika Waltari). Il faut accepter la lenteur propre aux romans écrits au XIXème, prendre son temps, et alors on prend son pied.
Bien sûr, le côté religieux peut agacer, mais c'est nettement moins gnangnan que dans "Ben Hur".

Bof

1 étoiles

Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 13 novembre 2011

Je garde, outre les remarques de Nance, auxquelles j'adhère, le souvenir d'un livre horriblement mal écrit, peut être, mal traduit !
Quoiqu'il en soit, ça m'a dérangée tout le long du livre ....
L'histoire d'amour est débilette, les bons sont des bons, les méchants des méchants ! Du manichéisme à l'état pur.
Bref, ce livre, probablement mal traduit, m'a profondément ennuyée !
Si l'on veut rechercher un roman avec une approche de de même sujet plus crédible, il vaut mieux lire "Néropolis" Un grand bon livre l

Et ça un été un Goncourt ????
Comme quoi !!!!


Assez d'accord avec la critique de Nance

6 étoiles

Critique de PA57 (, Inscrite le 25 octobre 2006, 41 ans) - 9 octobre 2010

Effectivement, il s'agit un peu des "méchants très méchants" contre les "gentils très gentils". Mise à part cela, j'ai tout de même apprécié cette lecture. On se sent transporté dans ce monde et en lisant les descriptions, c'est comme si on y était.
Je le conseille à ceux qui sont intéressés par l'époque romaine et par l'histoire des premiers chrétiens.

Souvenir de jeunesse

8 étoiles

Critique de Badzu (versailles, Inscrite le 6 novembre 2005, 49 ans) - 1 avril 2009

J'ai lu ce livre à 14 ans, et ça a été mon premier "choc" littéraire, j'ai fini en larmes les dernières pages. Je pense que c'est un roman à lire jeune, pour lui pardonner ses défauts et son manichéisme.

Je lui mets 4 étoiles parce que c'est un peu ma madeleine de Proust...

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  Sujets Messages Utilisateur Dernier message
  L'auteur 16 Cyclo 11 janvier 2017 @ 19:04

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