Le soleil naît derrière le Louvre de Léo Malet
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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série « Nouveaux Mystères de Paris
Difficile de faire abstraction du Nestor Burma popularisé à l’écran par Guy Marchand. Définitivement, Nestor Burma = Guy Marchand. Embêtant ça !
Ca devenait du coup intéressant de revenir à l’origine, la série des « Nouveaux Mystères de Paris », et de lire réellement ce qui avait été à l’origine des téléfilms adaptés depuis.
Léo Malet se mit à écrire des polars en 1943, avec l’apparition de Nestor Burma d’ailleurs, dans des circonstances peu connues (au moins de moi !) : dans les années 40, suite à l’interdiction de publier la littérature anglo-saxonne, on se met à écrire en français des polars dans le « genre » romans noirs américains ! Pour autant, la véritable série des Burma, dans les « Nouveaux mystères de Paris » ne commencera réellement qu’en 1953.
Nestor Burma, l’agence Fiat Lux, la secrétaire sans illusions Hélène, … tout y est et l’adaptation télévisuelle apparait en regard plutôt fidèle, au moins dans le concept.
Ici, Nestor Burma se trouve sollicité par le commissaire Faroux (ennemi intime et respect mutuel), pour enquêter en sous-marin suite à des meurtres en relation avec le vol d’un Raphaël au Louvre. Il y a aussi une bien belle cliente qui le commissionne, bien belle et esseulée (du Burma quoi !), il y a de la viande froide et du cynisme désabusé.
L’intrigue est tout de même fort compliquée et il y a intérêt à ne pas trop décrocher ! L’écriture est intéressante, plaisante. Ce sont les méandres de l’intrigue qui bloquent un peu. Et puis … que c’est difficile de faire abstraction de Guy Marchand dans notre représentation mentale !
Les éditions
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Le soleil naît derrière le Louvre [Texte imprimé], 1er arrondissement Léo Malet photogr. de Virginie Pérocheau
de Malet, Léo Pérocheau, Virginie (Illustrateur)
Fleuve noir
ISBN : 9782265068261 ; 14,00 € ; 10/11/1999 ; 251 p. ; Broché
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Coups de matraque et canaris
Critique de Kostog (, Inscrit le 31 juillet 2018, 52 ans) - 18 octobre 2018
Le roman débute par la poursuite assez amusante d'un client régulier, un certain Lheureux, de Limoges, venu à Paris pour se payer du bon temps et faire la bringue, au grand dam de son épouse, Émilie, qui a mandaté notre détective de choc pour récupérer le volage et le remettre dans le train. Mais, le premier cadavre ne tarde pas et Burma est bientôt chargé par le commissaire Florimond Faroux, de suivre discrètement une mannequin un peu actrice ce qui, bien entendu, entraînera notre détective privé dans une série de péripéties hautes en couleur.
En toile de fond, un vol de tableau, un petit monde de prostituées et de truands de plus ou moins haut vol, dans un quartier qui est loin d'avoir perdu son caractère populaire.
Le rapport avec la police est toujours aussi savoureux car Nestor Burma en bon anar qui vient du ruisseau, n'aime pas trop les flics et la réciproque est de mise. Malgré cette défiance commune, chacun sait bien qu'il peut avoir besoin de l'autre...
L'intrigue à tiroirs, bien que peu vraisemblable dans ses rapides rebondissements, - les coups de matraque se succèdent sur la tête de notre pauvre Burma davantage que ne l'exigerait un récit un peu plus réaliste - est assez bien construite. Mais, ce n'est pas ce que vient chercher le lecteur de Malet.
L'écriture, elle, est remarquable par sa modernité et l'on est surpris à quel point elle fait peu daté. Le style alerte de Malet, ses galeries de portraits, ses dialogues marqués par une fine gouaille sont un véritable plaisir pour le lecteur et lui font passer un bon moment. Hélène, la charmante secrétaire de Burma, qui n'a pas sa langue dans sa poche, forme un contrepoint plaisant au chef de l'agence Fiat Lux. Pour couronner le tout, la beauté des quelques touches poétiques confirment que l'on aurait tort d'enfermer Léo Malet dans la simple étiquette d'auteur de polar.
Une lecture bien agréable.
Extrait:
« Elle me regarda avec ses yeux de chien battu. Elle se demandait à quoi rimait cet interrogatoire et si, en fin de compte, il n'allait pas lui dégringoler une tuile sur le coin du maquillage. Les tuiles, elle devait les collectionner ; en réunir déjà un nombre suffisant pour constituer un toit de surface normale. Un toit qui lui serait bien utile sur ce trottoir où les clients l'importunaient certainement moins que les flics ou les intempéries. »
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