Les septennats évanouis, ou, le cercle des présidents disparus de Gonzague Saint Bris
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire
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Quelques surprises...
Au moment où un certain nombre de nos concitoyens veut, déjà, convoquer le président Nicolas Sarkozy au tribunal de l’Histoire, j’ai choisi de partir, en compagnie de Gonzague Saint Bris, à la rencontre de tous les présidents français, y compris celui qui est devenu traître à la République, Napoléon III, ceux qui ont démissionné, ceux qui ont été assassinés, bref, tous les présidents. Comme l’ouvrage date de 1995, le voyage prend fin avec François Mitterrand… encore vivant !
C’est un excellent ouvrage, bien écrit, fort astucieusement construit pour maintenir l’intérêt du lecteur et qui nous permet de mieux comprendre l’histoire de notre démocratie, qui conforte la bonne image de certains présidents, qui distrait quand un président perd sa vie en compagnie de « sa connaissance », qui fait souffrir quand Lebrun est obligé de laisser Pétain seul au pouvoir…
En lisant ce livre, je n’arrêtais pas de me demander ce que l’on écrirait sur Jacques Chirac s’il fallait remplir ces pages d’histoire aujourd’hui, s’il fallait déjà savoir ce que l’on retiendrait de la première année du « règne » de Nicolas Sarkozy… Oui, car quand il faut limiter l’action d’un président en une dizaine de pages, il faut aller à l’essentiel, enfin, s’il existe un essentiel !
Ce livre est aussi une façon très agréable de réviser l’histoire de notre pays sur un siècle et demi, c’est à dire sur une période longue et riche en évènements (installation du second Empire, répression de la Commune, tentative de restauration de la monarchie, trafic des légions d’honneur, scandales financiers à répétition, affaire Dreyfus, guerres, reconstructions, colonisation et décolonisation…
Alors, à la fin de cette lecture, je me suis posé quelques questions que je vous livre, aussi :
Quel est le président que j’ai préféré : Sadi Carnot, pas seulement parce qu’il était Bourguignon, pas pour lui offrir un honneur spécial après son assassinat… Non, parce que je crois qu’il a été un grand serviteur de l’Etat, tout simplement.
Quel est celui qui a marqué le plus la France : c’est probablement Charles de Gaulle puisque plus de trente après sa mort, certains acteurs politiques de notre pays se réclament de lui sans aucune hésitation.
Quel est celui que j’aurais aimé rencontrer : François Mitterrand car il est pour moi un grand mystère, un homme cultivé et lettré avec qui j’aurais aimé discuter et un politique machiavélique qui me fait encore peur tout en me fascinant…
Quel est celui que j’ai découvert sous un angle nouveau avec Gonzague Saint Bris : c’est indiscutablement Paul Deschanel. En effet, je le croyais juste un peu simplet et élu par hasard par des politiques ayant voulu éviter un certain Clemenceau. En fait, ce fut, lui aussi, un grand serviteur de l’Etat qui a compris, le premier, qu’il perdait le contrôle de ses moyens, probablement car cette élection trop longtemps désirée lui a fait perdre les « pédales ». Il a, alors, démissionné pour ne pas nuire à son pays ! Une attitude que tout le monde ne pouvait pas avoir…
Je ne peux que vous conseiller cet ouvrage et de porter un regard plus prudent sur ces hommes qui acceptent, un jour, par hasard ou avec préméditation selon le cas, de nous gouverner et de mettre de côté leur vie privée…
Les éditions
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Les septennats évanouis ou Le cercle des présidents disparus [Texte imprimé] Gonzague Saint Bris
de Saint Bris, Gonzague
J.-C. Lattès
ISBN : 9782709615594 ; 18,40 € ; 08/02/1995 ; 317 p. ; Reliure inconnue
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