Le Quai de Wigan de George Orwell
( The road to Wigan pier)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Une enquête passionnante sur le monde ouvrier
George Orwell est évidemment connu et reconnu dans le monde entier pour 1984 et La ferme des animaux, mais il est également l'auteur de textes de réflexion teintés de remarques autobiographiques. C'est le cas d' Une histoire birmane ou de Dans la dèche à Paris et à Londres, mais aussi de cet essai intitulé Le quai de Wigan. Ce récit se présente d'abord comme une immersion dans le monde des mineurs de l'Angleterre du début du XXe siècle, plus précisément de la région de Sheffield et du Lancashire. Orwell décrit de façon méthodique les conditions de vie de ces ouvriers, s'attache aux moindres détails de leur quotidien et dénonce les ravages du chômage. Dans la deuxième partie de l'ouvrage, il plaide en faveur du socialisme, tout en mettant en garde contre le fascisme (ce texte a été écrit dans les années 1930). Comme dans beaucoup de ses autres écrits, Orwell fait preuve d'une grande lucidité sur le monde contemporain.
Les éditions
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Le quai de Wigan [Texte imprimé] George Orwell trad. de l'anglais par Michel Pétris
de Orwell, George Pétris, Michel (Traducteur)
Éd. Ivrea
ISBN : 9782851841339 ; 18,00 € ; 13/05/1982 ; 260 p. ; Broché
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Conditions sociales
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 10 juin 2024
« Le quai de Wigan » est un ouvrage un peu particulier dans l’œuvre du grand George Orwell. En effet, la première partie se présente comme un véritable reportage d’investigation sur une réalité sociale douloureuse à une époque où l’Empire britannique est encore, mais plus pour longtemps, à son apogée. C’est la partie la plus intéressante du livre aussi bien du point de vue historique que social. On n’est pas bien loin du monde de Dickens tant la misère des classes laborieuses est encore énorme. La seconde partie est complètement différente. C’est un essai sur le socialisme, le communisme et son opposition avec le fascisme qu’Orwell voit en pleine expansion. Il reconnaît ne pas faire partie lui-même de la classe sociale des prolétaires, mais plutôt de celle des classes moyennes pas très élevées, celles qui, comme lui, ont bénéficié d’une sorte de bonus de classe en allant travailler dans les colonies. Ils dominaient les autochtones et pouvaient même bénéficier de serviteurs, chose inaccessible en métropole. Orwell reconnaît s’être vite lassé de ce statut en Birmanie et avoir tout quitté sur un coup de tête, avant de rentrer au pays. Bien que nombre de considérations soient encore valables de nos jours (il imagine l’évolution des gens de gauche partant du communisme, virant au socialisme et finissant dans le boboisme actuel) beaucoup sont datées, voire obsolètes, en particulier tout ce qui relève de l’évolution du fascisme et autres idéologies totalitaires.
Un itinéraire de formation intellectuelle, morale et politique
Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 15 avril 2023
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