Bossalo
de François Barcelo

critiqué par Calepin, le 8 juin 2008
(Québec - 43 ans)


La note:  étoiles
Bossa-plat
4e de couverture : Je suis un personnage de roman. Ce n'est pas très original, direz-vous: tous les romans sont, par définition, peuplés de personnages de roman. La différence entre moi et les personnages des autres romans ? Je sais que j'en suis un. Ce ne sera pas sans conséquence pour vous. Dans les romans ordinaires, après quelques pages, quelques lignes dans les meilleurs cas, vous oubliez que les personnages sont des personnages de roman. Avec moi, il en sera tout autrement. À moins que vous ne soyez affligé d'une désolante naïveté, vous vous direz, page après page: «Ce n'est pas possible qu'il existe pour vrai un type comme celui-là. C'est sûrement un personnage de roman.» Il y a pire: je suis bien mal tombé, parce qu'Il a fait de moi un beau salaud.

Commentaire : L'originalité du roman tient dans le seul fait de la conscience du personnage principal. Une conscience de son existence manipulée, ce qui l'oblige à vivre une vie dont il ne sait rien, autrement que par le bon vouloir de l'auteur ou en discutant avec son entourage. Comme une bulle ancrée dans l'instant présent qui se ressource uniquement de ce qu'elle expérimente dans le moment. Cette force va malheureusement vite se retourner contre Barcelo et son personnage qui, tentant de se manipuler l'un l'autre, a fini par m'ennuyer ferme. L'intrigue principale n'a pas de mordant, endiguée par cette semi-indifférence du personnage et finie par s'enliser encore davantage alors que, au moment où l'accumulation de problèmes pourrait rendre cette lecture plus intéressante, le roman est coupé par une seconde partie, encore plus ennuyante.

C'est bien dommage d'avoir choisi cette direction alors qu'au fond, la narration initiale avait bien du potentiel.