Les jeux de l'amour et de la mort
de Fred Vargas

critiqué par Wakayoda, le 19 juin 2008
( - 44 ans)


La note:  étoiles
Le premier roman de Fred Vargas
Thomas Soler est un artiste peintre qui essaye de se faire connaître. Aucune galerie n’accepte de prêter attention à son travail, il a beau ne pas se décourager tout va dans le sens opposé à une possible réussite. Il rencontre, un jour, un américain Saldon qui prétend connaître un grand peintre parisien Gaylor. Saldon promet à Thomas de lui faire rencontrer le peintre célèbre à une soirée. A cette soirée, Saldon et Tom se séparent. Thomas ne parvient pas à approcher Gaylor, il décide de lui laisser les photos de ses œuvres sur son bureau. Jusqu’à ce qu’il découvre un évènement qui va changer sa vie…
C’est un tout petit ouvrage qui ne paye pas de mine. Sur une trame très classique qui ressemble par certains points à l’environnement d’Agatha Christie nous découvrons deux personnages avec une personnalité persévérante Tom qui reste sensible et Galtier un vrai « Mâle ».
Même si ce livre n’a pas la force de ses autres livres, on perçoit une Fred Vargas qui pose son empreinte. La fin est pleine de rebondissements (qui nous perd dans l’intrigue, le meurtrier est introuvable), un suspense pas très prenant mais présent.
C’est un livre agréable à lire, facile et qui ne prend que 5 minutes de votre temps. C’est intéressant, de toute manière de lire le premier roman d’un auteur qui va par la suite devenir plus que célèbre.
peinture au couteau 10 étoiles

Le tout premier polar de la célébrissime Fred Vargas. Adamsberg n’est pas encore né (sous sa plume du moins) mais les ingrédients qui feront bientôt son succès sont déjà là. Humour décalé, regard désabusé sur le monde, les gens, la parole donnée, mais la petite touche de fantastique, qui a fait le succès de "L'Homme aux cercles bleus" et tous ceux qui ont suivi, n’est malheureusement pas encore présente. L’action se passe dans le milieu de la peinture, la "grande", l’artistique, un milieu où Tom, héros malgré lui de l’histoire, aimerait bien percer un jour. Sa rencontre avec Gaylor, un peintre de renom, va lui jouer un mauvais, très mauvais tour. Il va devoir affronter la vindicte du policier en charge de l’enquête sur un meurtre commis lors d’une réception donnée par le célèbre peintre. Une enquête pleine de rebondissements, chausse-trappes incluses, jusqu’à un dénouement final tout à fait inattendu. Un très bon Fred Vargas, mais le très très bon viendra après…

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 25 juin 2023


Premier roman de Fred Vargas 7 étoiles

Premier roman, comme une esquisse pour poser les bases de ce qui allait devenir la « patte » Fred Vargas dans tous les succès qu’elle allait enchainer derrière. Une esquisse donc, qui ressemble davantage au monde d’Agatha Christie mâtiné de Patricia McDonald plutôt qu’à la cour des miracles des romans de Fred Vargas qui suivront. On y note tout de même une capacité impressionnante à nouer une intrigue complexe et tumultueuse et une morale toujours un peu « borderline ».
Il y est question d’amitiés de jeunesse, d’art et de l’exploitation qu’on peut en faire, d’ambition, … tous sentiments on ne peut plus humains.
Thomas Soler est un jeune homme, peintre, vivant à Paris, entouré d’une bande d’amis un peu bohême. Il est amené à rencontrer par hasard une gloire de la peinture contemporaine, Gaylor, le genre de célébrités qui peut l’aider à se faire connaître. Dès lors il n’a de cesse de chercher à le revoir, de manière plus formelle, pour lui présenter son travail.

« Il fallut au moins quinze jours à Tom avant qu’il ne découvre un bon cheval. A force de fureter dans tous les sens, il avait fait la connaissance d’un type qui ne payait pas de mine. Mais il avait le gros avantage d‘avoir bien connu Gaylor là-bas, aux Amériques. Le Gaylor « d’avant la sale passe », avait-il dit en rougissant. Il n’avait plus rien voulu savoir du Gaylor de pendant la sale passe. Mais présent il avait pardonné. A un moment, ils avaient été vraiment liés au point que Gaylor avait fait son portrait, 0,80 sur 0,60, à lui, Saldon. C’était son nom, Robert Henry Saldon. »

Le bon cheval, le cheval de Troie, est donc ce Robert Henry Saldon, américain de passage à Paris. Thomas fait en sorte de se lier à lui, d’autant qu’il apprend que Saldon a obtenu une invitation à une fête privée que va donner Gaylor.
La fête va avoir lieu, Thomas et Saldon s’y rendre, mais rien ne se passera comme prévu puisque Saldon est rapidement retrouvé assassiné dans la chambre même de Gaylor quand la fête bat son plein et Thomas s’enfuit, soupçonné bien entendu …
La suite est une enquête menée par un certain Galtier, personnage un peu précurseur des enquêteurs « à la Fred Vargas ».
C’est tonique, Fred Vargas parvient à surprendre son lecteur et ça se lit à vitesse supersonique.
Une esquisse …

Tistou - - 68 ans - 10 novembre 2018


Ne plus pouvoir, voir quelqu’un en peinture… 6 étoiles

C’est vrai que ce premier livre n’est pas un coup de maitre, mais ce n’est pas non plus un coup d’épée dans l’eau et bien que j’ai d’entrée deviné l’intrigue, j’ai aussi trouvé me semble-t-il, un peu dans cette première histoire, ce qui servira plus tard d’amalgame, aux romans de Fred Vargas c'est-à-dire un groupe d’individus aux parcours chaotiques et aux relations complexes…
Pour conclure je dirais , qu'au début tout du moins, ce roman m’a fait penser à un « Roman de la nuit » de Frédéric Dard…

Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 24 janvier 2017