La dame de Kiev de Sylvie Dervin

La dame de Kiev de Sylvie Dervin

Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Romans historiques

Critiqué par Rikiki, le 30 octobre 2001 (Bruxelles, Inscrite le 15 novembre 2000, 110 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 355ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 6 138  (depuis Novembre 2007)

Un très beau récit

Née en 1900, la princesse Nastassia quitte sa famille aristocrate en 1917 pour suivre son amour –un ami d'enfance trotskiste. La tourmente communiste lui fait perdre tous ceux qu'elle aime : son père, sa mère, sa sœur, et le bébé qu'elle a eu de Boris dont elle ne sait plus rien.
Désespérée et à bout de ressources, elle échoue à Paris. Un groupe de compatriotes exilés lui font découvrir le cinéma, alors balbutiant. Elle devient star. Elle vit une histoire d'amour avec un comte partisan des Blancs qui est assassiné peu après le moment où Nastassia avait accepté un contrat fabuleux à Hollywood.
Elle y part donc seule et construit sa carrière à sa manière, devenant même sa propre productrice. Elle épouse un riche banquier, mais cette union ne sera pas heureuse. Elle rencontre un bootlegger irlandais qui fera fortune au Mexique et y construira une ville utopique. Ruiné par la crise de 1929, son mari se suicide. Nastassia vit secrètement avec cet aventurier milliardaire, partageant son temps entre le Mexique et Hollywood. La guerre met fin à cette liaison, son amant est tué au Mexique en 1945.
Seule et meurtrie, elle part pour l'URSS pour tenter de récupérer son fils de 18 ans, Michaîl, qui désire passer à l'Est. Elle y retrouve Boris, son amour d'enfance, avec qui elle décide de rester. Mais ils sont bannis d'URSS. Micha‘l se suicide. Ils ne sont pas bienvenus aux Etats-Unis et se retrouvent en France. L'ancienne star, complètement ruinée, y vit avec Boris. Elle publie un livre qui devient un best-seller, lui rendant aisance et célébrité. En 1953, au Festival de Venise, sa fille Sophie divorce alors que son mari reçoit le Lion d'Or pour l'adaptation à l'écran du best-sellers écrit par Nastassia. Quelques heures après avoir manifesté son intention de divorcer à son mari, Sophie rencontre un violoniste russe passé à l'Ouest qui deviendra l'homme de sa vie et le père de deux de ses enfants. Le fils qu'elle eut de son premier mari est un Vétéran désabusé de la guerre du Vietnam. A Atlanta, sur un coup de sang, il tue un chauffeur de taxi et est condamné à une lourde peine.
En 1984, Nastassia vit seule. Boris est mort quelques années auparavant, mais toute sa famille est rassemblée autour d'elle. Sa petite-fille, Irina, désire devenir écrivain. Elle enregistre les souvenirs de sa grand-mère pour en faire un roman qui s'appellera La Dame de Kiev.
Très beau récit romanesque au possible qui nous entraîne à vivre avec cette Dame de Kiev.

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magnifique

10 étoiles

Critique de Fan1315 (, Inscrite le 12 août 2005, 37 ans) - 12 août 2005

un livre magnifique, qui nous apprend beaucoup sur la révolution russe, sur la fuite des émmigrés, sur la vie hollywoodienne, sur la prohibition aux Etats Unis
Un livre qui tient en halleine, il faut s'accrocher au début, car on ne comprend pas tout au début, mais ensuite, on se laisse prendre par le destin de cette femme admirable.
Sylvie Dervin écrit très bien, avec de très belles descriptions. Je le conseille!

Hum hum!

2 étoiles

Critique de Rikiki (Bruxelles, Inscrite le 15 novembre 2000, 110 ans) - 30 octobre 2001

Ce n'est pas un récit romanesque, mais une histoire rocambolesque, une gigantesque fresque caricaturale rassemblant tous les clichés et poncifs du siècle à laquelle il est excessivement difficile de croire (même en tenant compte du "suspended believe"). Du mauvais collage qui me fait penser à une ménagère rassemblant les ingrédients pour faire un repas, les ingrédients ici étant constitués d'événements historiques (la base) et d'un ramassis de faits divers (la sauce) et de témoignages concernant de très nombreuses existences, "intégrés" à la vie de l'héroïne de ce roman et de ceux qui gravitent autour d'elle (dans une présentation de l'œuvre, l'auteur reconnaît avoir fait un travail de documentation historique considérable, avoir consulté de nombreux ouvrages et documents filmés, avoir recueilli de nombreux témoignages, etc.).
Ces quelques lignes reprises texto vers la fin du roman annoncent la couleur : "Et bien, essayons d'être riches. Nous pourrions casser des banques, non ? En 2 CV Citroîn, pour faire concurrence au gang des tractions avant ? Ou alors, tu écris un best-seller. (.) tu t'en sortiras sûrement mieux que bien des prétendus écrivains. (.). Un peu de scandale hollywoodien, un zeste de gangstérisme, avec des détails et des anecdotes authentiques. (.) Greffer Hollywood et… Moscou ! Une histoire de transfuges, de barbouzes, avec mes souvenirs de Nastia ! Ca débuterait comme une intrigue à la Chandler dans le monde des stars. Puis la piste remonterait au Mexique, à la dissidence.". Un programme ambitieux dont il résulte de la littérature de gare ou plutôt, me semble-t-il, produite en vue d'être transformée en scénario d'un mélange de feuilleton télé et de sitcom. Il est à noter qu'après avoir entamé une carrière de comédienne, l'auteur écrivit des scénarios de courts et longs métrages dont "Vous avez dit. Français?" mis en scène par son mari en 1985 (film dont j'ignorais l'existence).
Je donne 1 à ce livre qui a pourtant reçu le Prix Soleil d'Azur 1985 (Prix dont j'ignorais également l'existence). Comme quoi tous les goûts (et dégoûts) sont dans la nature. En résumé, pour moi (et bien d'autres aussi), il y a de la "bonne" littérature, et il y a l'autre. Je ne crois pas que quelqu'un s'intéressant un tant soit peu sérieusement à la littérature pourrait considérer cet ouvrage comme faisant partie de la bonne littérature. Je ne suis pas critique littéraire comme doit l'être un certain Jacques Prézelin qui écrivit ceci dans France-Soir Magazine à propos de l'héroïne du livre : "...la Dame de Kiev est aussi attachante, aussi réelle que si elle avait existé". Et ceci à propos de son auteur : "A trente-deux ans, cette petite fille d'un émigré russe, blonde comme un soleil d'Ukraine, éprise de cinéma, de théâtre et de vraie littérature, est déjà l'un de nos meilleurs écrivains. On peut pronostiquer sans risque qu'elle peut devenir l'un des plus grands". Pour Sylvie Genevois (dans Madame Figaro), "cette Dame de Kiev est une véritable héroïne, à laquelle on croit, et dont on se souviendra." Mais/et pour Jean Chalon, dans le Figaro, "Nastassia prend ainsi naturellement sa place parmi les grandes déesses du feuilleton, ces intouchables qui traversent les tempêtes du coeur et les bourrasques de neige sans qu'une boucle de leur superbe chevelure ne soit dérangée" (j'ai glâné ces quelques extraits parmi les infos trouvées en fin de bouquin où il y a comme un dossier de presse. Bizarre, non?). Comme je te l'ai déjà dit, je ne suis pas critique. Mais j'imagine que comme pour la littérature, il y a une "bonne" critique, et une autre...

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  Anne de Kiev 2 JulesRomans 6 octobre 2013 @ 11:54

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