Je dois vous dire quelque chose : ce petit livre n'a rien d'une grande oeuvre épique, romanesque ou de suspense fantastique.

Néanmoins, il a le mérite d'être le premier roman de la littérature canadienne-française québécoise. Sa publication en 1837, année même des Rébellions dans les deux Canadas, l'a fait rapidement tombé dans l'oubli. Même encore aujourd'hui, presque personne n'en a entendu parler.

L'auteur, le fils Philippe Aubert de Gaspé, nous dévoile, dans une écriture simple, un univers littéraire mélangé entre le romantisme français et le gothic anglais. Tout cela dans un cadre local proche du terroir (quoiqu'une scène se passe dans la ville de Québec) et agrémenté de légendes purement canadiennes.

La fin (heureuse) m'a beaucoup déçue et le personnage principal, Charles Amand, retourne à la case départ : il ne lâche toujours pas son ambition de fabriquer ou trouver la pierre philosophale. Là je me demande sérieusement si le jeune auteur manquait d'inspiration.

Mais je me fais dire toujours que chaque littérature possède un petit commencement, un premier roman. Je donne donc 3.5/5 pour la simple raison de son importance dans notre littérature et du cadre original qui mélange langues, cultures et traditions différentes, en plus de mélanger plusieurs genres littéraires (quoique dans ce dernier, ça ne donnait pas l'effet escompté).

Montréalaise - - 31 ans - 16 octobre 2011