Le chat noir (BD)
de Edgar Allan Poe, Horacio Lalia (Scénario et dessin)

critiqué par Shelton, le 14 juillet 2008
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
A faire peur...
Comme je l’ai déjà dit et écrit, je suis assez sensible au style d’écriture et au genre d’inspiration de ce cher Edgar Poe. Cet écrivain américain est mort en 1849, le 7 octobre très précisément et c’est cent cinquante ans plus tard que cet album de bédé est sorti en France aux éditions Albin Michel.
C’était à la fois un hommage à l’auteur de nouvelles, d’histoires comme il le dit lui-même, fantastiques et mystérieuses, policières aussi parfois. Je sais que, aujourd’hui, certains jeunes lecteurs s’éloignent de cet illustre auteur précurseur du gothique qui pourtant tente beaucoup de jeunes. Mais voilà, nous ne sommes plus à une période de lecture et nos jeunes contemporains préfèrent les images. Qu’à cela ne tienne, Horacio Lalia nous en offre de magnifiques et terribles…
Huit nouvelles, toutes réalisées en noir et blanc, ce qui est parfaitement adapté aux thèmes de Poe.
J’ai adoré Le chat noir (Nouvelles histoires extraordinaires), je suis resté plus réticent au Manuscrit dans une bouteille (Histoires extraordinaires), j’ai plongé avec délectation dans La barrique d’Amontillado (Nouvelles histoires extraordinaires), j’ai apprécié la maîtrise de l’adaptation de L’enterrement prématuré (désolé ce récit n’est pas dans mon ouvrage de référence car non traduit par Charles Baudelaire), j’ai lu avec attention Le portrait ovale car j’en ai une autre adaptation plus moderne par Pascal Somon (Nouvelles histoires extraordinaires), j’ai tremblé de peur et d’admiration dans La vérité sur le cas de monsieur Valdemar (Histoires extraordinaires), j’ai peu goûté Hop-Frog malgré une fin dotée d’une narration graphique assez tonique (Nouvelles histoires extraordinaires), enfin, j’ai été ébahi par le graphisme de la dernière adaptation, Le cœur révélateur (Nouvelles histoires extraordinaires).
Du très bon travail qui devrait en réconcilier plus d’un avec cet auteur étonnant du dix-neuvième siècle traduit avec talent et romantisme par notre Charles Baudelaire national. Une fois encore, la bande dessinée, quand elle est exécutée par des grands artistes comme Horacio Lalia, montre qu’elle peut s’attaquer à tout y compris les grands classiques de la littérature mondiale…
Au fait, êtes-vous lecteurs de Poe ? Pas encore ? Ben… il est encore temps de vous y mettre !
Le chat noir : Mon histoire favorite! 9 étoiles

J'ai commencé à lire les nouvelles de Poe alors que je cherchais une bonne histoire d'horreur. Presque toutes ses histoires ne m'ont même pas impressionnée, sauf Le chat noir!

Quand j'ai commencé à lire l'histoire, le début était assez long, mais si on continue de lire, on rentre immédiatement dans l'histoire et plus rien peut nous arrêter de lire! Je ne pouvais plus détacher mes yeux du livre tellement je voulais savoir la suite. Comme d'habitude, la fin est un peu la fin typique des nouvelles de Poe, bizarre et jamais heureuse, mais dans le bon sens.

Bref, même si l'histoire est un peu courte, elle reste remplie de suspense et juste assez épeurante pour nous faire dire: "Je n'aimerais pas vivre avec le personnage principal!"

JellyGummy26 - - 26 ans - 12 janvier 2012