50 great adventures: Extraordinary places and the people who built them
de Jonathan Lee

critiqué par Septularisen, le 20 juillet 2008
( - - ans)


La note:  étoiles
LA MAGIE DE CERTAINS LIEUX
Dans ce livre en anglais, Jonathan LEE, journaliste au Guardian et au Financial Times, mais aussi écrivain de livres sur les voyages et l’architecture, mêle ici ses deux passions dans un livre tout à fait hors du commun.

L’auteur nous propose en effet de partager avec lui 50 grandes «aventures» de l’architecture, en fait, 50 places «extraordinaires» et les personnes qui les ont bâties. Le livre est divisé en cinq parties distinctes : «Live» qui présente des habitations et des villes ; «Work» présente des bâtiments ou les gens travaillent ; «Pray» présente des églises ou des lieux de prières ; «Play» présente des musées, des centres culturels, des théâtres ou bien encore des jardins ; et enfin «Stay» présente des hôtels hors du commun... Pour chacune l’auteur nous présente une dizaine de sites exceptionnels disséminés dans le monde entier, et pour chaque site l’histoire de sa construction et une courte biographie de son architecte où de la personne qui en a voulu sa construction.

Certains des sites présentés sont très connus et assez classiques comme p. ex. dans la catégorie «Live», la ville de Brasilia au Brésil et son architecte, le très connus Oscar NIEMEYER (né en 1907) Prix Pritzker d’Architecture en 1988, ou bien encore dans la catégorie «Pray» : «Le palais idéal du Facteur Cheval» à Hauterives en France construit pendant 33 ans par Ferdinand CHEVAL (1836-1924) facteur de sa profession.

Mais bien sûr, comme toujours dans ce type de livre, ce ne sont pas les sites les plus connus qui attirent et qui intéressent le plus, mais ceux méconnus, du bout du monde, que l’on à rarement l’occasion de voir en photos ou même en réalité…
Ainsi on découvrira dans la section «Live» en plus de la «Casa Milà» à Barcelone (Espagne) de l’architecte Espagnol Antonio Gaudi (1852-1926), l’extraordinaire «Nakagin Capsule Tower» à Tokyo (Japon) de l’architecte japonais Kisho KUROKAWA (né en 1934).
Dans la section «Work» on trouvera notamment «Les caves Bodegas» à Laguardia (Espagne) de l’architecte espagnol Santiago CALATRAVA VALS (né en 1951) mais aussi «L’assemblée nationale de Dhâkâ» (Bangladesh) du trop méconnu architecte américain Louis I. KAHN (1901-1974).
La section «Pray» nous fait découvrir la «Chapelle Notre-Dame-du-Haut» à Ronchamp (France) de Charles Edouard JEANNERET-GRIS plus connus sous son pseudonyme de LE CORBUSIER (1887-1965) et aussi le «Temple d’Or» d’Amritsar (Inde) qui est le haut lieu de la religion Sikhs, ou encore la «Chapelle de Sel» à Wieliczka (Pologne) construite pendant 70 ans sous terre par des mineurs Polonais avec pour seul matériel... du sel!
Dans la section «Play» nous retrouvons outre un grand classique à savoir le musée «Guggenheim New York» (Etats-Unis d’Amérique) de l’architecte américain Frank Lloyd WRIGHT (1867-1959), le «Centre Culturel Tjibaou» à Nouméa (Nouvelle Calédonie) de l’architecte italien Renzo PIANO (né en 1937) Prix Pritzker d’Architecture en 1998. Mais aussi la fabuleuse «Kunsthaus» de Graz (Autriche) des architectes anglais Peter COOK (né en 1936) et Colin FOURNIER (né en 1940).
Enfin, dans la catégorie «Stay» on ne présente plus l’hôtel «Burj Al Arab» à Dubai (Emirats Arabes Unis), le seul sept étoiles au monde, mais aussi les hôtels beaucoup plus «exotiques» que sont le «Salt Palace Hôtel» à Colchani (Bolivie) entièrement fait en sel (mur, tables, chaises, lits…), ou bien encore «L’Ice Hôtel» à Jukkasjärvi (Suéde) entièrement fait en… glace!

Parmi toutes ces très belles et très étranges réalisations du génie (ou faut-il dire de la folie?) humaine j’ai «craqué» pour le «Jardin de pierres de Chandigarh» à Chandigarh (Inde) pendant asiatique du fameux «Palais idéal du Facteur Cheval» construit par un modeste employé des transports publics de la ville, Nek CHAND (né en 1924) qui à partir de 1958 bâtit seul et de nuit (le terrain était déclaré zone inconstructible) plusieurs centaines de sculptures en matériaux de récupération provenant des décharges de la ville.
Découvert au bout de 14 ans, le jardin aurait dû être démoli, mais devant la beauté du lieu, en 1976, les autorités locales prirent une décision courageuse, en accordant un salaire et l’aide de 50 travailleurs à Nek CHAND pour finir ses travaux.
Actuellement le site occupe dix hectares où se mêlent plus de 2.000 sculptures (singes, guerriers, tigres, chameaux, oiseaux, loups, personnages, chevaux…) des bâtiments, des arcades, des cascades, des gorges, des plateaux, des chemins… Le tout en morceaux de cuvettes, de baignoires, de sanitaires, de débris de porcelaine, de néons, de roues de bicyclettes…
Le tout constitue aujourd’hui le deuxième lieu touristique le plus visité d’Inde et un lieu «magique» où les enfants sont vivement encouragés à jouer, courir, toucher et grimper sur toutes les statues…

Le livre est facile à lire même pour les personnes n’ayant qu’une faible maîtrise de la langue anglaise, et les photos magnifiques, de plus pour chaque site présenté l’auteur nous donne la meilleure façon d’y arriver (avion, train, taxi…) la localisation exacte, l’adresse, le téléphone et le site internet le présentant… en fait tout pour aller le visiter!

Un livre qui s’adresse à ceux qui aiment l’architecture, les lieux mystérieux et bizarres, et surtout qui aiment aller les visiter…