Les Dames de Brières, tome 1
de Catherine Hermary-Vieille

critiqué par Otbest, le 3 novembre 2001
(Bruxelles - 68 ans)


La note:  étoiles
Lent mais quelle profondeur dans l'écrit !
Je suis à la fois épaté par la teneur du bouquin et déçu par la lenteur du récit. J'ai apprécié Catherine Hermary-Vieille à travers son livre "L'initié" qui est fabuleux.
Je me suis dit que ses autres livres devaient être tout aussi bons et j'ai donc commencé les "Dames de Brières". Pour la forme, je retrouve l'écriture de L'initié: un très très bon français, un style de phrase clair et concis. Pour le fond, cela se complique. L'histoire est lente, très lente. Souvent j'ai voulu arrêter mais chaque fois j'ai continué. Peut-être est-ce là la prouesse. Maintenir le lecteur constamment sur le fil du rasoir entre le choix d'abandonner ou de lire la page suivante car la curiosité est titillée juste ce qu'il faut. Vous voulez peut être en savoir un peu plus sur l'histoire. Rien de bien exceptionnel. On débute en hiver 1388. c'est l'Inquisition. Dans la Creuse, au domaine des Brières, trois femmes (Grand-mère, mère et fille) sont brûlées pour sorcellerie. Puis un saut jusqu'en 1901. Le Domaine des Brières est à vendre. Le lieu est réputé étrange et malveillant semant le malheur chez ses occupants. Un couple achète le domaine faisant fi des légendes. A partir de cet instant on entre véritablement dans le livre avec l'homme, la femme, l'amant, la copine qui épouse le beau-frère qui couche avec la femme de son frère.
On est vraiment dans un climat malsain et même très malsain d'êtres qui se déchirent mais de manière perverse. Les femmes quittent les maris pour vivre leurs vies. Des enfants sont nés mais pas des maris respectifs. Ils sont cependant élevés par celui qui croit être leur père et j'en passe... Une chose est certaine, tous reviennent à Brières, là où la légende parle de trois Dames autour de l'étang... Est-ce la malédiction de Brières qui frappe lorsqu'à la fin du livre la plupart des acteurs meurent ? Pour en savoir plus, à vous la lecture de ce premier tome. Quand à moi, je vais entamer le deuxième tome. J'avais oublié de vous le dire. Il y a une suite avec la génération suivante. Faut bien que l'on sache si la malédiction est toujours présente. Nous sommes en 1925. Quelques belles phrases du livre à méditer: - Seule la volonté gouverne la vie, pas le désir. - L'amitié est au-dessus des médisances, au-delà des frustrations. - Qu'ils soient hommes ou femmes, les êtres dociles sont des faibles que l'irresponsabilité arrange. C'est pour ces phrases que j'adore l'auteur. A vous maintenant.
Lent en effet 4 étoiles

Passé le prologue, plutôt captivant, la suite est lente à se mettre en place et l'on peine à s'intéresser vraiment à ces personnages ternes, mélancoliques et désabusés. Je m'attendais à une fresque inquiétante et mystérieuse sur fond de sorcellerie de campagne, et bien mal m'en a pris: la fameuse "malédiction" est sur toile de fond, impalpable et très peu présente tout au long du tome.
J'ai trouvé l'écriture soignée mais cela n'a pas suffit pour m'embarquer dans cette histoire somme toute assez banale. Je ne poursuivrais pas avec le tome 2.

Pourpre - - 44 ans - 13 janvier 2009