Paulo Coelho est un de ces types qui a compris comment la littérature se vend. C’est ainsi que sur un tiers des profils de femmes d’adopteunmec, vous pouvez voir dans la catégorie « livres préférés » l’alchimiste de notre ami Paulo.
Mais ici, on ne va pas s’intéresser à un mec qui s’amuse avec ses fioles mais plutôt à une brute qui joue avec des épées et plus précisément des épées sacrées car on a affaire au « Guerrier de la lumière ». L’auteur nous livre donc, clefs en main, le parfait petit manuel du palouf (paladin pour les ignares).
Un conseil par page nous est livré sur « comment vivre pour avoir une bonne vie ». La partie intéressante est que ces conseils sont rédigés dans un lexique martial où nous sommes des guerriers et où la vie est un combat. L’idée me séduit assez et les métaphores sont assez bien choisies.
Dieu est beaucoup cité. Bien que ça m’a gêné au début car je trouvais que ça faisait plus propagande à deux balles qu’autre chose « Dieu nous regarde blabla », je m’y suis fait pendant la lecture car je pense que Dieu n’est qu’un prétexte pour incarner le sens moral. C’est maladroit mais l’esprit y est. Maladroit car l’aspect « Guerrier de la lumière » peut faire un peu sectaire au début. Du coup, quand on y rajoute la religion, ça fait beaucoup !
« C’est bien beau ce que tu dis connard mais ça ne nous dit pas ce qu’il écrit exactement le pépère ». Ok ok, vous n’avez pas tort.
En gros, il fait l’apologie de la prise de risque, de la remise en question, de la peur d’échouer et de la nécessité de la combattre au jour le jour. Du courage nécessaire pour entreprendre des choses qui nous feront avancer, progresser ou évoluer et de l’obligation d’accepter les erreurs qui en résulteront. Ce sont ces erreurs qui nous permettront de faire mieux les prochaines fois car la perfection du premier coup n’existe pas.
Il fait aussi l’apologie du lien social, de ne pas avoir peur d’être soi-même avec les autres. De se séparer ou de prendre de la distance avec les gens nuisibles qui, simplement avec leurs discours, ont une influence négative sur vous. Ils ne vous permettent pas de rêver. A chaque initiative, ils voient plutôt les probabilités que ça échoue que celles que ça réussisse.
Ce sont principalement des conseils assez généraux sur la manière de vivre et d’envisager la vie. Ca peut paraître banal pour certains mais, malheureusement, je trouve que les préceptes écrits par Paulo Coelho ne vont pas de soi car je trouve que beaucoup de gens ont tendance à ne pas les respecter et se pourrissent donc la vie tout seuls sur des choses qui peuvent paraître simples.
En conclusion, un livre que j’ai bien aimé. Probablement car je suis en accord avec la pensée de l’auteur. Néanmoins, je suis sûr que la terre serait un endroit plus agréable à lire si ces principes étaient davantage connus.
Nabu - Paris - 39 ans - 24 février 2014 |