Le secret des boîtes noires : Enregistrements avant le crash
de Jean-Pierre Otelli

critiqué par Septularisen, le 22 août 2008
( - - ans)


La note:  étoiles
DANS LE SECRET DES CRASH AERIENS…
Jean-Pierre OTELLI, pilote professionnel (plus de 13.000 heures de vol) est leader de patrouille acrobatique et pilote de présentation en meetings aériens et en salons aéronautiques. Titulaire de plusieurs records, il est également instructeur, il participe comme expert aux enquêtes et décryptages des fameuses «boîtes noires» après des catastrophes aériennes… il à d’ailleurs lui-même été victime d’un crash aérien avec son avion monoplace il y a quelques années en Espagne.

Ce que j’aime le plus dans les livres de Jean-Pierre OTELLI c’est sa capacité à faire toute la lumière sur les circonstances exactes de certaines catastrophes aériennes qu’il décrit et raconte dans un langage simple à lire, mais inspiré et toujours très vrai.Il nous révèle donc dans ses différents ouvrages ce qui se passe avant, pendant et après une catastrophe aérienne.
On découvre donc des histoires rigoureusement authentiques, mais parfois absolument incroyables, le tout dans un langage rendu compréhensible au commun des mortels !

Dans ce livre ci Jean-Pierre OTELLI nous explique le fil exact des évènements survenus au cours de catastrophes aériennes, en se basant sur les données retrouvées dans les fameuses «Boîtes noires» (qui sont en fait de couleur orange à bandes fluorescentes pour faciliter leur recherche après un crash) notamment les enregistrements des dernières conversations dans le cockpit et les relevés effectués par les radars.

On pourrait raconter de nombreuses histoires de crash aériens contenues dans ce livre : la moitié des crashs aériens sont causés par des fautes de pilotage…certaines sont tellement grossières qu’on a peine à y croire…

On trouvera notamment dans cet ouvrage-ci :

- Le crash du vol Swissair 111 assurant la liaison New York-Genève au large du Canada à Halifax le 2 septembre 1998 au cours duquel un incendie se déclara à bord, dans le cockpit du McDonnell Douglas11 triréacteur. Le pilote et le copilote prirent cet incident un peu trop à la légère. Ne déclarant même pas une urgence aux contrôleurs aériens, et ne cherchant même pas à atterrir le plus vite possible, trop occupés à lire les procédures d’urgence beaucoup trop complexes et compliquées pour des cas pareils… Le feu dévore le cockpit et brûle tous les câblages, l’avion devient inpilotable et précipite en mer, 229 morts, aucun survivant.

- Le crash du vol Avianca 052 assurant la liaison Bogota-New York le 25 janvier 1990. Ce jour là le Boeing 707 arrive à destination, mais pour cause de trafic aérien on le fait tourner en rond pendant une heure et 28 minutes, à court de carburant les pilotes hésitent à demander une route directe vers l’aéroport, l’avion tombe en panne sèche et précipite aux abords de Coves Neck une petite bourgade au nord de Long Island… 73 morts, 85 survivants.

- Le crash du vol RG 254 Sao Paulo-Maraba-Belem le 3 septembre 1989. Ce jour là un Boeing 737 s’écrase en pleine jungle Amazonienne victime d’une panne sèche à plus de millie de kilomètres de la route prévue.
En fait l’équipage écoute à la radio le match de football Chili-Brésil pour la qualification Brésilienne à la Coupe du Monde de Football en Italie. Au décollage complètement absorbés par les «évènements foot balistiques» l’équipage règle mal le cap sur le pilote automatique, et l’avion part dans la direction complètement opposée à celle prévue. Alors que le vol devait atterrir à 18h07 ce n’est qu’à 19h00 (après la fin du match) que les pilotes s’aperçoivent qu’il ne sont pas dans la bonne direction…mais complètement perdus au-dessus de la forêt Amazonienne. La nuit tombe et ils n’ont plus assez de kérosène pour rejoindre un aéroport… l’avion s’abime en pleine jungle 13 morts, 35 survivants…

- Collision au décollage entre le Boeing 747 de la KLM 4805 avec le vol charter PanAm 1736 le 27 mars 1977 sur l’aéroport de Tenerife. Le commandant de l’avion hollandais complètement distrait n’attend pas l’autorisation de décollage de la tour de contrôle et percute l’avion américain qui était en train de remonter la même piste…583 morts, 64 rescapés. La catastrophe la plus meurtrière de toute l’histoire de l’aviation !

Toujours aussi intéressant à lire, ce livre-ci à en plus le «mérite» de mettre le doigt où ça fait mal... à savoir l’irresponsabilité de certains pilotes au commande de leur avion, alors qu’ils ont entre leurs mains des centaines de vies…