Les Fils de la Louve, Tome 4 : La Louve et l'Aigle
de Patrick Weber (Scénario), Fernando Pasarin (Dessin)

critiqué par B1p, le 24 août 2008
( - 51 ans)


La note:  étoiles
Rome insoumise et Napoléon
Quatrième tome de cette série dont le prochain épisode devrait être le point final. On y retrouve toujours les mêmes ingrédients qui font son intérêt : à chaque tome, un bon gros morceau d'Histoire où l'on revisite les soubresauts politiques qui ont secoué la Rome millénaire à travers les siècles. A chaque tome, le même dessin façon ligne claire qu'on pourrait dire démodé et qui pourtant se laisse regarder, ici, avec plaisir. Peut-être est-ce dû au fait que l'on suit un héros attachant qui, même s'il évolue dans des décors colorisés électroniquement (et donc, comme souvent, un peu froids), ne peut que générer l'empathie.
Il y a surtout, sans doute, la sensation de lire une bédé instructive qui, même si on ne la désignera pas comme "bédé historique", a l'intelligence de méler la grande Histoire avec des circonvolutions plus fantaisistes, quoique, sait-on jamais ?
Dans cette épisode, le jeune Luca est projeté dans l'époque Napoléonienne. Rome est alors sous la domination française, mais les Romains ne supportent pas l'emprise de cet Empereur arrogant qui a l'outrecuidance de nommer son fils à peine né, l'Aiglon, roi de Rome. Une délégation est tout de même, pour le principe, envoyée à Paris pour féliciter l'Empereur. Mais les Fils de Remus, toujours impatients de retrouver la domination d'une ville injustement abandonnée au Frère, attendent leur heure entre meurtres et anathèmes lancés à travers les siècles.
Entre les diverses parties, Luca, dont le destin de défenseur de la Ville reste toujours aussi obscur. Mais, au moins, a-t-il désormais conscience qu'il doit être prêt à tout moment à livrer combat contre des ennemis qui avancent masqués et que les dommages collatéraux à cette opposition millénaire l'amèneront à prendre conscience, un jour, de l'ampleur de la tâche dont il est désormais le réceptacle millénaire, et peut-être unique.