Victimes du devoir
de Eugène Ionesco

critiqué par Veneziano, le 6 septembre 2008
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Méditation des douleurs de l'enfance
D'une manière aussi incongruë qu'il se doit pour Ionesco, et donc difficilement résumable, l'auteur livre ses déboires d'enfance, à cause des relations problématiques avec son père, avec qui il règle des comptes, puis se réconcilie, via un procédé absurde. Choubert, le personnage principal, vit une sorte de descente aux enfers, une inquisition, un exode sans fin.
On y croise un policier, un psy, des énumérations aussi hétérogènes qu'excentriques, pour lesquelles il a l'art.
L'ensemble est assez sombre, comme les Chaises, mais presque morbide ; et comme on pressent des éléments autobiographiques, c'en est un peu gênant. Ca n'est pas inintéressant. Les répliquent rebondissent à leur habitude, on n'y rit aussi, mais j'y ai été parfois un peu glacé, d'où une profusion de ressentis ambivalents pour une pièce courte, donc riche.
Je pense donc qu'il faut que je la relise : je n'ai pas dû en saisir toutes les facettes.