La Folle de Chaillot
de Jean Giraudoux

critiqué par Veneziano, le 9 septembre 2008
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Analyse poétique des mauvais penchants humains
Un groupe d'hommes d'affaires veut forer Paris pour trouver du pétrole, peu importent les conséquences sur la ville et ses habitants. L'un des comparses abandonne l'affaire et tente de se noyer. Il est réconforté et choyé par la diva des lieux, le personnage quelque peu surréaliste que constitue Aurélie, la Folle de Chaillot, clocharde superbe et élégante, honorant de sa présence ce si chic quartier.
De cet incident, elle en vient à prendre du recul sur la nature humaine, qui lui apparaît bien moins belle et flatteuse que ce qui lui semblait.

Le ton est doté d'humour et de sensibilité parfois presque naïve, le style contient quelque chose d'un rien désuet qui en renforce le charme. Les répliques fusent, partent un peu en vrille, mais volontairement. Voilà une belle pièce, un brin convenue, mais qui fait passer un bon moment.
Il est étonnant de voir combien son propos est toujours d'actualité.
une idée de l'écologie de droite et un ton anarchiste 4 étoiles

une curieuse vision du monde que cette alliance d'une aristo fofolle avec les bas-fonds contre des capitalistes décrits par un Giraudoux qui n'a jamais été de gauche et semble nostalgique d'un monde fantasmé loin d'une remise en question des vraies hiérarchies sociales. une pièce faussement moderne.

Nevermoref - Issy les Moulineaux - 49 ans - 16 août 2013