La tête en friche de Marie-Sabine Roger
La tête en friche de Marie-Sabine Roger
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
Critiqué par Cstl, le 24 septembre 2008
(Inscrite le 9 septembre 2008, 53 ans)
Critiqué par Cstl, le 24 septembre 2008
(Inscrite le 9 septembre 2008, 53 ans)
La note :
Moyenne des notes : (basée sur 11 avis)
Cote pondérée : (196ème position).
Visites : 10 759
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à tous les Germain du monde
Germain rencontre Margueritte et une histoire d'amour commence.
Rien de sensuel,rien de sexuel :deux âmes tendres qui s'épaulent.
"L'affection ça grandit sous cape, ça prend racine malgré soi et puis ça envahit pire que du chiendent. Ensuite c'est trop tard : le coeur, on ne peut pas le passer au Roundup pour lui désherber la tendresse."
Si tous les Germain du monde trouvaient leur Margueritte...
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Les éditions
-
La tête en friche [Texte imprimé] Marie-Sabine Roger
de Roger, Marie-Sabine
Éd. du Rouergue / La Brune (Rodez)
ISBN : 9782841569472 ; 16,80 € ; 15/08/2008 ; 217 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (10)
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Une pépite de lecture
Critique de Stradivarius (, Inscrite le 7 février 2015, 82 ans) - 15 janvier 2016
Véritable petit bijou que ce roman, émotion, tendresse, délicatesse vont se tisser entre Germain, grand dégingandé de 40 ans analphabète et Margueritte charmante vieille belle personne de 84 ans. Un style époustouflant, pour traduire le monde de Germain, on rit souvent mais l'émotion est toujours présente. Si tous les instituteurs avaient eu la pédagogie de cette dame, les "cancres" de la lecture seraient devenus des fous de lecture. A lire absolument
Une petite pépite
Critique de Lalie2548 (, Inscrite le 7 avril 2010, 39 ans) - 28 juillet 2013
Voici un livre tout simplement touchant. J’ai adoré les personnages, l’histoire et l’écriture de l’auteur.
Au niveau des personnages, j’ai trouvé Germain et Margueritte très attachants. Lui est considéré par beaucoup comme « bête » depuis l’enfance alors qu’il est très loin de l’être. Elle est une dame âgée qui passe son temps au parc. Elle aime beaucoup les livres et va partager sa passion avec Germain. Je les ai adorés tous les deux.
Pour l’histoire, la rencontre de ces deux personnes et l’évolution de leur amitié fait chaud au cœur. J’ai beaucoup aimé apprendre à les connaître au fil des pages. On alterne entre moments heureux et tristes qui nous font ressentir beaucoup d’émotions. J’ai été touchée plus d’une fois par leurs vies. De plus, j'aime la place que la lecture tient dans ce roman car elle m'a donné envie de découvrir certains livres dont j'ai entendu parler mais pas encore eu la chance de lire et un que j'ai déjà lu et que j'ai maintenant très envie de redécouvrir.
En ce qui concerne l’écriture de l’auteur, c’est un vrai bonheur. Les chapitres se lisent sans aucun heurt au niveau de la cadence. Les mots sont justes et font passer les sentiments avec beaucoup de douceur.
En résumé, c’est un excellent roman qui se lit avec plaisir et qui est une belle découverte pour moi.
Au niveau des personnages, j’ai trouvé Germain et Margueritte très attachants. Lui est considéré par beaucoup comme « bête » depuis l’enfance alors qu’il est très loin de l’être. Elle est une dame âgée qui passe son temps au parc. Elle aime beaucoup les livres et va partager sa passion avec Germain. Je les ai adorés tous les deux.
Pour l’histoire, la rencontre de ces deux personnes et l’évolution de leur amitié fait chaud au cœur. J’ai beaucoup aimé apprendre à les connaître au fil des pages. On alterne entre moments heureux et tristes qui nous font ressentir beaucoup d’émotions. J’ai été touchée plus d’une fois par leurs vies. De plus, j'aime la place que la lecture tient dans ce roman car elle m'a donné envie de découvrir certains livres dont j'ai entendu parler mais pas encore eu la chance de lire et un que j'ai déjà lu et que j'ai maintenant très envie de redécouvrir.
En ce qui concerne l’écriture de l’auteur, c’est un vrai bonheur. Les chapitres se lisent sans aucun heurt au niveau de la cadence. Les mots sont justes et font passer les sentiments avec beaucoup de douceur.
En résumé, c’est un excellent roman qui se lit avec plaisir et qui est une belle découverte pour moi.
Roman magique
Critique de Pitchou (Morges - Suisse, Inscrite le 8 mai 2010, 35 ans) - 28 décembre 2012
Histoire simple et très attendrissante! Livre tout public!
Je vous conseille fortement de lire le livre avant de voir le film, c'est ce que j'ai fait et je ne suis pas du tout déçue!
Chouette roman à lire de toute urgence!!!
Je vous conseille fortement de lire le livre avant de voir le film, c'est ce que j'ai fait et je ne suis pas du tout déçue!
Chouette roman à lire de toute urgence!!!
Magnifique
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 29 novembre 2012
Cette phrase pourrait résumer à elle seule ce livre :
« C’est pas parce qu’on est inculte qu’on n’est pas cultivable. Il suffit de trouver un bon jardinier. Si c’est un mauvais, qui n’a pas le doigté, il vous gâche. »
Germain, 45 ans, n’a pas inventé la poudre. Il sait à peine lire et fait des blagues douteuses à ses amis, au bar. Sa mère lui reproche souvent d’être né et pourtant il vit dans une caravane au fond de son jardin, allez savoir pourquoi. Un jour, en allant au parc, il rencontre Margueritte, 86 ans, avec laquelle il se lie d’amitié. Elle parvient même à lui faire aimer la lecture et il commence à utiliser le dictionnaire pour se cultiver et pour la rendre fière aussi. Les rendez-vous « pédagogiques » au parc se multiplient, Germain s’attache énormément à Margueritte, et c’est réciproque. Chacun apporte quelque chose à l’autre et c’est ça qui est magnifique. Cette simplicité et cette complicité.
J’ai beaucoup aimé le ton utilisé par Germain, sans détour, il dit franchement les choses comme elles sont avec un tel naturel que c’en est plaisant à lire, ça fait même sourire. Margueritte, elle, réalise que les observations de Germain sur la vie ne sont pas anodines et évoluent dans le bon sens ; elle n’hésite pas à l’aider à progresser à sa manière, et ça leur réussit à tous les deux. C’est drôle et tendre : ça fait chaud au cœur. Je pense que tout le monde devrait lire ce livre.
« C’est pas parce qu’on est inculte qu’on n’est pas cultivable. Il suffit de trouver un bon jardinier. Si c’est un mauvais, qui n’a pas le doigté, il vous gâche. »
Germain, 45 ans, n’a pas inventé la poudre. Il sait à peine lire et fait des blagues douteuses à ses amis, au bar. Sa mère lui reproche souvent d’être né et pourtant il vit dans une caravane au fond de son jardin, allez savoir pourquoi. Un jour, en allant au parc, il rencontre Margueritte, 86 ans, avec laquelle il se lie d’amitié. Elle parvient même à lui faire aimer la lecture et il commence à utiliser le dictionnaire pour se cultiver et pour la rendre fière aussi. Les rendez-vous « pédagogiques » au parc se multiplient, Germain s’attache énormément à Margueritte, et c’est réciproque. Chacun apporte quelque chose à l’autre et c’est ça qui est magnifique. Cette simplicité et cette complicité.
J’ai beaucoup aimé le ton utilisé par Germain, sans détour, il dit franchement les choses comme elles sont avec un tel naturel que c’en est plaisant à lire, ça fait même sourire. Margueritte, elle, réalise que les observations de Germain sur la vie ne sont pas anodines et évoluent dans le bon sens ; elle n’hésite pas à l’aider à progresser à sa manière, et ça leur réussit à tous les deux. C’est drôle et tendre : ça fait chaud au cœur. Je pense que tout le monde devrait lire ce livre.
l'âme de la littérature
Critique de Cyclo (Bordeaux, Inscrit le 18 avril 2008, 79 ans) - 15 août 2011
"J’ai décidé d’adopter Margueritte. Elle va bientôt fêter ses quatre vingt six ans, il valait mieux pas trop attendre. Les vieux ont tendance à mourir". C’est ainsi que débute "La tête en friche", roman de Marie-Sabine Roger, qui vient d‘être tourné au cinéma. J’ai vu le film, assez poussif, qui ne tient que par les acteurs, mais qui m’a donné envie de lire le livre. Le héros-narrateur, Germain, sorte d’idiot du village, mal aimé par sa mère ("Ma mère était comme un caillou pointu dans ma chaussure. Une chose pas vraiment grave, mais qui suffit quand même à vous pourrir la vie"), fait la connaissance de Margueritte (avec deux t) sur un banc public où il a l‘habitude de venir compter les pigeons. Margueritte sort un livre de son sac et commence à lire à haute voix. C’est "La peste", de Camus. Germain est fasciné, lui qui a toujours été le cancre de l’école (à vrai dire ratatiné par l’instituteur qui les gavait "de force, comme on fait pour les oies… Résultat, le moindre petit grain de savoir qui te reste en travers ça t'étouffe. T’as plus qu’une envie : le recracher et puis rester à jeun, plutôt que d’être mal"), qui se sait incapable de lire vraiment (en réalité, il déchiffre avec lenteur), par la gentillesse, la douceur, la bonté, la culture de cette vieille femme. "Va falloir que j’en prenne soin, si je veux vraiment qu’elle me dure. Elle a beau faire sa maligne, elle est fragile." Et, pour lui complaire, il écoute avec ardeur, apprend des mots nouveaux (qui épatent ses copains du bistrot, car il se plaît à les répéter avec gourmandise), finit même par chercher les mots dans le dictionnaire ("Je planquais ce dico comme un livre de cul tellement j'avais honte") que Margueritte lui a donné : "J’ai trouvé ça compliqué, d’apprendre le savoir. Ensuite, intéressant. Et puis flippant parce que se mettre à réfléchir, revient à mettre des lunettes à un myope." Il découvre aussi la tendresse, les sentiments : "Aimer est un mot violent. Il faut y être habitué." Lui, l’éternel mal aimé, celui dont on s’est toujours moqué, à l’école, au bistrot, il trouve une personne qui le respecte, le prend en considération, qui lui fait prendre conscience de l’importance des mots, des sentiments ("C'est ça qui est nouveau : les obligations familiales. C'est un truc qui va bien me plaire, je le sens"), des livres ; et à ce sujet, il peut taper sur les éditeurs, le brave Germain : "Ce qu'ils mettent au dos des romans, je vais vous dire, c'est à se demander si c'est vraiment écrit pour vous donner l'envie. En tout cas, c'est sûr, c'est pas fait pour les gens comme moi. Que des mots à coucher dehors — inéluctable, quête fertile, admirable concision, roman polyphonique... — et pas un seul bouquin où je trouve écrit simplement : c'est une histoire qui parle d'aventures ou d'amour — ou d'Indiens. Et point barre, c'est tout."
Oui, ce livre est un véritable hommage à la littérature, à la lecture à haute voix (quand Margueritte est atteinte de dégénérescence maculaire liée à l’âge, DMLA, c’est Germain qui, après un travail préparatoire acharné, se met à lui faire la lecture ! J’avoue que j’ai pleuré lors de cette scène, aussi bien en lisant qu’en voyant le film), au pouvoir du langage aussi. Ce dernier peut démolir (comme font l’instituteur, les copains de bistrot, mais Germain a fini par apprendre à se défendre), mais réconcilier, faire grandir. Le livre, très écrit, dans une langue jubilatoire, utilisant les mots les plus crus et les plus raffinés, une langue très inventive, à la croisée de "La vie devant soi", "Zazie dans le métro" et "L’écume des jours", trouve dans cette écriture sa force et sa raison d’être. Et c’est ce qui manque au film, un peu plat.
Oui, ce livre est un véritable hommage à la littérature, à la lecture à haute voix (quand Margueritte est atteinte de dégénérescence maculaire liée à l’âge, DMLA, c’est Germain qui, après un travail préparatoire acharné, se met à lui faire la lecture ! J’avoue que j’ai pleuré lors de cette scène, aussi bien en lisant qu’en voyant le film), au pouvoir du langage aussi. Ce dernier peut démolir (comme font l’instituteur, les copains de bistrot, mais Germain a fini par apprendre à se défendre), mais réconcilier, faire grandir. Le livre, très écrit, dans une langue jubilatoire, utilisant les mots les plus crus et les plus raffinés, une langue très inventive, à la croisée de "La vie devant soi", "Zazie dans le métro" et "L’écume des jours", trouve dans cette écriture sa force et sa raison d’être. Et c’est ce qui manque au film, un peu plat.
Une élégante simplicité
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 16 octobre 2010
Une lecture pleine de douceur, de poésie et de simplicité.
Une mamy comme on en rêve est sur le devant de la scène, resplendissante de par sa vivacité d'esprit et son charme intemporel. Quel plaisir de l'imaginer en train de lire les meilleurs passages de livres si riches, et de deviner quel écrivain se cache derrière ces mots. Quel plaisir d'espérer un instant que la littérature puisse toucher n'importe quel néophyte.
Et il ne faut pas oublier de parler d'humour tout autant que de tendresse quand on parle de ce roman je pense. Un humour gentillet, bien français, que l'on retrouve aussi très bien dans le film (très agréable également), à mille-lieux de celui des comédies américaines.
Très attachant surtout si l'on ne s'y attend pas.
Une mamy comme on en rêve est sur le devant de la scène, resplendissante de par sa vivacité d'esprit et son charme intemporel. Quel plaisir de l'imaginer en train de lire les meilleurs passages de livres si riches, et de deviner quel écrivain se cache derrière ces mots. Quel plaisir d'espérer un instant que la littérature puisse toucher n'importe quel néophyte.
Et il ne faut pas oublier de parler d'humour tout autant que de tendresse quand on parle de ce roman je pense. Un humour gentillet, bien français, que l'on retrouve aussi très bien dans le film (très agréable également), à mille-lieux de celui des comédies américaines.
Très attachant surtout si l'on ne s'y attend pas.
Un grand moment de tendresse et d'émotion
Critique de CHALOT (Vaux le Pénil, Inscrit le 5 novembre 2009, 76 ans) - 19 septembre 2010
Ce matin je me suis réveillé sans livre....Le dimanche, seul le buraliste reste ouvert jusqu'à midi..
J'ai choisi, « faute de mieux » : « la tête en friche »....
Deux minutes après avoir débuté ma lecture, j'ai été conquis, enthousiaste, ce livre plein de tendresse est passionnant.
Si je devais ne lire qu'un seul roman en 2010, ce serait celui-là.
Germain n'a pas inventé le fil à couper le beurre, il paraît un peu simplet dans ce grand corps.
L'éducation c'est aussi le produit de rencontres fortuites, de l'influence que le milieu exerce sur l'individu....rien n'est définitivement réglé même quand on a plus de quarante ans et une instruction des plus rudimentaires.
Germain rencontre un jour Marguerite, une grand mère de 86 ans.... Il finira très vite par adopter celle qui deviendra « sa »grand-mère.
Rien qu'en passant, l'auteure entre dans le vif du sujet, de celui dont on cause et qui permet à de nombreux professeurs d'arrondir leur mois de septembre en sortant eux aussi leur témoignage.
« Quand tu es petit, on t'envoie à l'école pour te gaver de force, comme on fait pour les oies ».
Le trait est sévère mais juste.
« Il y en a qui le font proprement, ils ont le doigté, la patience, tout ça... », et d'autres, moins nombreux, bien évidemment, « gobe ou crève !Ils te fourrent ça dans la tête sans aller vérifier où ça va se loger »!
Une tête laissée en friche peut se cultiver, il faut un peu d'engrais, de l'attention et du respect.
« Il suffit de tomber sur un bon jardinier ».
Ce roman c'est la rencontre fortuite entre un homme un peu gâché par la vie et une vieille dame.
C'est l'échange de savoirs et d'amour qui va permettre de changer le héros en jardin potager.
Qui l'aurait cru ?
« Tenir à une grand-mère, c'est pas plus reposant que tomber amoureux »....Et que dire quand c'est une mémé d'adoption, qu'on a rencontrée sur le tard et qu'on veut garder et préserver !
Avant de commencer le premier chapitre, découvrez la quatrième de couverture, elle est originale.
Je suis d'ailleurs d'accord avec l'auteure, je ne lis jamais « ce qu'ils mettent au dos des romans »...sauf aujourd'hui car le texte est court, incisif et tellement « réaliste ».
Ce livre a été adapté à l'écran et Gérard Depardieu tient le rôle de Germain... Je n'ai pas encore vu le
film mais il est certain que l'acteur coqueluche des français est le meilleur choix possible.
Jean-François Chalot
J'ai choisi, « faute de mieux » : « la tête en friche »....
Deux minutes après avoir débuté ma lecture, j'ai été conquis, enthousiaste, ce livre plein de tendresse est passionnant.
Si je devais ne lire qu'un seul roman en 2010, ce serait celui-là.
Germain n'a pas inventé le fil à couper le beurre, il paraît un peu simplet dans ce grand corps.
L'éducation c'est aussi le produit de rencontres fortuites, de l'influence que le milieu exerce sur l'individu....rien n'est définitivement réglé même quand on a plus de quarante ans et une instruction des plus rudimentaires.
Germain rencontre un jour Marguerite, une grand mère de 86 ans.... Il finira très vite par adopter celle qui deviendra « sa »grand-mère.
Rien qu'en passant, l'auteure entre dans le vif du sujet, de celui dont on cause et qui permet à de nombreux professeurs d'arrondir leur mois de septembre en sortant eux aussi leur témoignage.
« Quand tu es petit, on t'envoie à l'école pour te gaver de force, comme on fait pour les oies ».
Le trait est sévère mais juste.
« Il y en a qui le font proprement, ils ont le doigté, la patience, tout ça... », et d'autres, moins nombreux, bien évidemment, « gobe ou crève !Ils te fourrent ça dans la tête sans aller vérifier où ça va se loger »!
Une tête laissée en friche peut se cultiver, il faut un peu d'engrais, de l'attention et du respect.
« Il suffit de tomber sur un bon jardinier ».
Ce roman c'est la rencontre fortuite entre un homme un peu gâché par la vie et une vieille dame.
C'est l'échange de savoirs et d'amour qui va permettre de changer le héros en jardin potager.
Qui l'aurait cru ?
« Tenir à une grand-mère, c'est pas plus reposant que tomber amoureux »....Et que dire quand c'est une mémé d'adoption, qu'on a rencontrée sur le tard et qu'on veut garder et préserver !
Avant de commencer le premier chapitre, découvrez la quatrième de couverture, elle est originale.
Je suis d'ailleurs d'accord avec l'auteure, je ne lis jamais « ce qu'ils mettent au dos des romans »...sauf aujourd'hui car le texte est court, incisif et tellement « réaliste ».
Ce livre a été adapté à l'écran et Gérard Depardieu tient le rôle de Germain... Je n'ai pas encore vu le
film mais il est certain que l'acteur coqueluche des français est le meilleur choix possible.
Jean-François Chalot
La tête en friche de Marie Sabine Roger
Critique de Micka (, Inscrite le 20 mars 2004, 80 ans) - 22 août 2009
Le livre débute comme ceci: " J’ai décidé d’adopter Marguerite. Elle va bientôt fêter ses quatre vingt six ans, il valait mieux pas trop attendre. Les vieux ont tendance à mourir".
Un roman qui commence d’une telle façon ne peut faire autrement que vous happer.
Germain 45 ans, analphabète mais tout de même pas un idiot. Il travaille à la petite semaine, habile de ses mains, il fait des petites sculptures en bois. Vit dans une caravane au fond du jardin de sa mère où il cultive ses légumes. Il demeure là pour avoir l’œil sur sa mère. Même si cette dernière ne lui a jamais manifesté de l’affection, on n’a qu’une mère après tout.
" Ma mère était comme un caillou pointu dans ma chaussure. Une chose pas vraiment grave, mais qui suffit quand même à vous pourrir la vie. "
Un jour au parc, il rencontre Marguerite avec laquelle il compte les pigeons. C'est la première personne qui l’écoute, le respecte, lui manifeste une tendresse. Il s’attache de plus en plus à elle. Une amitié profonde se tisse entre eux.
" Va falloir que j’en prenne soin, si je veux vraiment qu’elle me dure. Elle a beau faire sa maligne, elle est fragile. Elle a des petits os de piaf, je pourrais les casser entre deux doigts, facile. Bien sûr, Je ne le ferai pas. Casser les os de sa grand-mère, faudrait être taré."
Elle lui fait la lecture. Elle lui lit des extraits de La peste de Camus, et de La promesse de l’aube de Romain Gary. Et lui, il lui apprend ses expressions et sa façon d’interpréter la vie .
"J’ai trouvé ça compliqué, d’apprendre le savoir. Ensuite, intéressant. Et puis flippant parce que se mettre à réfléchir, revient à mettre des lunettes à un myope".
Un jour lorsqu’elle lui dira qu’elle l’aime, il sera chamboulé. Encore une fois, il dira : " Aimer est un mot violent. Il faut y être habitué."
Savoureux d’un couvert à l’autre. Histoire simple, joliment racontée.
Drôle, toute en tendresse et pleine d’émotions.
Un roman qui commence d’une telle façon ne peut faire autrement que vous happer.
Germain 45 ans, analphabète mais tout de même pas un idiot. Il travaille à la petite semaine, habile de ses mains, il fait des petites sculptures en bois. Vit dans une caravane au fond du jardin de sa mère où il cultive ses légumes. Il demeure là pour avoir l’œil sur sa mère. Même si cette dernière ne lui a jamais manifesté de l’affection, on n’a qu’une mère après tout.
" Ma mère était comme un caillou pointu dans ma chaussure. Une chose pas vraiment grave, mais qui suffit quand même à vous pourrir la vie. "
Un jour au parc, il rencontre Marguerite avec laquelle il compte les pigeons. C'est la première personne qui l’écoute, le respecte, lui manifeste une tendresse. Il s’attache de plus en plus à elle. Une amitié profonde se tisse entre eux.
" Va falloir que j’en prenne soin, si je veux vraiment qu’elle me dure. Elle a beau faire sa maligne, elle est fragile. Elle a des petits os de piaf, je pourrais les casser entre deux doigts, facile. Bien sûr, Je ne le ferai pas. Casser les os de sa grand-mère, faudrait être taré."
Elle lui fait la lecture. Elle lui lit des extraits de La peste de Camus, et de La promesse de l’aube de Romain Gary. Et lui, il lui apprend ses expressions et sa façon d’interpréter la vie .
"J’ai trouvé ça compliqué, d’apprendre le savoir. Ensuite, intéressant. Et puis flippant parce que se mettre à réfléchir, revient à mettre des lunettes à un myope".
Un jour lorsqu’elle lui dira qu’elle l’aime, il sera chamboulé. Encore une fois, il dira : " Aimer est un mot violent. Il faut y être habitué."
Savoureux d’un couvert à l’autre. Histoire simple, joliment racontée.
Drôle, toute en tendresse et pleine d’émotions.
Mamie et simplet
Critique de Critique (Trets, Inscrite le 9 novembre 2004, 64 ans) - 20 mars 2009
Il est simplet mais il connaît la vie. Il veut adopter une mamie intellectuelle qu'il retrouve ponctuellement sur le banc d'un parc lorsqu'ils découvrent qu'ils ont une même passion : compter les pigeons et les piafs.
Le jeune homme existe sous la plume d'une femme, l'auteur bien entendu, qui a tout d'une grande intellectuelle et qui manie brillamment le langage brut et grossier dans la bouche de son héros, ce qui rend l'intrigue intéressante. Une belle histoire tendre va découler de leurs relations.
Un petit chef d'œuvre original qui se lit facilement.
Le jeune homme existe sous la plume d'une femme, l'auteur bien entendu, qui a tout d'une grande intellectuelle et qui manie brillamment le langage brut et grossier dans la bouche de son héros, ce qui rend l'intrigue intéressante. Une belle histoire tendre va découler de leurs relations.
Un petit chef d'œuvre original qui se lit facilement.
Une transmission
Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 6 mars 2009
L’auteur nous permet de rencontrer deux personnages merveilleux, Germain un homme de 45 ans, une enfance douloureuse, sans amour de la part de sa mère, elle lui fait des reproches à longueur de temps, une scolarité très courte, son instituteur s’acharnait sur lui, sur ses difficultés d’apprentissage, un instituteur qui « te gave de force, comme on fait pour les oies… Résultat, le moindre petit grain de savoir qui t reste en travers ça t ‘touffe. T’as plus qu’une envie : le recracher et puis rester à jeun, plutôt que d’être mal ». Des petits boulots, des copains de café, et aussi Annette sa copine, une fille « qui me rend dingue à croire qu’elle se badigeonne en entier à la glu : je la touche, je suis foutu ! C’est pire qu’un aimant ». Mais surtout notre deuxième personnage, Margueritte, une femme âgée de 86 ans qui vit en maison de retraite.
Ce qui les a rapproché la première fois, c’est ils font la même chose, ils comptent les pigeons, ensuite s’installe entre eux une complicité, Margueritte lui fait la lecture, elle lui lit « La Peste » de Camus, ensuite Romain Gary, elle lui transmet son syndrome du défrichage. Petit à petit il commence à analyser, à réfléchir, et à y prendre goût, elle lui fait prendre conscience qu’il n’est pas inculte.
Beaucoup de générosité dans ce roman, d’amour « je ne vous parle pas de choses sexuelles, je vous parle de sentiments sans qu’on aille au plumard après. Tendresse et affection, et confiance, des sentiments très convenables ».
J’aime beaucoup les premières phrases « J’ai décidé d’adopter Margueritte. Elle va fêter ses quatre-vingt-six ans, il valait mieux pas trop attendre. Les vieux ont tendance à mourir ».Le ton du livre est donné, il ne vous reste plus qu' à y plonger, la fin est très belle aussi et prendre autant de plaisir que moi, vous ne le regretterez pas.
Ce qui les a rapproché la première fois, c’est ils font la même chose, ils comptent les pigeons, ensuite s’installe entre eux une complicité, Margueritte lui fait la lecture, elle lui lit « La Peste » de Camus, ensuite Romain Gary, elle lui transmet son syndrome du défrichage. Petit à petit il commence à analyser, à réfléchir, et à y prendre goût, elle lui fait prendre conscience qu’il n’est pas inculte.
Beaucoup de générosité dans ce roman, d’amour « je ne vous parle pas de choses sexuelles, je vous parle de sentiments sans qu’on aille au plumard après. Tendresse et affection, et confiance, des sentiments très convenables ».
J’aime beaucoup les premières phrases « J’ai décidé d’adopter Margueritte. Elle va fêter ses quatre-vingt-six ans, il valait mieux pas trop attendre. Les vieux ont tendance à mourir ».Le ton du livre est donné, il ne vous reste plus qu' à y plonger, la fin est très belle aussi et prendre autant de plaisir que moi, vous ne le regretterez pas.
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