Je ne le répéterai pas
de Gino Levesque

critiqué par Le_prince_de_l_imaginaire, le 3 octobre 2008
( - 51 ans)


La note:  étoiles
Une première dans l'histoire de la littérature
Le roman à contrainte intitulé, Je ne le répéterai pas, est une première dans l’histoire de la littérature, et ce, à l’échelle planétaire, toutes langues confondues. Il s’agit d’une œuvre artistique de plus de 100 pages, dans laquelle il n’existe aucune répétition du vocabulaire. Un roman unique où tous les noms, les verbes, les adverbes ainsi que les adjectifs ne sont utilisés qu’une seule fois. Un écrit que l’on peut qualifier de prouesse littéraire, car il dépasse l’envergure du simple roman. Cette création est un exploit intellectuel réalisé par le romancier G. Levesque. Je ne le répéterai pas est un symbole de pure originalité, un temple qui rend hommage à la langue et donne à chacun des mots leurs lettres de noblesse.


La contrainte a agi comme un véritable moteur d’inspiration dans le processus de créativité et a permis à G. Levesque de tisser la trame d’un récit étonnant dans lequel la richesse du vocabulaire coule harmonieusement, elle ruisselle avec une musicalité qui procure une expérience sensorielle inouïe. Il se dégage de cet ouvrage remarquable une ambiance intime où s’exhibent les sentiments et les émotions qui en émanent se métamorphosent dans une atmosphère voilée par le mystère enveloppant les énigmatiques personnages qui y sont présentés. Les acteurs de ce roman se cachent derrière des identités qui nous échappent et incarnent des êtres intangibles qui nous questionnent.


Ce roman est une histoire intrigante et actuelle, le texte est fluide, l’ambiance est mystérieuse et le récit est rempli de mise en abîme.

Je ne le répéterai pas, contient 15 596 mots différents. Cette pluralité du vocabulaire procure une expérience de lecture incomparable. Le verbe être pour exemple, le seul endroit où vous le retrouvez dans tout le roman, c’est à la page 2, il n’apparaît nulle part ailleurs, même chose avec avoir, ils ne reviennent même pas en auxiliaire.

La démarche littéraire de G. Levesque est oulipienne, (Oulipo) acronyme d’ Ouvroir de LIttérature POtentiel. L’écriture à contrainte lui a permis, non seulement, d’explorer les possibilités de la langue et de la littérature, mais également, d’opérer un renouveau sur le plan formel.