C'était un jour très lent
de Anne Walter

critiqué par Dirlandaise, le 20 octobre 2008
(Québec - 69 ans)


La note:  étoiles
Une belle histoire d'amour
Comment en quelques pages raconter une grande et belle histoire d’amour ! C’est le tour de force que réussit ici Anne Walter que je découvre avec ce très court mais oh combien merveilleux roman !

L’histoire se passe dans le milieu du cinéma. La narratrice est une scénariste divorcée qui entretient une liaison avec un metteur en scène marié prénommé Max. Les deux amants travaillent sur un projet de film qui doit raconter la vie du peintre Gustav qui a vécu à Vienne au tournant du vingtième siècle. Il peint des toiles osées qui font scandale mais les femmes riches lui commandent leur portrait malgré sa réputation douteuse. Le peintre a une liaison avec une jeune femme prénommée Laura. Max recherche fébrilement une actrice qui pourrait rendre ce rôle à la perfection. Quand enfin il réussit à la dénicher… Non, je n’en dis pas plus. Vous le découvrirez vous-même en lisant ce beau roman rempli de passion.

Une écriture raffinée et aérienne qui m’a littéralement séduite. Ça se déguste comme une pâtisserie de grand maître… hummmm ! La fin est très belle.

« Silence des choses qui, sur ces toiles carrées, trouvent leur place. Il faut ici une touche claire, là donner à la tache sombre la forme d’un buisson. Le travail peu à peu élargit le regard. Il sait voir ailleurs, autrement. Cette ample vie de la nature, ne pas la troubler : les paysages de Gustav sont dépourvus d’êtres humains. Ils restent seuls, intacts, et regardent vers nous en confiance. En bas, le lac scintille de promesses. »