Parce que c'était lui
de Jean-Jacques Rinieri, Roger Stéphane

critiqué par Spiderman, le 25 octobre 2008
( - 62 ans)


La note:  étoiles
La quadrature du cercle
Comment commenter cet ouvrage, ce quatuor d'écrivains si habilement rassemblé par les éditions H&O, qui confirment avec ce livre leur singularité dans le paysage littéraire français ?

Récit d'amour majuscule, sublime et si terriblement concret quand il y a un avant et un après, une séparation due à la mort de Jean-Jacques Rinieri. Banal ? Non, car ici nul "infini à la portée des caniches" (définition de l'amour pour L.-F. Céline), mais une relation entre deux hommes qui est exposée dans toute sa profondeur et sa crudité, sa singularité et sa quotidienneté. La "chasse" aux garçons, partagée sans porter atteinte au lien si puissant qui unit Roger et Jean-Jacques, est une des particularités de ce couple qui pourra, entre autres, interpeller ceux qui confondent fidélité et exclusivité et s'interrogent sur ce qui peut distinguer certains couples d’hommes.

Le texte de Roger Worms (Roger Stéphane est le nom qu’il prit dans la Résistance), "juif, pédéraste et gaulliste", est admirablement préfacé par Olivier Delorme, et si bien complété par un bref texte de Jean-Jacques Rinieri et une lettre de Jean le Bitoux.

Parmi les liens proposés sur la fiche de Roger Stéphane, on lira avec émotion le compte-rendu du préfacier, rédigé après l'inauguration du square Roger-Stéphane à Paris le 22 octobre 2008.