Gamines de Sylvie Testud
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Drôlissime
Ce roman largement inspiré de la vie de son auteur est une bouffée d’air frais ! Raconté par Sybille, la “numéro deux”, c’est l’histoire de 3 sœurs élevées par leur mère comptable et sa tribu italienne. Sybille est toute blonde alors que ses sœurs, sa mère, ses tantes sont toutes brunes. Leur enfance sera rythmée par les évocations fugaces de “Il”, celui supposé être le sourire blond sur la photo volée dans un carton. “Il”, qui terrorise étrangement leur mère Anna, “Il” qui n’a d’existence que cette photo. Jusqu’à ce que trente-deux ans plus tard “Il”refasse surface”. Le style est très agréable et plein d’humour, la façon de traiter le sujet du père absent, est léger, mais dans le bon sens du terme. Pas de larmoiement, pas de pathos ou de misérabilisme. On rit beaucoup, on s’attache facilement à Sybille et ses sœurs. La fin apporte son quota d’émotion, mais toujours avec pudeur et sobriété, on peut s’interroger sur la conclusion et la réaction des sœurs, mais on rit aussi beaucoup lors du face à face père-filles. Une histoire relatée de manière touchante et drôle, tout en finesse.
Les éditions
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Gamines [Texte imprimé], roman Sylvie Testud
de Testud, Sylvie
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253121527 ; 6,60 € ; 14/03/2008 ; 250 p. ; Broché -
Gamines [Texte imprimé], roman Sylvie Testud
de Testud, Sylvie
Fayard
ISBN : 9782213629513 ; 12,90 € ; 16/08/2006 ; 301 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (10)
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Bonne surprise
Critique de Anna Rose (, Inscrite le 3 octobre 2006, 52 ans) - 19 juillet 2016
Aussi j'ai apprécié ce roman - qui peut-être n'en est pas un - à l'écriture courte, précise, percutante. L'histoire de ces trois filles sans père racontée par la cadette est touchante, drôle. Sylvie Testud retranscrit parfaitement une époque avec tendresse et bonne humeur. On perçoit fortement l'autobiographie derrière ce roman, mais une autobiographie sans rancoeur malgré les difficultés, notamment l'absence du père. C'est un livre heureux, joyeux, malicieux.
Drôle et émouvant
Critique de Gnome (Paris, Inscrit le 4 décembre 2010, 53 ans) - 30 décembre 2010
Ce roman est un doux mélange de nostalgie, d'humour et d'authenticité. Un petit livre émouvant et agréable en diable !
« Cette histoire est une fiction. »
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 27 juin 2009
Voilà ce qu’écrit Sylvie Testud en exergue de « Gamines ». On a bien du mal à ne pas croire qu’en réalité ce n’est pas une bonne tranche d’autobiographie ! Mais peu importe …
Ce roman, manifestement, divise la gent lectrice. On aime ou on est agacé. J’aime, pour ma part. Ceci doit venir du fait que Sylvie Testud a un style. Au moins dans ce roman puisque je n’en ai pas lu d’autres d’elle. Un style pas tant au niveau de l’écriture elle-même ; simple et sans prétentions, sans chichis, marqué par des phrases courtes d’où les subordonnées sont souvent absentes. Non, un style dans la manière de mener le récit, de raconter le fil de la vie des gamines dont il est question. Par flashes successifs, par « épisodes », diront certains. Mais des épisodes qui ne sont pas déconnectés les uns des autres au final. Des épisodes qui constitueront la chair, la trame de « Gamines ». Un peu ce que des taches de couleur sont au pointillisme ; reculez vous à 10 mètres et le tableau apparaîtra dans sa fugacité. Pour ma part j’adore, mais je conçois que ça puisse agacer. Ce dont je suis sûr c’est qu’une fois que j’ai eu attaqué ce roman, je ne l’ai pas lâché avant la fin (et donc peu dormi !).
Corinne, Sybille et Georgette sont trois sœurs, élevées par leur mère, d’origine italienne, dans un milieu dont on comprend qu’il n’est pas celui des nantis :
« Chez les Italiens, les Portugais et les Espagnols, c’est les grands-mères qui font le ménage. Les mères n’ont pas besoin. Elles font plutôt un autre métier. Ca dépend du pays en fait. Les Portugaises et les Espagnoles, normalement, elles font plutôt gardiennes. Les Italiennes, c’est un peu comme ma mère ou mes tantes. Elles sont vendeuses ou comptables, ou je ne sais pas trop … Les Arabes, à part celles qu’ont un mari épicier, elles font le ménage avec les grands-mères portugaises, espagnoles ou italiennes. »
Elles sont élevées par leur mère parce qu’un « Il » est parti, qui revient rôder parfois, qu’on n’a jamais vu, et dont l’existence finalement rendra à ce roman, in fine, toute l’émotion intense qui n’aurait été que de petits morceaux d’émotions sans lui. On va les suivre de la petite enfance au début de leur vie d’adulte, au fil de micro-évènements, ou de tranches plus compactes, et ce canevas constituera au final une belle relation de vie. Un beau livre, une belle sensibilité, toute féminine.
Quelque part, ça m’a rappelé une expérience d’écrivaine, celle d’une autre actrice ; Marie-France Pisier, avec « Le bal du gouverneur ».
Testud se raconte
Critique de Mallollo (, Inscrite le 16 janvier 2006, 42 ans) - 1 juin 2009
Sybille (Sylvie?), c'est la gamine de la famille. La blondinette au milieu des brunes, le garçon manqué qui aime porter les cheveux longs, une soeur, celle du milieu, qui se distingue toujours d'une manière ou d'une autre, par sa ressemblance avec son père, son côté artiste et rebelle, son activité d'enfant de choeur... Un concentré de petite bonne femme dont on prend plaisir à faire la connaissance, à ce moment de sa vie. Les petites histoires (les colos, le parrain mafioso, les chaussures à la poubelle) et la Grande Histoire en toile de fond (celle du père absent dont on regarde la photo en cachette et dont on sait qu'Il sonne parfois à la porte, sans le connaitre).
Le style, parlé et expressif, est sympa, mais pas immensément original. Il laisse au moins la porte grande ouverte à l'atmosphère du récit, lui demandait-on vraiment plus?
La deuxième partie du récit (Sybille adulte et en quête du père) est une moins bonne idée. Pas que ce soit inintéressant ou mal écrit, mais je serais volontiers restée un moment supplémentaire au milieu de ces gamines...
Mouton blanc et nuage gris
Critique de Jlc (, Inscrit le 6 décembre 2004, 81 ans) - 4 mai 2009
Dans la seconde partie apparaît ce qui n'était jusque là dans la vie de Sybille qu'un "nuage gris". "IL" est l'homme dont elle a, un jour, volé la photo et qui la retrouve trente ans plus tard. Les deux derniers chapitres décrivent une infinie tristesse malgré les rires de diversion et les propos anodins qui cachent mal les questions lancinantes. C'est alors l'histoire d'une blessure qu'on ignorait mais qui n'a jamais vraiment cicatrisé.
Un petit livre sans importance qu'on peut lire pour ces quelques dernières pages, émouvantes et sans pathos.
Gaminerie !
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 9 avril 2009
Comment Sylvie, une actrice qui a un tel talent, qui déploie autant de finesse d’esprit pour pénétrer des personnages aussi complexes, aussi tortueux et aussi torturés avec une telle justesse et les habiter avec tant de vérité, a-t-elle pu se laisser aller à écrire cette suite de « sujets-verbes-compléments » pour raconter un morceau de vie tellement banal même si cette vie est la sienne et qu’elle n’est pas forcément la plus facile à vivre pour elle. Il ne suffit pas d’avoir un solide talent de comédienne et une grande sensibilité, fût-elle la plus exacerbée, pour raconter une histoire capable de retenir l’attention des lecteurs en leur procurant quelques émotions qu’ils sont en droit d’attendre en achetant un bon roman.
Et j’ajouterai un petit grief tout personnel, juste pour la forme. Le « pagut ! Un pignouffffffff » que j’ai été, et suis sans doute encore, a dû lire un bon millier de livres d’une bien meilleure tenue que celui là. Comme quoi, il faut toujours faire attention avant de médire de toute une partie de la société et de se moquer gratuitement de personnes qui ne sont pas forcément aussi sottes qu’on peut le penser. Pour cela, il faudrait au moins avoir un minimum de talent !
Bref, oublions vite ce livre et ces petites histoires et courons vite voire le prochain film avec Sylvie Testud car elle est toujours géniale dans chacun des rôles qu’elle interprète.
Sympa
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 24 février 2009
Avec plein d'humour et de faconde, Sylvie Testud raconte son enfance. La première partie du livre est excellente : les bêtises, les réunions de famille (une famille italienne ou tout le monde se mêle de tout),..c'est très amusant. L'écriture est légère et pétillante, ça va vite et c'est souvent très marrant. Un regret par rapport à la fin du livre, qui voit la petite fille devenue célèbre revenir sur le lieu de son enfance, ce n'était pas nécessaire et ça casse un peu l'impression.
Dans l'ensemble un livre amusant et léger, qui ne laisse pas un souvenir impérissable, mais c'est frais et c'est sympa.
Léger
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 24 février 2009
Pas vraiment un roman
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 15 janvier 2009
Il y a de l'humour, des petites histoires qui rendent ce récit palpable, très présent mais difficile de se détacher de la personnalité de l'auteur, de sa carrière, de l'image qu'elle dégage à travers son cinéma, même si elle ne se met pas ici en scène et parle d'autres personnages.
Le style ne m'a pas paru renversant, il est est propre, net, mais assez lisse en fin de compte et ne me laissera pas de souvenirs durables.
Le spectre du père
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 26 décembre 2008
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