Instinct
de Jérôme Camut, Nathalie Hug

critiqué par Madame Charlotte, le 30 octobre 2008
(Argelès sur mer - 48 ans)


La note:  étoiles
du bon
La trilogie s’achève de manière spectaculaire et totalement échevelée. Il y a là matière à un long (très long) métrage, reste à savoir qui pourrait incarner Kurtz. Dommage, Brando est mort. Le personnage de Kurtz devrait (DOIT !) rentrer au panthéon des psychopathes cultes, avec Hannibal Lecter ou Dracula. Toute la dimension de sa personnalité apparait tout au long des 3 volumes, mais la conclusion donne un éclairage nouveau. De dangereux sanguinaire, il se dévoile et apparait comme un être humain. Déviant le zigue, complètement à l’ouest même dans un certain sens, mais franchement pas beaucoup plus bestial que le chasseur du dimanche ou l’amateur de corrida, car ce qui lui manque c’est juste le sens de la morale, du bien et du mal, le respect de l’homme. Ce qui fait de lui le monstre que le public voit de lui, c’est ce manque d’amour pour l’humanité, sinon, il reste un homme avec ses faiblesses et ses craintes, même si Kurtz démontre une assurance certaine et une confiance en lui inébranlable. On pourrait presque parler de foi. Kurtz a la foi en lui-même, mais peut aussi avoir ses limites.

Le dernier volume conclut une traque haletante, et dévoile l’étendue des activités de Kurtz. Le rythme ne faiblit pas, les personnages sont attachants et terriblement humains. Pas de héros vengeurs, que des hommes, des victimes, et un bourreau. Ce qui fait la force de cette trilogie, c’est le côté profondément psychologique, le personnage le plus poussé reste Kurtz, une véritable énigme, voire une insulte à l’Humanité. Et pourtant, il reste un homme.

Il est occasionnellement comparé à Hitler, et certains personnages qui sont confrontés à lui s’étonnent de le trouver fascinant, de partager certains avis, et en ont honte. Ce dilemne m’a fait penser à La part de l’autre, de Schmitt. On qualifie de monstre un individu dont les actes sont assez abominables pour faire honte au genre humain et à nous inciter à refuser que l’auteur en face partie. Qualifier ce genre d’individu de monstre nous rassure et nous donne l’impression qu’il fait partie d’autre chose que l’Humanité. Fausse impression hélas.
un serial killer de génie face à un commissaire peu orthodoxe 10 étoiles

je viens de découvrir ces deux auteurs et un thriller sensationnel. Pas une seconde de répit, aucun remplissage, un suspense qui nous emmène de bout en bout du roman que l'on ne peut pas lâcher une seconde. C'est aussi très original et la rencontre de deux êtres qui sont tellement différents. L'un, un commissaire à la retraite, DAZA, que l'on vient chercher pour arrêter une série de meurtres sanglants, l'autre un "illuminé"KURTZ" en cavale et qui entraine et commande une bande de tueurs. Finalement ces deux tempéraments vont se trouver plein de points communs face à la vie réelle et se comprendre tout en restant ennemis.

Lefléchoux - - 80 ans - 23 octobre 2012


Trop de Kurtz tue le Kurtz... 6 étoiles

De mon point de vue c'est le moins réussi de la trilogie et pourtant incontournable si l'on veut connaître le fin mot de l'histoire de Kurtz...
Pas désagréable à lire (loin s'en faut) mais on tombe rapidement dans les incohérences et les invraisemblances. Dommage Les Voies De L'Ombre auraient pu être grandioses, elles ne seront qu'un honnête thriller...

Amnezik - Noumea - 56 ans - 29 août 2011


Fin tirée en longueur 3 étoiles

J'étais impatiente de lire le troisième et dernier volet de cette saga ... et j'ai été déçue. L'histoire se traine en longueur, Kurtz est bien mal en point mais survit à tout et à tout le monde, c'est difficile de croire à tout cela. L'épopée dans les camps est aussi assez tirée par les cheveux. Finalement, je me demande même si le livre a été écrit par les mêmes auteurs.

Chris - Bruxelles - 50 ans - 23 juillet 2010


L'ultime volet de cette trilogie 4 étoiles

A vouloir en faire trop, on finit pas ne plus y croire. Le personnage de Kurtz est carrément imbattable, ultra résistant et j'en passe. Dans l'ensemble le roman est assez inégal, avec un début intéressant où Kurtz lutte pour sa survie, tandis que le reste, rocambolesque au possible et totalement surréaliste, n'est que surenchère permanente.
Seul le premier tome mérite le détour, les deux suivants n'amenant franchement pas grand chose. Incontestablement cet ultime volet est de loin le plus faible de la trilogie.

Les plus hautes sphères de l'état recherchent l'ennemi public n°1, le terrifiant Olivier Lavergne alias Kurtz, un psychopathe supérieur... en tout !! Il se sort de toutes les situations quelles qu'elles soient. Invincible, irrésistible, richissime, tous les superlatifs lui conviennent tant il domine ses sujets. (j'allais presque écrire la planète !)
A force, ça saoule. Il était temps que cela s'arrête.

Ayor - - 52 ans - 8 octobre 2009


Un thriller efficace 7 étoiles

Nous retrouvons donc dans ce roman les protagonistes des deux précédents, Prédation et Stigmate.
Le livre part à 100 à l'heure en s'appuyant sur un principe éculé : le héros amnésique qui sera notre fenêtre sur le passé de Kurtz.
La première partie du livre est assez classique mais très efficace et se lit très facilement.

La suite est un peu plus confuse : jouant encore une fois sur des réactions de personnages en situation extrême (le leitmotiv de la trilogie), on reste parfois dubitatif sur les réactions décrites. De plus, certains personnages traversent le roman, nous arrêtent, accaparent notre attention et finissent par disparaitre sans qu'on ne les revoit. C'est un peu dommage car cela restait des personnages auxquels on s'attachait.

Le final est haletant mais en fin de compte décevant.
C'est la première fois que Jérôme Camut me laisse sur ma faim. Le livre n'est pas mauvais mais j'attendais certainement trop de la conclusion de cette trilogie dont Prédation reste sûrement le meilleur.

Mais, si on aime les thrillers, il reste très efficace et prenant, mais j'attends souvent un peu plus aujourd'hui de ce mes lectures.

Loic3544 - Liffré (35) - 46 ans - 3 avril 2009