Papa 24/7
de Martin Larocque

critiqué par Calepin, le 18 novembre 2008
(Québec - 43 ans)


La note:  étoiles
Pour attiser l'intérêt dans le but d'aller ailleurs
4e de couverture : Martin Larocque est comédien, metteur en scène, conférencier. Surtout connu pour son rôle d’Hercule dans le téléroman Virginie, il est considéré comme un homme d’opinions, animé par des valeurs fondamentalement familiales. Depuis quelques années, il publie des chroniques dans le magazine Enfants Québec sur son rôle de père. Il a rassemblé ses meilleurs textes sous le titre PAPA 24/7, lesquels sont empreints d’une honnêteté désarmante, d’une bonté viscérale et d’un humour savoureux. Il nous révèle ses espoirs, ses angoisses, ses certitudes et ses doutes face à son rôle d’éducateur, et réclame haut et fort le droit des pères à faire les choses à leur façon, hors des contraintes du matriarcat.

«Je suis fatigué et irrité du discours sur le père incompétent et maladroit, et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’il y a de plus en plus de pères très compétents. Ensuite, parce que je connais bon nombre de mères maladroites. Et enfin, parce que tout ce qui compte, c’est le désir d’être le meilleur parent possible. Toutes ces publicités où l’on honore « Dre Maman » et où l’on infantilise le père me tuent! Si on laissait la chance à tous ces papas de faire leurs preuves… »

Martin Larocque présente une vision de la paternité qui choque, amuse et émeut. Quiconque se questionne sur son rôle de parent trouvera dans cette prise de parole non pas des réponses préfabriquées, mais des pistes de réflexion.

Critique : Simple, cocasse, efficace, ce petit recueil d'articles m'a fait sourire à bien des endroits. Larocque se fait représentant du mouvement très actuel de la prise de position pour une paternité plus affirmée, plus moderne. Sujet qui m'intéresse au plus haut point, j'y ai vu là une occasion de m'y plonger. Bien que des questionnements sur la masculinité et la paternité soient présents, ils ne sont que trop souvent soulevés, pointés du doigt, mais sans plus. La quatrième de couverture m'a induit en erreur, sur ce point. J'aurais aimé une réflexion plus approfondie sur la question.

Il y a par contre une belle place au monde intérieur de Larocque. Ses peurs, son humanité qui rattrape l'aspect moins fouillé du livre, pour rendre un fini sans prétention et vraiment agréable à lire.