La zone d'inconfort : Une histoire personnelle
de Jonathan Franzen

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 22 novembre 2008
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
Autobiographie un peu décevante
Dans chacun des six chapitres, Jonathan Franzen évoque avec autodérision un aspect particulier de sa vie. Il décrit notamment sa famille, nous présentant une mère possessive et autoritaire ainsi qu’un père plutôt résigné. Inévitablement, il parle de son adolescence et l’on perçoit à travers ses dires combien il devait être timide. L’ado typique qui cherche à être accepté, dont on se moque parfois, désespérément en recherche d’une compagne pour des jeux plus sexuels. Il fait les 400 coups avec des copains d’école, sans méchanceté aucune. Aucune de leurs facéties ne tournent vraiment mal, elles sont plutôt gentillettes et font sourire.

En outre, il consacre beaucoup de pages à des analyses d’œuvres littéraires, telles que celles laissées par Schulz (Peanuts), Thomas Mann (La montagne magique) ou encore Kafka (Le procès). Quelques longueurs, mais pas dénué d’intérêt.

Dans les dernières pages, Franzen tente de faire comprendre son intérêt tardif pour l’ornithologie (dans mon cas, sans y arriver). Cela donne, malheureusement, de longues pages ennuyeuses pour tout étranger en la matière. Comme en plus le livre se termine par ce chapitre, la dernière impression n’est pas d’un grand enthousiasme…
Fausse biographie, vrai échec 5 étoiles

Fausse biographie ? Pas vraiment puisque lors des 6 chapitres référencés ce sont de vrais évènements – épisodes de sa vie qui sont racontés.
Vrai échec ? Un peu quand même car ces évènements – épisodes peinent à intéresser réellement le lecteur. Et c’est dommage car je considère Jonathan Franzen comme un auteur particulièrement intéressant. Déception donc.
Un bref aperçu de sa famille, intérêt marqué pour Charlie Brown, pour l’ornithologie (plus étonnant !), … pas des sujets bouleversants ou particulièrement saillants de l’individu Franzen. Mais peut-être en fait est-il - tout écrivain qu’il soit – un individu lambda, comme vous et moi (moi en tout cas).
Mieux vaut lire, par exemple, « Freedom ». Plus de frissons …

Tistou - - 68 ans - 27 septembre 2023


Six histoires personnelles 6 étoiles

Dans cette zone d'inconfort, Jonathan Franzen parle à la fois de sa timidité, de sa passion pour Charlie Brown, ou de sa fascination pour les oiseaux. En six chapitres, l’auteur des Corrections se livre à une tentative d’autobiographie où l’on retrouve à la fois son sens du romanesque et son autodérision. Le romanesque parce que chaque chapitre sert à une évocation plus ou moins romancée de ses passions ou de moment de sa jeunesse comme la vente de la maison familiale. Autodérision ensuite, car, tout comme dans les corrections, Jonathan Franzen fait rire sans avoir l'air d'y toucher jouant le antihéros de circonstance , embarrassé par exemple par sa timidité naturelle.
Reste cependant que j'ai moins accroché à ce recueil de nouvelles qu'aux corrections. Tout comme Saint-Germain-des-Prés, même si j'ai apprécié le style, certains sujets évoqués ici ne m'ont absolument pas intéressé.

Nothingman - Marche-en- Famenne - 44 ans - 3 février 2011