Un cri d'amour au centre du monde
de Kyōichi Katayama

critiqué par Printemps, le 30 novembre 2008
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Amour, attachement et mort
Pour moi ce livre est un petit bijou de tendresse. Deux adolescents japonais découvrent leur attachement réciproque, que la maladie et la mort ne parviendront pas à détruire. L'attachement est aussi un attachement à la nature à laquelle participe la vie humaine. Il est aussi attachement à l'autre et au souvenir de celui-ci lié à certains lieux et rites, tels que celui de la dispersion des cendres du défunt.
La nature et sa douceur, mais aussi sa violence, est omniprésente dans la vie des personnages et crée une atmosphère inoubliable. Je recommande à tous la lecture de ce bijou de douceur et d'hymne à la vie, par-delà la mort, là où refleurissent les hortensias ...
DE L'AMOUR ET DE LA MORT AU PAYS DU SOLEIL LEVANT... 8 étoiles

Ce livre est l’histoire d’amour de Sakutaro (dit Saku’chan) et Aki deux jeunes adolescents qui ont 17 ans à la fin du roman. Il n’y a pas de grande surprise dans l’histoire qui est très linéaire, dès le début on connaît la fin puisque l’on sait que l’histoire d’amour des deux adolescents se terminera tragiquement, avec la mort d’Aki.

Nous suivons ainsi les deux jeunes depuis leur jeunesse, leur amitié, jusqu’à leur découverte de l’amour et de la vie. L’amour et la mort sont donc présents à toutes les pages, et les personnages sont très attachants… on est tout le temps tiraillé entre les rêveries d’Aki et «l’action» d’un Sakutaro, éperdu d’amour pour elle, et qui ira jusqu’à hypothéquer tout son avenir pour essayer de satisfaire les derniers désirs de son aimée…

Je dois dire que j’ai vraiment aimé ce petit livre. Sa finesse d’écriture, sa fluidité le rendent facile à lire. C’est un livre typiquement dans la lignée des auteurs japonais du XXe S comme Yasunari KAWABATA ou Kenzanburo OE où la beauté de l’écriture, l’émotion, la sensibilité priment sur la prépondérance de l’histoire.
Je ne mets pas 5 étoiles à cause des quelques longueurs vers la fin du roman, et la philosophie «de cendrier» saupoudrée un peu partout qui auraient mieux fait de céder leur place à l’émotion du récit...

Un très beau livre en tous les cas à lire et à découvrir…

Septularisen - - - ans - 24 mars 2013