Profondeurs glacées
de W. Wilkie Collins

critiqué par Madame Charlotte, le 3 décembre 2008
(Argelès sur mer - 48 ans)


La note:  étoiles
moyen
Alors bon, là je vais être cruelle, mais le principal intérêt de cette nouvelle de Maître Wilkie, c'est sa préface. La quatrième de couverture résume le contexte dans lequel la nouvelle a été écrite et ce qui l'a inspirée, mais aucunement la nouvelle elle-même. On nous présente celle-ci comme un roman d'aventures, alors que c'est loin d'être le cas. Tout d'abord écrite sous forme de pièce de théâtre, The frozen deep tire ses sources d'un fait divers qui défraya la chronique de l'époque, une expédition au Pôle Nord qui tourne mal et qui contraint les survivants au cannibalisme. Dickens et Collins, amis et rivaux, le dernier étant "étouffé" par le premier, écrivent une pièce s'inspirant des faits, mais largement édulcorée par Dickens. Des années plus tard, Collins, émancipé, rédige sa version sous forme de nouvelle. De l'histoire réelle il ne subsiste pas grand-chose. Le principe : un amoureux éconduit va participer à l'expédition qui emporte précisément son rival, et se retrouver en position de force afin d'assouvir sa vengeance. Un brin de fantastique et de mysticisme est apporté à l'affaire par le biais de la jeune fille disputée, qui aurait le don de seconde vue. Jolie histoire à la base, mais pas exploitée du tout.

Trop court pour illustrer toute l'étendue du talent de Collins, qui excelle dans les descriptions sociales, psychologiques, dans l'étude des mœurs et de l'hypocrisie victoriennes. Trop court pour approfondir les personnages, qui n'ont pas beaucoup d'épaisseur, et trop court pour nous immerger dans le huis-clos des régions polaires.

La préface par contre explique bien le contexte, et on retrouve la rivalité de Dickens et Collins dans les personnages de Wardour et Aldersley. Histoire brève donc, qui ravira les biographes des deux auteurs, mais qui qui restera sans doute anecdotique pour les autres, même pour moi qui adore Maître Wilkie
Suspense polaire 8 étoiles

Une expédition arctique au milieu du XIXème siècle, des navires pris dans la banquise, deux rivaux forcés de parcourir ensemble les étendues glacées, une orpheline douée de double vue… tels sont les ingrédients de cette nouvelle pleine de suspense. Le lecteur se laisse rapidement entraîner par le style agréable de Collins. Quant à l’intrigue, elle tient en haleine jusqu’au bout. Dommage que la fin soit un peu grandiloquente. Un très bon moment toutefois pour ceux qui aiment le mystère et le dépaysement. Vous n'en regretterez pas la lecture. A noter que cette nouvelle a été jouée comme pièce de théâtre avec, dans les rôles des deux rivaux, Wilkie Collins lui-même et son ami Charles Dickens!

Pierrequiroule - Paris - 43 ans - 28 septembre 2012


LA BEAUTE DU MONDE 8 étoiles

Après "Profondeurs glacées", je viens de lire "La Beauté du monde", un roman technicolor peut-on dire...
Couple vedette des années 20, deux aventuriers parcourant le Continent Noir sont les héros de ce roman. C'est tout un pan de vie que fait revivre cet écrivain très voyageur, de Harlem au Kenya, de Hollywood à l'Afrique Noire. On se dépayse beaucoup par la lecture de ce superbe livre qui se lit facilement et assez rapidement... malgré ses 680 pages !!

Azilha - - 45 ans - 21 décembre 2008


Une déception, dommage. 3 étoiles

J'aime assez cet auteur mais là je dois dire que je n'ai pas trop apprécié ce roman. Les ficelles sont assez grossières on attend la fin que l'on devine trop vite.

Habituellement, l'intrigue est prenante, là non...

On passe et oublie vite pour un autre de cet auteur.

Fldub - Lille - 41 ans - 17 décembre 2008