Un voyage or et sang
de Armand Herscovici

critiqué par CC.RIDER, le 4 décembre 2008
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Pâle copie d'un Agatha Christie
Un groupe d’amis fortunés décident de partir effectuer un circuit touristique de très grand luxe au Rajasthan, le mythique pays des maharadjahs. Mais l’Inde éternelle est loin d’être une région du monde comme les autres. Les imprévus, les incidents et finalement les catastrophes commencent à s’accumuler, transformant rapidement en cauchemar un voyage qui s’annonçait prometteur. Kidnapping d’une des jet-setteuse par une bande de nains crasseux s’occupant de trafic d’organes, accident causé par un éléphant en rut devenu fou qui se met à charger la foule et pour parachever le tout, deux assassinats aussi crapuleux qu’inexplicables. Le groupe est consigné dans un magnifique palace de marbre blanc le temps que Michèle, détective de l’ambassade de France et son acolyte, l’agent secret Jean Bon (admirez le calembour au passage) n’élucident brillamment l’affaire…
Sur un fond exotique assez intéressant et solidement documenté (au passage, on apprend quelques petites choses sur ce sous-continent grouillant de vie), Herscovici nous distille un gentil petit roman policier très inspiré par ceux de la grande Agatha Christie. Comme dans « Mort sur le Nil », on retrouve le gros bloc de rocher qui se détache d’un bâtiment et manque d’écraser un personnage, sans parler d’autres clins d’œil ici ou là. Le style est facile et le livre se lit sans souffrance. Mais on aurait aimé que les personnages aient un peu plus de présence et de consistance et surtout que l’humour ne se cantonne pas à de tristes jeux de mots de garçon coiffeur du genre : « Jean Bon est cuit ! ». Ce livre aurait pu être une jubilante parodie des romans policiers de la grande époque. Au bout du compte, il n’en est qu’une bien pâle copie.
Moyen.