Une enquête de Mary Lester, tome 09 : On a volé la Belle-Etoile !
de Jean Failler

critiqué par Shelton, le 13 décembre 2008
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Moment agréable de lecture
Notre lieutenant de police est obligée de prendre du repos, de la distance. Il faut dire qu’elle n’est pas épargnée par les médias, les gendarmes, les bandits de toute nature… Son chef est persuadé qu’il faudrait qu’elle se mette un peu au vert, une convalescence après son enquête difficile de Saint-Malo.

Mais une telle femme peut-elle se reposer, se laisser aller à lire un bon roman en écoutant du Mozart. Pour ce qui est de la musique, c’est sûr, elle peut le faire, pour le reste tous ses sens restent aux aguets, un rien la met instantanément sur la piste des criminels… Même s’il s’agit, en l’occurrence, d’une petite histoire de bateau volé… Enfin, même pas, plutôt d’une tentative de vol d’un bateau, la Belle-Etoile, un langoustier fac-simile des anciennes fiertés de la ville de Camaret-sur-mer…

Ce qui semble une petite enquête intermédiaire, un instant de détente, pour la policière comme pour le romancier, va se transformer en aventure éprouvante pour ne pas dire pire et la police nationale sera confrontée, cette fois, à l’armée, ni plus ni moins…

Elle va mettre les pieds dans le plat, avec conviction et, même en vacances, il n’est pas bon de se confronter à cet officier de police, pourtant femme innocente prenant le temps de prendre son petit déjeuner dans l’hôtel où elle réside comme photographe… Mais qui peut bien s’intéresser à cette réplique de bateau ancien, objet de très peu de valeur… A moins que…

Comme il s’agit d’un roman policier, je vais m’abstenir de vous en dire plus. L’histoire, comme à chaque fois dans les romans de Jean Failler, se déroule dans cette Bretagne qu’il adore et qu’il fait vivre avec tant de chaleur. Pourtant le petit port de Camaret n’est pas réputé pour être un havre de chaleur…

Ce roman est aussi capital dans la série des enquêtes de Mary Lester car les évènements vont la pousser à changer de véhicule dans des conditions originales et imprévisibles. C’est aussi la première rencontre avec ce personnage désagréable de Charraz dont elle aura beaucoup de mal à se défaire…

Heureusement, le commissaire Fabien ne voit la vie que du bon côté, enfin presque : « Ah Lester ! s’écriait-il entre deux quintes, ah Lester ! Lester ! Ah, la Marine… Le contre-amiral ! » Il s’étranglait, bredouillait, en pleurait de rire.