Le gentilhomme et le roi
de Stanley John Weyman

critiqué par Missef, le 27 décembre 2008
( - 58 ans)


La note:  étoiles
Le Gentilhomme, la belle et le Roi
Amateurs d’histoire et de romans d’aventures, ce livre est pour vous !
Un gentilhomme ruiné et vieillissant se voit confier une mission de la plus haute importance par Henri de Navarre (futur Henri IV, rien moins que ça !). Il doit retrouver et enlever une jeune femme gardée prisonnière par le dangereux, l’inquiétant vicomte de Turenne.
L’histoire, fermement ancrée dans l’Histoire, on l’aura compris, débute sur un ton ironico-tragique. Le héros (presque un anti-héros) a perdu sa superbe d’antan, son argent, et sa dignité est mise à bien rude épreuve. De petites sournoiseries en franches méchancetés, il re-découvre les joies de la vie courtisane. Mais peu à peu, il parvient à prouver sa valeur et, malgré ses défauts qui sont aussi ses qualités (timide, effacé, piètre parleur), mène à bien sa mission, à travers une France ravagée par les guerres de religion et l’épidémie de peste, dépeinte dans toute son horreur mais sans jamais tomber dans le grandiloquent ou le voyeurisme.
Car tel est le style de cet auteur fort injustement méconnu en France, comme son protagoniste : il ne se met jamais en avant, à coups de grandes phrases impressionnantes ou de descriptions qui n’en finissent plus, comme d’autres le firent en son temps ; Weyman nous livre un récit palpitant et jonché de rebondissements, dans lequel les personnages historiques (Henri III, Henri de Navarre) côtoient les personnages de la fiction.
On le lit d’une traite, on en redemande, et d’ailleurs je vais de ce clic me procurer son premier opus, dont je viens d’apprendre que la même maison d’édition a déjà publié une traduction il y a quelques temps ! Le Gentilhomme et le Roi est mort, vive La Maison du loup !