La Titanic
de Patrick Besson

critiqué par Bolcho, le 21 novembre 2001
(Bruxelles - 76 ans)


La note:  étoiles
Un livre léger et pétillant
Le naufrage du Titanic revisité par des personnages saugrenus issus de l’imagination de Besson : un jeune puceau fatigué de l'être, un malade mental à la recherche de complots, quelques riches oisives meurtrières et une poétesse de 15 ans ayant terminé son oeuvre.
Je ne suis pas sûr qu’il faille voir là-dedans autre chose qu’une aimable récréation pleine d’esprit. C’est court, ironique, absurde. On y trouve quelques facilités consternantes mais habiles comme « Le sommeil est sacré. C’est un échantillon doux de la mort, qu'on nous distribue chaque soir comme une hostie ». On y trouve aussi quelques remarques à caractère social dont le demi-sérieux vaut bien une entière rigolade : « (.) une bonne petite soirée de lecture comme les aiment les gens qui ont échappé à la misère et n'ont pas accédé au luxe ». Ne sommes-nous pas tous, sur critiqueslibres, des enfants de la petite bourgeoisie affublés de ce goût-là ? Et ne faisons-nous pas tous un peu ce qu’aime le personnage de la poétesse : « (…) elle aimait les gens qui, quand ils offrent un livre, le dédicacent comme s’ils en étaient l'auteur, car ils en sont l'auteur, puisqu’ils l’aiment ».
Je vous le dédicace. Mais achetez-le vous-mêmes.