Deuxième chronique du règne de Nicolas Ier de Patrick Rambaud

Deuxième chronique du règne de Nicolas Ier de Patrick Rambaud

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Dudule, le 12 janvier 2009 (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 183ème position).
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Enfin un peu d’humour

La deuxième chronique du règne de Nicolas Ier est toujours d’un aussi grand charme, à la hauteur de ce que j’attendais, elle nous remet en mémoire les évènements de l’année écoulée, - elle débute avec le Bédouin, en passant par l’arrivée de la comtesse Bruni, les caissières, la révolte de Neuilly, les élections municipales, les jeux olympiques ….- nous pouvons sourire, rire parfois même si dans les faits rien n’est hilarant, rapportés par l’auteur sous cette écriture en forme de dialogues peut-être un peu déformés, les dires de « Votre Compulsive Grandeur » ne nous laissent pas sans réaction, ils deviennent grinçants et l’auteur frappe là où le bât blesse.
Bien évidemment les personnes de gauche s’en délecteront alors que celles de droite seront peut être choquées.
Mais heureusement qu’il nous reste encore en France l’humour et quelques écrivains contestataires, merci M Rambaud et je vous dis à l’année prochaine.

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Les éditions

  • Deuxième chronique du règne de Nicolas Ier [Texte imprimé] Patrick Rambaud,...
    de Rambaud, Patrick
    B. Grasset
    ISBN : 9782246752318 ; 13,70 € ; 07/01/2009 ; 180 p. ; Broché
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Période 2008

6 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 24 juillet 2011

« Les jours qui précédèrent aussitôt l’an 2008 méritent une sorte de panorama, parce qu’ils servirent de fondement à une suite de faits considérables. En hiver survint une calamité qui s’abattit droit sur Notre Foudroyant Monarque, et il faut ici détailler cette plaie dès son origine pour ne point rester sots. A l’époque vivait dans le désert de Lybie un calife redoutable de la tribu des Kadhafa ; on le connaissait partout sous le nom de Mouammar le Cruel. Grand au-dessus du commun, le teint jaunâtre, empâté des joues et parfaitement mal rasé, le museau mal flétri d’un rocker de Liverpool, avec l’air bédouin au possible dans son burnous en laine de chameau, il possédait un don particulier d’intrigue, de souterrains et de ressources de toute espèce. »

Toujours aussi savoureuses ces mises en mots de l’hallucinante présidence française. Toujours ce pastiche « Ancien Régime » qui convient bien aux errements des intervenants (ministres, proches du président, …). C’est l’occasion de « réviser » des évènements qu’on avait oubliés (il y a tant et tant de misérables choses !) ou qu’on croyait plus proches :
- La réception grand-guignolesque de Kadhafi qui prend des allures d’autant plus choquantes maintenant,
- L’agression de P. Joffrin lors d’une mémorable conférence de pressse par « qui-vous-savez »,

« Mais, M’sieur Joffrin, c’est une obsession, ça, le pouvoir personnel ! Vous avez trouvé rien d’autre ? C’est l’roi Chirac qui m’a donné son trône en héritage ? La monarchie, M’sieur Joffrin, ça s’hérite. »

- La mission confiée à Jacques Attali,
- L’incontournable « Casse-toi, alors, pauv’con »,
- La déculottée des municipales,
- Le « tabac » de Carla Bruni lors du premier voyage officiel à Londres,
- L’épisode chinois des J.O. …

L’ouvrage se termine sur l’avènement de la crise financière. Un ouvrage fort utile pour « réviser » et qui permet de reconsidérer certaines actions au vu de ce que nous connaissons de ce qui a suivi derrière.
C’est joliment écrit, très vite lu. Une petite dernière pour la route :

« Notre Truculent Souverain était alors en train de fourbir un nouveau régime à sa mesure qu’on pouvait qualifier du nom très doux de démocratie totalitaire, dans laquelle les droits des sujets seraient affermis en textes et en mots mais non point en actes, aussi ne pouvait-on plus se fier aux lois qui surabondaient et se modifiaient au gré des humeurs du Château, comme celle concernant le favoritisme que notre Prince édicta sur un ton sans réplique : « C’est pas parce qu’on est mon ami qu’on doit avoir moins de droits qu’les autres. » »

On commence à rire jaune

8 étoiles

Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 14 septembre 2010

En effet, ce second opus laisse apparaitre derrière le clown un goujat mal éduqué et aux contours quelques peu abrupts.

Même si la verve et le langage fleuri nous amusent beaucoup, même si le talent et le corrosif du tome 2 sont excellents, on commence néanmoins par rire jaune devant les faits qui dessinent notre triste roi Nicolas Ier.

Comment peut-on en effet qualifier la bassesse d'un homme capable, pour quelques juteux contrats, d'accueillir avec force tapis rouges le colonel Kadhafi ? Même hermétiques aux courbettes et flonflons, comment ne peut-on pas rougir de honte devant cet homme au rire gras qui balaie d'un geste les protocoles ?

Ce deuxième volet du roi Nicolas Ier, censé appuyer le trait d'un homme, colle finalement parfaitement au personnage. Ici point de caricature, notre monarque nain l'incarne déjà. Il en est le grand paradigme absolu.
C'est drôle et triste à la fois non ?

A consommer sans modération

8 étoiles

Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 26 novembre 2009

La cuvée 2008 est aussi savoureuse que celle de 2007 …

Une chronique de « la saison des orages » qui nous rafraîchit utilement la mémoire sur les affaires et événements de l’année passée , et qui s’inscrit, par son style délicieusement grand siècle, dans la tradition des mémorialistes du 17 e .

A consommer sans tarder et sans modération

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