Wild River, Tome 2 : La captive
de Roger Seiter (Scénario), Vincent Wagner (Dessin)

critiqué par Shelton, le 25 janvier 2009
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
De plus en plus fort...
Roger Seiter nous offre là, en compagnie de Vincent Wagner, son dessinateur attitré sur cette série, un deuxième album de grande qualité. En effet, tout avait commencé par un western classique – une attaque de ferme par des Indiens, un massacre et l’enlèvement d’une femme et de son fils – et nous allons, maintenant, passer à quelque chose d’un peu plus complexe avec des personnages qui vont se révéler sous leur véritable jour…
En effet, si Robert et son frère James semblent d’honnêtes hommes prêts à tout pour récupérer Elisabeth et Joshua, tout en respectant les règles élémentaires de l’humanisme, d’autres personnages vont eux montrer d’autres facettes : certains sont prêts à détruire tous les Indiens du pays même les plus innocents, d’autres souhaitent tellement convertir le monde à leur foi – une foi chrétienne revue et corrigée – qu’ils finissent par crucifier tous les Indiens qui refusent le baptême, de façon explicite ou implicite. Malheureusement, tous ces personnages sont là et Robert doit parfois faire avec eux. De temps en temps, ce sont des militaires qui apparaissent dans ce décor rugueux et cruel. Mais ce ne sont pas les pires…
Certains blancs, je pense en particulier à Caske, vont confirmer que la bêtise et la méchanceté ne sont pas l’apanage des « sauvages ». Ils peuvent, même, parfois, aggraver la situation des prisonniers des Crows…
Ce qui est intéressant dans ce second volet de cette grande épopée, ce sont les incursions dans les tribus indiennes qui vont permettre de suivre Elisabeth et Joshua, y compris quand ils seront séparés pour toujours. De très belles scènes ou séquences qui démontrent bien la qualité des auteurs de cette série. Ils franchissent, indiscutablement, un cap, un niveau, et cette série prend le chemin des grandes séries et, qui sait, un jour, on parlera de Wild River comme on parle de Comanche, Bueberry ou Bouncer. Certains pensent que j’exagère un peu, mais c’est une véritable grande série pour un large public, de très grande qualité, très bien dessinée et que l’on prend beaucoup de plaisir à lire…
Les auteurs qui vont se déplacer à Angoulême en cette fin de mois de janvier 2009, devraient y trouver la reconnaissance méritée du public pour une série qui fait date dans le genre !