La confession impudique de Junichirô Tanizaki

La confession impudique de Junichirô Tanizaki
( Kagi)

Catégorie(s) : Littérature => Asiatique

Critiqué par Saule, le 26 novembre 2001 (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 8 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (12 720ème position).
Visites : 9 641  (depuis Novembre 2007)

Duplicité et lascivité

Un homme vieillissant ne possède plus la vigueur suffisante pour satisfaire les besoins de sa femme.
Comme en plus celle-ci est d'un caractère extrêmement lascif (elle est chaude si vous préférez) et qu'en outre elle possède un organe exceptionnel, notre homme est d'autant plus frustré de ne pas pouvoir rivaliser avec elle sur le plan sexuel.
Sa femme étant très pudique il est hors de question d'aborder le sujet directement. Il choisit de consigner ses pensées dans un journal intime, journal qu'il laisse en évidence en espérant que sa femme le lira. Par ailleurs sa femme écrit elle-même un journal intime, en supposant également que son mari le lira.
L'auteur nous livre en alternance le contenu de ces deux journaux par l'intermédiaire desquels les deux époux se livrent à un jeu pervers et dangereux. Il aura le mérite de permettre à l'homme de retrouver une sexualité débordante mais ce ne sera pas sans conséquences funestes.
On reste pantois devant tant de duplicité et de lascivité. Il n'en reste pas moins que Tanizaki est un des grand écrivains japonais du siècle passé et que ce livre est très bien écrit. Dans un registre plus classique j'ai préféré le très beau 'Quatre soeurs' du même auteur.

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Je t'aime moi non plus

7 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 26 août 2024

Curieux roman que celui-ci, construit à partir des journaux intimes d’un homme et de sa femme ; lui a du mal à satisfaire les besoins sexuels de sa femme, en décalage surprenant avec la pudeur ( voire la pudibonderie) de celle-ci.
Il est professeur d’université et souffre de la différence d’âge. Leur fille Toshiko quitte le foyer.
Le couple entretient une étrange relation. Aucun échange verbal, ni discussion, ni activité commune entre les deux époux qui vivent chacun de leur côté. Seule les réunit, la visite régulière de M. Kimura, collègue du mari.
Mais au fil des jours, les époux se dévoilent et l’on découvre la personnalité pour le moins surprenante de la femme.
"J’ai dit de ma femme qu’elle était sournoise, mais je le suis moi-même au moins autant. Rien d’étonnant à ce que Toshiko, fruit de notre union le soit aussi."

Un roman lu grâce à Critiques Libres qui m’a permis de découvrir une autre culture, une autre époque.
Si je n’ai pas été passionnée par les doutes, les questionnements de chacun, j’avoue avoir été impressionnée par l’admirable travail de l’écrivain dans la construction du récit, l’évolution des relations, des efforts ou des comportements de chacun. Une belle réussite littéraire sur un sujet scabreux lors de son écriture mais qui ne l’est plus depuis longtemps.

La critique de Patryck Froissart

10 étoiles

Critique de FROISSART (St Paul, Inscrit le 20 février 2006, 77 ans) - 28 février 2024

Qui se joue de qui dans ce chassé-croisé d’une passionnante et croissante malignité entre quatre protagonistes, dans cette mascarade érotico-tragique dont les étapes licencieuses sont mises en scènes tantôt complémentaires tantôt contradictoires, tantôt faussement inavouées, tantôt feintement désavouées, dans le journal intime que tiennent simultanément et prétendument secrètement, tout en se répondant implicitement et indirectement, les deux personnages principaux ?

Le démiurge initial, professeur d’université, a pour femme a priori « vertueuse » Ikuko, attachée, par son éducation, par son appartenance sociale, aux valeurs morales bourgeoises japonaises traditionnelles. Leur fille Toshiko est virtuellement promise à épouser M. Kimura, un personnage tout autant respectable que les membres de cette honorable famille que son statut de prétendant autorise à fréquenter régulièrement.

Le professeur tient depuis des années un journal dont il cèle les liasses en un tiroir soigneusement fermé à clef. L’épouse présume, ou sait pour en avoir peut-être survolé subrepticement quelques passages après avoir trouvé par hasard la clef « entre différents livres de sa bibliothèque, ou parfois sous le tapis », qu’il s’agit de notes professionnelles, d’écrits scientifiques sans intérêt pour elle, et qu’il n’y est jamais fait la moindre allusion à leur vie conjugale.

Tout change quand le professeur pressent que son épouse et M. Kimura semblent éprouver l’un pour l’autre les prémices, à ce stade totalement refoulées, d’une attirance inconvenante.

Le roman commence par une page que le professeur date d’un premier janvier (symbole d’un soudain changement d’ère) :

Désormais, je noterai dans ce journal tout ce qu’hier encore j’hésitais à lui confier. J’ai préféré jusqu’à présent éviter d’entrer dans les détails de ma vie sexuelle et de notre vie conjugale. Tout cela de crainte que ma femme, lisant ce journal en cachette, ne se mette en colère…

C’est alors que le professeur expose ce qu’il est certain d’avoir découvert des compétences sexuelles potentielles exceptionnelles de son épouse, qu’elle-même a toujours inconsciemment enfouies sous sa morale bourgeoise, et qu’il fait le vœu de désinhiber, pour en tirer pour soi un profit sexuel maximal, en « utilisant » l’inclination qu’elle semble manifester pour leur hôte de plus en plus assidu.

Le cahier, comme de coutume, est « soigneusement » caché dans un des tiroirs du bureau personnel du professeur.

Mais voici que Madame en trouve inopinément la clef à terre.

Accident, ou invitation sournoise à une lecture opportunément pseudo-clandestine ?

Débute alors dans la foulée narrative la transcription du journal que tient pour sa part, tout aussi supposément secrètement, Ikuko, femme jusqu’à ce jour pudique, voire pudibonde, en des pages ouvertes pour le lecteur voyeur (serait-il donc écrit pour être lu par un mari qu’on soupçonne d’être indiscret ?) à la date du 4 janvier :

Il est arrivé aujourd’hui une chose curieuse. Cet après-midi, je suis entrée dans le bureau de mon mari, profitant de ce qu’il était sorti se promener, afin d’y faire le ménage que j’avais remis durant les trois premiers jours de l’année : j’y ai trouvé une clef, tombée devant la bibliothèque […]. Ce qui n’a peut-être pas de signification particulière. Mais je n’arrive pas à croire que mon mari ait pu laisser ainsi tomber cette clef par inadvertance…

C’est ainsi que la clef (titre du roman), symbole littéraire universel de possible accès aux lieux clos interdits et conséquemment aux actes défendus, ouvre au couple, bientôt rejoint, dans son jeu de dupes consentantes, par M. Kimura, puis, un peu plus tard, par Toshiko, la porte sur un véritable espace « boudoir » élargi, dans l’intimité de quoi vont se dérouler des scènes de plus en plus anti conventionnelles dont le divin marquis n’eût pas désavoué la croissante lubricité, à ceci près que les détails, contrairement à celles que déploie crûment notre grand philosophe, en sont contenus dans un très savant flou artistique dont le caractère suggestif, paradoxalement, décuple la saveur érotique.

Le jeu est astucieusement mis en récit sous la forme d’extraits alternés des deux journaux que tiennent presque au quotidien les deux narrateurs jusqu’au 15 avril, jour où s’arrête, pour une cause tragique, le cahier du professeur, alors que se poursuit celui d’Ikuko, jusqu’à sa clôture en juin sur la perspective d’une suite possible qui met en évidence l’évolution du caractère d’une épouse de plus en plus décomplexée, jetant aux orties, un à un, une à une, en se libérant sexuellement, progressivement mais irréversiblement, tous les chastes scrupules, toutes les règles morales, tous les interdits qui cadraient sa vie d’avant le premier janvier.

Le plan de Kimura consiste à épouser Toshiko quand le moment paraîtra propice, de manière que, les formes étant ainsi respectées, nous puissions vivre tous trois dans cette maison. Toshiko, en somme, accepterait de se sacrifier pour sa mère, afin de sauver les apparences…

Initiateur de cette métamorphose, l’époux en aura été la victime collatérale, l’une des dynamiques narratives portant sur la rapide dégradation de sa santé physique et mentale, suivie et commentée d’abord avec inquiétude, puis avec de moins en moins de compassion par une Ikuko qu’obnubile graduellement l’appétence charnelle qu’elle éprouve pour son jeune amant.

Roman féministe quoi qu’il en soit ?

Moi qui suis née dans une vieille famille de Kyoto aux mœurs désuètes, élevée dans une atmosphère féodale, je l’ai épousé sans vraiment réfléchir, me soumettant à la volonté de mes parents, car on m’a toujours fait croire que ce devait être cela, un couple, si bien que bon gré mal gré je n’avais d’autre choix que de l’aimer.

Mais surtout, littérairement, formidable entrelacs de tensions intellectuelles et sentimentales, de pulsions retenues puis désentravées, d’amour et de remords, de ruses et de tromperies, d’aveux et de désaveux, de feintes crédulités, de fausses pudeurs, de luttes intérieures, de simili pièges scabreux, de vrais libertinages… ce que résume le professeur dans une de ses pages :

J’ai dit de ma femme qu’elle était sournoise, mais je le suis moi-même au moins autant. Rien d’étonnant à ce que Toshiko, fruit de notre union, le soit aussi. Celui qui, néanmoins, nous bat tous, c’est Kimura.

Tout bonnement savoureux.

Patryck Froissart
Plateau Caillou (Réunion)
Vendredi 27 octobre 2023

Sournois

7 étoiles

Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 26 novembre 2013

Après d’aussi bonnes critiques rien ne sert de revenir sur l’histoire fort bien racontée, un peu trop même d’ailleurs car certains points essentiels du roman y sont dévoilés. Adieu le suspense !
L’occidentalisation du Japon et une certaine fascination pour les femmes, thèmes récurrents de l’œuvre de Tanizaki sont de nouveau présents au sein de cette confession impudique.
Que dire d’un tel roman ? Tout simplement que le procédé par journaux intimes interposés employé par l’auteur est terriblement efficace jusqu’à un point essentiel de l’histoire. Une fois ce point franchi, effectivement le roman perd de son intérêt. L’analyse des personnages est fine et tout réside dans la description des sentiments, des attentes, des manipulations et des envies de ce couple singulier.
Parfois j’ai eu l’impression de lire les liaisons dangereuses en version made in Japan. Le livre n’a d’ailleurs que peu vieilli tant le sujet des relations homme/femme est intemporel. Le style est simple et concis, efficace rendant la lecture aisée et agréable.
Un roman qui laisse un petit goût amer au fond de la bouche pour sa sournoiserie.

Pervers mais dignes

8 étoiles

Critique de Grubzul (Montreuil sous Bois, Inscrite le 17 octobre 2008, 61 ans) - 17 décembre 2008

L’intrigue nait de la déficience physique du mari qui se voit recouvrer une nouvelle vigueur stimulée par la jalousie née d’un jeu pervers entre tous les personnages de ce curieux roman à la limite du vaudeville s’il n’en était aussi éloigné par le ton dramatique de la narration. Ainsi les deux époux cachent leur journal respectif en espérant que l’autre le lira, ce dont tous deux se défendent dans une duperie complice où chacun des deux antagonistes trouve son compte.

D’étranges jeux sexuels nous sont dévoilés dans une mise en scène scabreuse où chacun manipule l’autre -et même les autres-, où le dégoût, le refoulement et la jalousie deviennent les moteurs du désir et du plaisir dans une société japonaise où il est d’usage de rester hypocritement digne en toute circonstance jusque dans la chambre à coucher mais où « … chacun avec des arrière-pensées différentes, se donne un mal fou pour obtenir que ma femme se déprave le plus possible ». Hypocrisie toujours quand Madame se prétend fidèle à son mari au prétexte qu’elle l’aide à retrouver sa virilité égarée en suscitant sa jalousie : je te fais redevenir homme, ce qui me lave de mes écarts. CQFD.

Une sexualité assouvie principalement dans le fantasme d’une déconcertante désuétude : le doigt de pied qui dépasse de la couverture perçu comme une invitation à la débauche, le lobe de l’oreille d’un blanc propre à déclencher une libido débordante, les jambes érotiquement arquées de l’épouse, le tout sans l’ombre d’un mouvement, d’un souffle ou d’un murmure comme le ferait une femme aimant s’adonner aux jeux de l’amour. Ikuko a des besoins insatiables mais ne sait rien des gestes amoureux ni des préliminaires, ne savourant son plaisir résolument contenu que dans le noir dans une débordante passivité, autant dire qu’elle a autant de tempérament qu’un poulpe, du moins en présence de son mari qu’elle dit adorer mais qui la rebute physiquement. Une femme pudibonde au point de n’avoir jamais vu sa propre nudité ni celle de son époux dont elle ne connait visuellement que le visage et vaguement le torse, lesquels ne lui inspirent qu’un sentiment d’effroi.

Tout au long de l’histoire on reste coincé entre je sais que tu sais que je sais mais on fait comme si aucun ne savait. Et la perversité continuera après la dernière ligne du roman puisque trois des personnages devront finalement « cohabiter » sexuellement pour préserver l’honneur familial. Un comble !

Un roman où le vice et la vertu s’interpénètrent pour donner libre cours à un fantasme trouble, celui qu’on ne peut dévoiler sans s’entacher mais qui se laisse à lire à l’esprit tordu de l’autre dans un pacte muet où se mêlent les pensées les plus viles, de celles qu’il nous arrive d’effleurer parfois mais qu’on ne laisse pas s’incruster. L’intérêt de ce livre est que l’auteur nous laisse entrevoir qu’on pourrait (tous) succomber à la perversité si on laissait notre côté obscur prendre le pouvoir.

Erotisme bourgeois dans le Japon d'après-guerre

6 étoiles

Critique de BMR & MAM (Paris, Inscrit le 27 avril 2007, 64 ans) - 18 janvier 2008

Non Folio ne cherche pas à damer le pion à la collection Pocket des romans érotiques qui fleurissent dans les gares : ce bouquin est un roman japonais qui date de ... 1956 !
Autant dire que les charmes secrets sont, depuis, un peu éventés !
Mais l'idée, même si elle est d'époque, est plutôt originale.
D'un âge avancé, Monsieur commence à faiblir et peine à satisfaire Madame.
Histoire d'entretenir sa propre jalousie et donc sa flamme, il entreprend de tenir un journal intime racontant ses fantasmes.
Et en laissant soigneusement traîner la clef du tiroir, il s'assure que Madame lira bien ses «secrets».

[...] Plus j'affirmerai ne pas l'avoir lu, plus elle croira le contraire. Si, ne l'ayant pas lu, je passe quand même pour l'avoir fait, autant le lire, pourrais-je me dire, mais malgré tout je maintiens absolument ne pas l'avoir lu.

Pour ne pas être en reste, sa femme gourmande ouvre elle aussi un journal intime (à l'époque, on n'appelait pas encore ça des blogs).

[...] Autrement dit, désormais, je m'adresserai indirectement à lui par ce moyen. Ce que je serais trop honteuse de lui dire en face, je peux ainsi le lui transmettre.

Contrairement à ce qu'on pourrait supposer, cette situation n'est pas le prétexte à différentes descriptions plus ou moins osées (on est en 1956 au Japon, et pas en 1968 à San Francisco).
Certes on n'y parle pas que de fleurs et de petits oiseaux (Madame est quand même dotée, je cite page 13, « d'un organe absolument exceptionnel », sic !), mais tout le charme de ce badinage libertin repose sur la position alambiquée des deux personnages et des tiers qu'ils veulent bien mêler à leurs jeux : c'est la règle du «je sais que tu sais que je lis ...» (jeu c'est que tu lis ... ?) avec toutes ses déclinaisons.
Comment amener l'autre (qui lira forcément ce que l'on écrit soi-disant en secret) à comprendre ce qu'il doit faire ou accepter (sachant qu'on lira ensuite ce qu'il aura écrit en secret, ...).
Du sexe oui, mais du sexe cérébral ! Une sorte de marivaudage à la mode nipponne, dans le cadre bourgeois et officiellement bien-pensant d'un couple japonais de l'immédiat après-guerre.
Le tout est de savoir qui manipulera l'autre, qui saura faire preuve de la plus grande duplicité et finalement, qui écrira le dernier mot dans son journal intime ... page 196.
On n'en dit pas plus pour ne pas trop en « dévoiler » mais sachez qu'on aurait presque pu classer ce petit bouquin dans les polars ...

La femme selon Tanizaki

7 étoiles

Critique de Duncan (Liège, Inscrit le 21 février 2004, 43 ans) - 10 novembre 2004

Le sujet numéro un chez Tanizaki: la femme...

Que ce soit dans les "Quatre soeurs", "Un amour insensé" ou "Le coupeur de roseaux"...

La femme manipulatrice qui fait perdre sa raison à l'homme (ici, sa vie... et sciemment d'ailleurs, sur les conseils avisés de l'amant...). La femme à deux visages, l'épouse et la maîtresse ; la fidélité et la duplicité. Et l'homme en "victime".


Je partage l'avis de Darius: le livre est très intéressant jusqu'à la mort du mari... ensuite, c'est nettement plus "ennuyeux" et "brouillon" (heureusement cette partie "finale" est fort brève)

Un très bon roman mais, dans ce style, j'ai malgré tout préféré "un Amour insensé" du même auteur...

Les confessions d'un vieil homme..

8 étoiles

Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 17 décembre 2001

Je n'ai pas retrouvé dans la critique de Saule ce que j'ai perçu du roman. On sent qu'il a été rédigé par un vieil homme de 70 ans en 1956. Pourquoi, me direz-vous ? Tout d'abord, dans la façon qu'il a d'être prude en taisant les ébats amoureux avec son épouse, ensuite dans le vocabulaire qu'il utilise pour qualifier sa femme : elle est lascive (chaude nous dit Saule...) et elle possède un organe d'une beauté qu'il est rare de rencontrer chez une femme.. "Combien de temps va-t-elle résister à la curiosité d'essayer ces qualités physiologiques avec un autre homme que son mari " ? Là, j'avoue que je ne comprends pas.. En quoi, la forme du vagin incite-t-elle à être fou d'amour pour la femme qui en est dotée? Si on parle des gestes, des initiatives, de sa sensualité, d'accord, mais la forme d'un organe ? On prétend que cette femme est "chaude" alors qu'elle aurait été élevée dans les principes d'un monde à la mode d'autrefois où elle ne doit jamais montrer de passions à l'égard de son mari ou elle ne doit prendre aucune initiative. Mais alors, où se nichent ces fameuses qualités qui ensorcèlent ce mari qui, pour faire face aux "attaques" de sa femme se fait faire (avant l'apparition du viagra) des injections d'hormones mâles par un médecin, se fait lui-même des injections personnelles, à l'insu de tout médecin, de 500 unités d'hormones hypophysaires..? Les conséquences pour ce mari fou de sa femme seront dramatiques : dédoublement des objets, vertiges fréquents, perte d'équilibre, absence de mémoire concernant les personnes et les lieux, tension supérieure à 20, deux crises cardiaques... et enfin la mort. Le livre est intéressant jusqu'à la mort du mari, ensuite, cela se complique, car les comptes d'apothicaire de sa veuve qui reprend les 2 journaux pour comparer ce que disent l'un et l'autre à telle et telle date devient un peu confus et sans intérêt. Le plus grand romancier japonais, dit-on.

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