Le codex Angélique, tome 2 : Lisa
de Thierry Gloris (Scénario), Mikaël Bourgouin (Dessin)

critiqué par Shelton, le 3 février 2009
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
De plus en plus prenant !
Dès la première page, nous replongeons, un court instant, dans le bonheur qui a marqué la vie de Freeda, Ernest et Thomas. Thomas est encore enfant et son oncle lui apprend, certes un peu brutalement, à faire du vélo, sous les yeux quelque peu inquiets de sa maman…
Mais, très rapidement, ce flash back se referme sur la dure réalité de la vie de Thomas qui semble être le dernier survivant de sa famille – ce n’est déjà pas terrible – mais qui en plus est enfermé chez les fous à l’asile Sainte-Anne !!!
Que s’est-il passé ? Ne comptez pas sur moi pour vous en révéler trop. Nous sommes au second tome de cette histoire et il est, bien évident, qu’il vous faudra commencer par lire le tome 1, Izaël !
Par contre, je ne trahirai que fort peu de secrets en vous vous annonçant que c’est une sommité internationalement reconnue qui a pris en charge l’avenir de Thomas, un certain Sigmund Freud… Par contre, âmes sensibles, ne soyez pas choqués par l’état de délabrement de l’asile, par l’incompétence du personnel et l’abandon humain dans lequel sont nos pauvres malades. Heureusement, c’était il y a longtemps et tout a changé aujourd’hui… Enfin, presque !
L’histoire va connaître un rebondissement quand le moine Angus Mac Manaman, l’auteur du Codex Angélique, fait son apparition chez le commissaire Nimber. Oui, ce pauvre moinillon pourrait bien apporter quelques éclaircissements sur les affaires en cours… y compris les meurtres de femmes qui après avoir été privées de leur cœur, sont, maintenant, noyées…
Je n’en ai pas encore parlé en présentant le premier album, mais une des caractéristiques secondaires de cette histoire, réside dans le langage des policiers. Ils pratiquent un argot si « sophistiqué » que les auteurs ont été obligés de livrer aux lecteurs un petit lexique pratique. Mais ça donne un petit air sympathique à cet album qui par ailleurs est plutôt écrit dans un langage littéraire – et ce n’est ni une critique, ni un regret ! – ce qui montre bien que la bande dessinée n’est pas une sous-littérature…
Durant son séjour à l’asile, Thomas fera la connaissance, si on peut dire, d’une certaine Lisa qui donnera son nom à l’album mais intriguera fortement le lecteur… D’où vient-elle ? Que va-t-il lui arriver ? Que pourra-t-elle bien apporter à notre héros qui cherche à s’enfuir de cet enfer où il est enfermé ?
Les planches des évènements qui vont animer l’asile en fin d’album sont remarquables et montrent agréablement mais efficacement que cette histoire navigue entre réalisme et fantastique… Ce deuxième volet de l’histoire est, du moins à mon avis, meilleur que le premier. Les auteurs confirment leur talent, s’améliorent, rendent les personnages plus crédibles… Tient, pour un peu, on finirait bien par croire aux anges… Non ?