In Memoriam
de Stéphane Audeguy

critiqué par Janair, le 4 février 2009
(Lyon - 74 ans)


La note:  étoiles
Mourir de rire
Les goûts en lecture changent comme le reste et chez moi ils vont vers le frêle, le léger, c’est un art difficile de retenir le lecteur avec peu de mots, certains s’y essaient et rendent coquille vide, d’autres au contraire enchantent, c’est le cas de Stéphane Audéguy.
Petit volume donc dans la collection « Le Promeneur », l’auteur s’est adonné dans la joie j’espère à des recherches pointues et nombreuses (une centaine) pour savoir au détail près comment meurent les grands hommes et les autres.
Des personnages célèbres et de parfaits inconnus sont passés en revue. Savants, hommes politiques, écrivains, musiciens tous y passent et non content de s’en prendre aux humains Stéphanie Audeguy s’occupe aussi de la gent canine.
Parfois l’auteur triche un peu et nous n’assistons pas à la mort mais à ses préparatifs ou à ses suites.
Mort romantique qui tire des larmes ( Adrienne Lecouvreur) mort méritée mais difficile (Raspoutine) mort cannibale (Capitaine Cook) mort bête ( Tennessee Williams) ou mort familiale ( Marvin Gaye).
Deux exemples : Le cercueil de Flaubert trop grand pour prendre place dans le trou réservé, ou bien le pied de nez du hasard faisant porter le cercueil de Wagner antisémite notoire par deux juifs.

Vous l’aurez compris Stéphane Audeguy a fait un livre cocasse, drôle, parfois féroce ; de pierres tombales en cercueils de cérémonies en dernières paroles, d’épitaphes en dernier souffle, on se régale et on rit beaucoup.« C'est le livre le plus léger et le plus gai que j'ai lu depuis longtemps » dit Frédéric Ferney
Intéressant, mais manque de structure 6 étoiles

Recueil d’anecdotes, cocasses ou tragiques, entourant la mort de personnages célèbres, d’autres moins.

Pour chaque personne, on identifie ce qu’elle était (philosophe, explorateur, écrivain...), les histoires sont souvent bien expliquées, ce qui fait qu’on n'est pas obligé d’avoir un gros bagage culturel pour apprécier l’ouvrage, bien que c’est toujours un plus.

Je trouve que ça aurait gagné en ayant plus de direction et aussi, plus de dates pour mieux cerner les époques évoquées. Aussi, certains passages sont obscurs et ne disent pas les choses directement, ce qui laisse le lecteur dans le flou par manque de clarté (on apprend que le médecin nazi Josef Mengele, après des années de fuite, meurt en se baignant de façon très rapide, mais ce n’est pas expliqué de quoi).

Certaines anecdotes sont plus intéressantes que d’autres, certaines sont abracadabrantes, d’autres sont limites ordinaires, mais je crois que le livre vaut quand même la peine. C’est un livre qui se lit très facilement et que je suggère pour passer le temps.

Nance - - - ans - 6 avril 2010