La Reine des lectrices
de Alan Bennett

critiqué par Aliénor, le 6 février 2009
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Ennuyeux
Alan Bennet est un acteur, scénariste et réalisateur aussi célèbre que la reine en Grande-Bretagne. Il est réputé pour son humour corrosif, qu’il a mis (soi-disant) au service de cette intrigue dans laquelle il a imaginé la souveraine se prenant d’une passion soudaine pour la lecture. Comment lui vient cette passion ? Tout simplement par hasard, en découvrant un jour un bibliobus garé à Windsor.
Tous les types de roman y passent, et la reine ne conçoit plus de se déplacer sans eux, quelles que soient ses obligations. Ce nouvel engouement devient son unique sujet de conversation, ce qui bien sûr agace de plus en plus son entourage. Et ses collaborateurs vont dès lors s’employer à contrarier cette frénésie de lecture.

Peut-être est-ce la traduction qui est mauvaise, mais en tout cas je n’ai pas vu trace d’un quelconque humour grinçant dans ce roman. Sans doute est-il très ardu de rendre au mieux l’humour anglais dans notre langue. Je me suis carrément ennuyée, même si le livre se lit très vite. J’ai trouvé l’écriture très plate, les dialogues ne sont pas du tout corrosifs, et je n’ai souri qu’à la chute, qui pour tout dire est le seul moment vraiment drôle. Ce qui est un peu court tout de même.
Humour ? 3 étoiles

Je partage l'avis d'Elya, je n'ai pas trouvé ce livre humoristique, et somme toutes assez peu crédible, même si l'histoire se veut être comme une fable, une parodie.
L'écriture y est parfois ennuyeuse et c'est dommage, car la 4ème de couverture laissait présager quelque chose de mieux...

Didoumelie - - 52 ans - 18 septembre 2011


Un divertissement 7 étoiles

J’aurais aimé la reine cultivant en cachette du cannabis sur une véranda du palais ; ou bien en envoyant des SMS à un pirate informatique. Cependant elle reste tout à fait raisonnable, elle lit et fréquente le bibliobus.
Oui, il y a de l’humour, mais pas du genre à nous faire rire aux éclats. Tant mieux, car cet humour est parfois littéraire : j’ai bien aimé un paragraphe où il était question de Jane Austen. La reine avait des difficultés à saisir les subtilités, les distinctions sociales qui sont le sel de ses romans paraissaient insignifiantes à la reine.

Vous pouvez lui piquer des idées de lecture. Par exemple « Le conte de deux villes » de Charles Dickens, oublié par le public francophone ; le début est bien connu des fans : « It was the best of times, it was the worst of times. »

Béatrice - Paris - - ans - 23 juillet 2011


rigolo 10 étoiles

J'ai bien aimé cet ouvrage qui se lit très facilement, la reine d'Angleterre qui devient une passionnée de littérature à 80 ans, pourquoi pas? Cela m'a donné envie de relire certains classiques, Proust en tête, merci madame la Reine.
J'ai trouvé le livre assez drôle, notamment les passages où la reine fait un caprice pour obtenir des livres. Effectivement, moi aussi j'ai peur d'être sans livre à lire, quelle angoisse! J'ai trouvé Elisabeth délicieuse, pleine de bon sens et éminemment sympathique. on aimerait être son amie, discuter de livres avec elle. Un bon moment passé en sa compagnie, je pense recommander ce roman à beaucoup de mes amis passionnés de lecture, histoire d'avoir leur point de vue.

Flo29 - - 52 ans - 20 juillet 2011


Panique à la cour d'Angleterre ! 8 étoiles

Une fiction inattendue et burlesque que cette "Reine des lectrices" d'Alan Bennett car la Reine n'est autre que la vraie, la célèbre et mondialement connue Reine d'Angleterre.... ! La vie à la Cour suivait son cours (bof,-)) mais ne jamais tuer l'inspiration d'un samedi automnal, c'est un vieux dicton) le mieux du monde ponctuée de cocktails, de visites officielles et de 1000 et merveilles... (décidément !) pardon, je disais donc de 1000 commémorations en tous genres.

Chacun de ces événements était toujours l'occasion pour la Reine de respecter la bienséance à savoir des discussions bien proprettes et bien lisses, bref surtout que personne ne se fâche ou ne ressente quelconque malaise. Elle se prêtait somme toute assez brillamment au jeu ! Mais voilà, un jour la Reine se met à lire...

Et c'est parti pour un dérèglement total... Cela va se faire en douceur, contre toute attente et à la plus grande surprise de la concernée même... Au fur et à mesure, la Reine disjoncte, se prête à rêver, elle semble avoir recouvré la vue et analyse ses consoeurs comme des êtres humains déconcertants... Fini le lisse, place à l'authenticité et tant pis si il y a de la gêne... Tout ceci ne va pas aller sans heurts avec sa garde rapprochée...

Un bon petit roman drôle et impertinent nous donnant l'image d'une Reine enfin décomplexée, impertinente et vraie !

Enparenthese - - 49 ans - 6 février 2011


Non, désolé, mais là je ne vois pas l'intérêt ! 2 étoiles

Ce livre n'a eu aucun intérêt pour moi, et je dois dire que c'est très rare que cela m'arrive. Sa lecture heureusement facile m'a permis de ne pas passer beaucoup de temps ! Non, non, vraiment je cherche, Je n'ai rien à dire... Je suis désolée c'est sans appel ! En tout cas en français.

Mandarine - - 52 ans - 6 février 2011


nous sommes tous une reine ou un roi des lecteurs. 10 étoiles

J'ai lu ce livre d'une traite. Son petit format y fut sûrement pour beaucoup.
Je l'ai adoré.
En effet, comme plusieurs personnes l'ont déjà écrit, l'humour anglais ne ressort pas (problème de traduction?): seule la dernière réplique est succulente.
Mais par contre, je m'y suis retrouvée. La lecture est pour moi comme une drogue et je ne peux pas passer une journée sans lire. Son besoin de lire, je le connais, l'envie de faire partager aux autres ses moments de bonheur, aussi.
Du coup, en fermant ce livre, j'ai envie de l'offrir à tous les passionnés de lecture que je connais.

Elfebretonne - - 49 ans - 23 octobre 2010


Naissance d'une passion 7 étoiles

Sa Majesté la reine Elisabeth II découvre la lecture (puis l’écriture) grâce au bibliobus qui dessert la commune de Westminster. Elle y prend vite goût et sa vie s’en trouvera modifiée. Mais, surtout, sa neuve passion va la faire sortir de sa réserve légendaire et générer des petits désordres dans ses activités jusque là très organisées de reine en exercice. Elle trouve dans cette découverte un allié en la personne d’un cuisinier, rencontré dans le bibliobus, qui va devenir son conseiller à la lecture. Cela n’ira pas sans provoquer jalousies et interrogations, jusqu’au cabinet du Premier ministre. Mais la Reine fera face...

Une fiction savoureuse qui, l’air de rien, suscite une réflexion amusée sur la lecture et, incidemment, sur l’écriture qui en est l’inévitable prolongement. Toutes activités, laisse entendre l’auteur, qui ne peuvent que transformer en profondeur celui qui s’y adonne, qu’il soit prince ou valet.

Kinbote - Jumet - 65 ans - 19 septembre 2010


god save the queen 8 étoiles

Un petit livre sans prétention et agréable à lire. Alan Bennett met en scène la passion soudaine de la reine d’Angleterre pour la lecture. C’est alors que se met en place une petite fable cocasse sur ce passe temps qui, on le devine, va bien chambouler un peu la vie de la cour. Un garçon de cuisine est promu scribe de la reine, un secrétaire particulier est remercié et renvoyé en Nouvelle Zélande, les sujets n ‘ont plus qu’à se mettre à la littérature pour aborder les séances de questions à la reine. Bref j’ai beaucoup aimé ce livre car décalé. C’est une satire ouverte contre le manque d’ouverture des puissants, leur manque de sensibilité et cette reine qui accède à la lecture semble être comme une ovni dans le ciel de technocrates bornés et froids, tout juste capables de suivre une trajectoire en une superbe ligne droite. C’est raconté avec beaucoup d’humour et on ne peut s’empêcher d’imaginer la reine face à son double comme on imagine nos politiques regarder les guignols de l’info. Bref je recommande ce livre et j’attends la suite…puisque la reine s’est mise à l’écriture…

Hibou - - 49 ans - 19 avril 2010


A survoler pour venir s'attarder sur la fin 6 étoiles

J'ai décidé de lire ce livre alors que je ne connaissais ni l'écrivain, ni la collection, que ni la couverture ni le thème (la reine d'Angleterre) ne m'inspirait, mais parce que la 4ème de couverture nous promettait "une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture".
De l'humour, je n'en ai pas trouvé, ce livre ne m'a même pas fait sourire (sauf lors de la dernière ligne, nous y reviendrons). A part peut-être ce passage, mais qui n'illustre pas tellement le ton de l'ensemble du livre, p169, "Ce qui m'a parfois donné le sentiment de tenir le même rôle qu'une bougie parfumée, destinée à chasser les relents de la politique -la monarchie n'étant plus de nos jours qu'un vague déodorant, au service du gouvernement."
Pourtant la lecture est tout de même plaisante, divertissante, rapide. Pas besoin de trop de concentration, et peu importe si je n'ai même pas reconnu la moitié des écrivains qu'elle citait, puisqu'on a l'impression qu'ils sont un peu choisis "au hasard". Le fait de faire passer tous les ministres et autres membres du gouvernement anglais pour des ignares, totalement incapables de citer un évènement historique, une référence littéraire dans leur domaine de prédilection ou plus généralement dans celui de la culture générale est assez irritant, et un peu trop facile.
Mais je le recommande tout de même puisqu'il ne monopolisera pas trop de votre temps et que la fin saura agréablement vous surprendre, car j'avais beau être prévenue, je ne m'y attendais absolument pas!
En revanche on préfèrera 1000 fois Manguel (et d'autres) pour une véritable ode à la littérature et se reconnaitre vraiment dans cette passion...

Elya - Savoie - 34 ans - 25 décembre 2009


My kingdom for a book ! 7 étoiles

Vers ses 80 ans la reine Elisabeth prend goût à la lecture et ...

En imaginant cette transformation tardive de sa gracieuse majesté , Alan Bennett nous livre une fable qui démythifie la reine et en fait un personnage de vieille dame indigne, humain et sympathique que son goût pour la lecture rend plus proche de ses sujets ; un personnage lucide sur la fonction qu’elle exerce, qui éprouve « le sentiment de tenir le même rôle qu’une bougie parfumée destinée à chasser les relents de la politique, la monarchie n’étant plus de nos jours qu’un vague déodorant au service du gouvernement » ; et qui tente d’alléger les obligations de sa charge par quelques moments volés de lecture . Cela nous vaut quelques scènes pleines d’humour , par ex où la reine dans son carrosse salue machinalement la foule tout en lisant un livre placé devant elle , ou lorsqu’elle est la seule à trouver un charme aux vacances humides et ennuyeuses à Balmoral qui lui permettent de découvrir Proust .

La vie à la cour, les rapports avec son entourage et les relations avec les dignitaires du royaume donnent lieu à des passages où Bennet livre une fine observation de la comédie royale pleine de satire malicieuse .

Delicious and so british !

Alma - - - ans - 26 juillet 2009


Les vieilles années d'une reine 3 étoiles

Elisabeth II d’Angleterre telle qu’on ne l’imagine pas, ou plutôt telle qu’elle pourrait être au fond d’elle-même et non telle qu’on la voit.

Allan Bennett en quelques pages, sans style particulier, sans puissance, sans intérêt littéraire, mais avec un humour léger et sans doute « so british », nous dépeint une reine d’Angleterre qui découvre l’intérêt de la lecture.

Croisant le chemin par hasard d’un bibliobus dans son Palais, on la voit petit à petit dévorer les livres jusqu’à en oublier, ou pour le moins en négliger, les obligations de sa charge.

De la lecture à l’écriture, cette femme d’action franchit le pas… jusqu’à la surprise de la dernière ligne.

Monito - - 52 ans - 31 mars 2009


Petite fable sympathique 6 étoiles

Pour qu’une farce de ce genre fonctionne, il faut la pousser à l’extrême. Dans le cas présent, Bennett aurait pu imaginer que la Reine d’Angleterre se passionne pour les mauvais genres ; les polars ou romans à l’eau de rose. Mais bon, il choisit plutôt de nous présenter une monarque qui s’intéresse à la littérature et dont le soudain engouement, prend au dépourvu son entourage aucunement préparé à embrasser le concept que la royauté soit humaine.

Un petit livre à l’humour pincé assez moyen.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 10 mars 2009