101 Reykjavík
de Hallgrímur Helgason

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 18 février 2009
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Décalage horaire
Le narrateur de ce roman est un Tanguy indécrottable. 33 ans, sans emploi, fumeur et buveur de bière, il perd ses journées devant la télévision ou dans un bar miteux local. Il reste chez sa maman, qui d’ailleurs s’occupe encore de lui acheter ses caleçons. Nous sommes en plein cœur de la capitale islandaise, célèbre pour ses lacunes d’ensoleillement.

Notre antihéros entame son récit en nous faisant part de son entourage farfelu, sa famille dysfonctionnelle et ses conquêtes sexuelles éphémères. Après le choc initial de la découverte de cet univers déjanté - évoqué avec une prose truculente et vulgaire - l’humour jaune et le cynisme perd de son attrait. Le récit stagne. Il y’a bien ce coup de théâtre au milieu ; le narrateur couche avec la copine lesbienne de sa mère et lui fait un enfant, mais cela ne change en rien le balourd poilu.

Après 300 pages de délire inutile, ça devient insupportable. Toujours et toujours les mêmes réflexions d’adolescent attardé, obsédé par le sexe, qui traite les femmes comme des objets. Une lamentable complainte d’un perdant prétentieux sur 450 interminables pages. Le tout infesté de références cinématographique et musicales, attestant d’une culture pourrie jusqu’à l’os par l’impérialisme américain. Affligeant et pénible. C’est ça l’Islande ?