Renegade Boxing Club
de Thierry Marignac

critiqué par Hexagone, le 22 février 2009
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Les poings liés
En voyant la couverture je me dis tiens voilà un livre qui va sentir la sueur, les coups secs sur les sacs, les faces à faces sombres et musclés. Il y a un peu de cela dans ce livre où le noble art offre une issue de secours psychologique au héros. Humanitaire pour la croix rouge en Russie, Dessaignes se voit débarqué pour cause d'alliance avec la pègre locale. Même si sa motivation initiale était louable, il se voit contraint de quitter la Russie pour aller aux USA, à New York, où il briguera un poste de traducteur pour une officine environnementale interlope. Dessaignes bûche comme une brute pour obtenir son accréditation au près de la justice américaine. Pour se défouler, il fréquente une salle de boxe sise au quatrième sous-sol, le fameux Renegade Boxing Club. Salle tenue par un caïd qui cherche au travers de ses boxeurs une légitimité auprès de la société. Donner des coups pour s'en sortir. De crochets en uppercuts, Dessaignes sera adopté par Big Steve et ce dernier en fera son homme de coin. Outre ses entraînements défouloirs, Dessaignes fréquente la Jet Set New Yorkaise issue de l'immigration russe. De soirées arrosées à la vodka, en relations de compromission, se déroule sous nos yeux l'envers du décor des ONG. Un roman qui me laisse sur ma faim, des séquences très longues et techniques sur la traduction et ses ressorts. Un climat sombre agréable mais qui aurait mérité un trait plus noir encore. On ne sait où l'auteur veut nous entraîner, il manque une vraie prise de position, aussi bien sur le ghetto que sur les ONG. Néanmoins un livre qui reste sombre et qui échappe à la pensée unique.