Day
de Allison L. Kennedy

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 5 mars 2009
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
À devenir fou
Apparemment, l’histoire de ce livre est celle d’un jeune soldat capturé par l’ennemi et qui à la fin de la deuxième guerre mondiale, participe au tournage d’un film, lequel rouvre les plaies dans sa mémoire. Je dis apparemment, car ce n’est pas ce que j’ai lu. Pour moi, il s’agit d’un grand fouillis d’anecdotes militaires ennuyeuses.

Dès les cinq premières pages, j’étais perdu. Il faut dire qu’A.L. Kennedy - considérée comme une grande styliste ! - n’aide pas sa cause en alternant du « tu » au « il » et en utilisant une troisième voix (en italique) – une conscience ? Je ne le sais pas ? En fait, je n’ai jamais su où me situer dans ce ramassis de scènes dissociées. Avant la guerre, pendant, après ? Sur un champ de bataille ou un plateau de tournage ? On ne sait pas qui parle à qui dans les dialogues. On n’avance dans le passé et recule dans le vide. Bref, c’est incompréhensible et imbuvable.

De plus, Kennedy se complait dans son écriture. Il en résulte des phrases inutiles : « Vasyl s’arrêta net, les bras croisés, les yeux fixés sur un plaque herbeuse qui ressemblait à n’importe quelle autre. »

J’imagine qu’il s’agit d’un exercice pour illustrer la folie. J’ai fait l’effort d’aller voir jusqu’à la page 100 en voulant m’arracher les cheveux. Peut-être aurez-vous les nerfs plus solides ?

(Prix Costa)