L'étrange vie de Nobody Owens
de Neil Gaiman

critiqué par LesieG, le 20 mars 2009
(CANTARON - 58 ans)


La note:  étoiles
Splendide
Pour échapper à l'assassin de sa famille, un jeune enfant de deux ans se réfugie dans un cimetière où il est adopté par un couple de fantômes, la famille Owens.

On suit l'évolution de cet enfant devenu Bod Owens au milieu de sa nouvelle famille avec les interrogations qu'il peut avoir, les rencontres, heureuses ou malheureuses, et toutes les aventures qu'il va vivre.

Incroyable roman plein de sentiments. On passe de la tendresse à la violence, de la joie à la tristesse. Amour, amitié, tout y est. Et les personnages ; attachants, passionnants, intéressants, on aimerait tellement avoir la chance de les rencontrer.

Même si c'est un roman pour adolescent, il ne laissera aucun adulte indifférent que ce soit par son âme d'enfant ou parce qu'il aimerait bien protéger et chérir Bod.
Être mort, c'est sympas! 10 étoiles

Ce fut ma première entrée dans l'œuvre de Gaiman et ce ne sera sûrement pas la dernière ! "L'étrange vie de Nobody Owens" est un conte qui plaira autant à l'enfant qu'à l'adulte, car ce dernier peut y retrouver beaucoup de thèmes cachés tout comme l'ambiance du livre peut lui plaire. Gaiman nous offre un univers où le vivant côtoie le mort, avec tout ce que cela peut avoir de comique mais aussi de paradoxal et tragique. C’est une histoire sous forme de petites aventures où le jeune Nobody rencontre des personnages tous aussi fascinants les uns que les autres. Certains trouvent que la psychologie des personnages n’est pas assez approfondie mais je pense qu’il faut se rappeler que c’est un livre pour enfants et que l’adulte peut lire entre les lignes et imaginer ce qui n’est pas dit. Et le cimetière est tout un personnage en lui-même avec ses habitants, ses tombes pleines de mystères, ses sorcières, ses goules etc. Il est vrai que la fin n’apporte pas toutes les réponses mais à mon goût, elle respecte le mystère général du livre.
En somme, c’est un très bon livre avec une ambiance très sympathique, où être mort peut devenir amusant.

Felicity11 - Bruxelles - 32 ans - 5 août 2012


Un univers bien créé ! 9 étoiles

C'est vrai qu'il m'a fallu aussi un moment pour entrer dans cet univers du cimetière sur la petite colline. Il faut accepter aussi que tout ne soit pas expliqué à la fin. Il reste des scènes très touchantes, une ambiance inquiétante et plaisante. Si au début du livre, les scènes se succèdent un peu les unes au autres de façon linéaire, dans la 2ème partie cela ne se reproduit plus. La fin est très touchante. Un très bon moment de lecture.

Cecezi - Bourg-en-Bresse - 44 ans - 17 avril 2011


Une première entrée dans les univers de Neil Gaiman 8 étoiles

L'étrange vie de Nobody Owens m'avait attiré par son titre. Je ne connaissais pas Neil Gaiman et je n'avais pas encore lu d'ouvrage de cet auteur.

Je me suis donc lancée dans ce roman et découvert les aventures de ce petit garçon obligé de se réfugier et de vivre dans un vieux cimetière pour échapper à un mystérieux assassin.

J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur si agréable à lire et l'univers particulier qu'il a réussi à créer. Car, en effet, qui a dit qu'il n'y avait pas de vie dans un cimetière. Dans ce cadre plutôt macabre, on y retrouve des morts joyeux, tristes, des sympathiques et des grognons. Ce cimetière est un vrai petit village où Bod (pour les intimes !) est élevé à l'abri des humains et surtout du mystérieux Jack.

Nobody Owens est attachant tout comme son tuteur Silas qui semble être un cas bien particulier dans ce cimetière.

Un roman plein d'originalité et de tendresse avec pour sujet un vivant parmi les morts !

Plumeline - - 45 ans - 17 mars 2011


Superficiel et léger... 7 étoiles

J’avais adoré « Stardust ». Avec cet ouvrage, Neil Gaïman m’a quelque peu déçue. J’ai d’abord eu beaucoup de mal à entrer dans le récit. L’histoire est plaisante, émouvante même lorsque, passé le cap des 1eres pages, on s’attache au personnage de Nobody, à sa quête.
Je regrette cependant une certaine superficialité. Neil Gaïman esquisse de nombreux univers, de nombreux personnages en restant trop évasif, sans entrer dans le détail.
Qui sont les goules, les jack, pourquoi les parents de Nobody ont-ils été assassinés, de quelle confrérie Silas et Melle Lupescu font-ils partie, quel est leur rôle ? Tous ces aspects auraient mérité bien des développements.
Ce livre semble d’abord s’adresser à un public plus jeune : poésie, humour et imagination sont au RV. Pour les autres c’est un livre distrayant pour une soirée au coin du feu. Sans plus.

Bafie - - 63 ans - 8 février 2011


Son nom est Personne! 9 étoiles

Comment un petit garçon bien vivant peut-il être élevé par des fantômes et pourquoi ce même enfant est-il recherché par l'assassin de ses parents? Ce sont les deux questions qui constituent les fils directeurs du livre. Outre cette « intrigue intrigante », le roman bénéficie d'une atmosphère très singulière, à la fois sombre et poétique. « The Graveyard book » - titre original du livre- a pour cadre un vieux cimetière, avec ses statues gothiques, sa crypte et sa population de spectres. Il y a d'abord Dame Owens et son époux qui, bien que morts depuis 250 ans, décident d'adopter le petit Nobody. On y croise également Liza la sorcière brûlée vive, le mystérieux Silas ni mort ni vivant, mais aussi des loups-garous et des goules. Ce roman fait penser par certains aspects à Harry Potter (enfant élu, univers surnaturel...), mais si Harry doit s'initier au monde de la magie, pour Nobody c'est plutôt l'inverse: l'au-delà est son foyer. Ignorant tout du monde des vivants, il le découvrira progressivement, avec ses dangers et ses attraits au terme d'un processus d'apprentissage. Je vous recommande vraiment ce roman, d'une lecture aisée et agréable, plein d'imagination et de tendresse.

EXTRAIT

" Une affaire comme celle d'Abanazer Bolger avait beau attirer des gens bizarres, l'enfant qui entra ce matin-là était l'un des plus étranges qu'il eût jamais vus de toute sa vie, pourtant passée à dévaliser des gens bzarres. On lui donnait sept ans environ et il semblait vêtu des hardes de son grand-père. Il sentait l'étable. Il avait les cheveux longs et mal peignés et le visage d'une gravité extrême. Ses mains étaient enfoncées dans les poches d'une veste marron poussiéreuse, mais sans même les voir Abanazer sut que la droite serrait quelque chose avec une force extrême, protectrice.
- Excusez-moi, dit le garçon.
- Bonjour, bonjour mon petit bonhomme, fit Abanazer Bolger avec méfiance.
Les gosses, pensa-t-il. Soit ils ont chapardé quelque chose, soit ils essaient de vendre leurs jouets. (...)
- J'ai besoin de quelque chose pour une amie, dit l'enfant. Et j'ai pensé que vous pourriez m'acheter ce que j'ai.
- Je n'achète pas à des mioches le rembarra Abanazer Bolger.
Bod sortit la main de sa poche et posa la broche sur le comptoir malpropre. Bolger y jeta un oeil, puis il la regarda. (...)
- Où as-tu trouvé ça? Demanda-t-il?
- Vous voulez bien me l'acheter?
- Tu l'as volée, tu l'as chipée dans un musée ou ailleurs, pas vrai?
- Non, protesta fermement Bod. Vous l'achetez ou faut-il que j'aille trouver quelqu'un d'autre?(...) Il me faut de quoi acheter une pierre, expliqua-t-il, une pierre tombale pour une amie. "

Pierrequiroule - Paris - 43 ans - 14 juillet 2010