Hiver arctique
de Arnaldur Indridason

critiqué par Tanneguy, le 28 mars 2009
(Paris - 85 ans)


La note:  étoiles
toujours un peu pareil...
Erlandur enquête cette fois sur le meurtre d'un enfant d'immigrés, ce qui lui permet d'évoquer la question de l'immigration en Islande. Il est toujours flanqué de ses acolytes habituels Erlandur et Sigurdur Oli, ses enfants sont toujours impossibles et ses habitudes de vie aussi détestables. Il est toujours hanté par la mort de son frère dans le désert glacé lorsqu'il était enfant. Bref, on retrouve les habitués, même son ancien patron Marion qui finit par trépasser...

Mais, si la nouveauté n'est pas au rendez-vous, ce policier se lit d'une traite sans déplaisir. On est toujours fasciné par le côté exotique de la vie au quotidien dans cette île lointaine. J'attends pour ma part la prochaine livraison qui évoquera, certainement, l'impact de la crise qui n'a pas épargné l'Islande ; c'est un euphémisme !
Un bon roman policier 8 étoiles

Dans ce cinquième opus, Indridason se concentre davantage sur l'enquête, accordant moins de place à la vie personnelle d'Erlendur. Ses enfants, et leurs parcours de vie chaotiques, n'apparaissent que très peu, ce qui n'empêche pas de toujours s'interroger sur certains aspects du personnage d'Erlendur, ses fêlures induites par le terrible traumatisme vécu lorsqu'il était enfant et qui continue de le hanter.

Quant à l'affaire sur laquelle ils travaillent, lui et ses deux acolytes, elle met en exergue des sujets de fracture de la société islandaise qui, malgré une situation géographique particulière, n'est pas plus épargnée que d'autres pays par ces problèmes et une vision de l'avenir empreinte d'une certaine noirceur.

Comme à son habitude, l'auteur propose une enquête policière crédible, du même niveau que les précédentes et donc plaisante à lire.

Ayor - - 52 ans - 11 juillet 2021


Commissaire Erlendur opus N°7 8 étoiles

L’Islande comme elle va ? Merci Arnaldur Indridason de nous en informer via cette série de polars consacrés au commissaire Erlendur et ses deux acolytes ; Elinborg et Sigurdur Oli.
C’est le thème du racisme et de l’accueil des immigrés qui est omniprésent tout au long de cet opus.
Un petit garçon de douze ans, Elias, venu de Thaïlande avec son frère et sa mère (qui a épousé un Islandais) est retrouvé au pied de l’immeuble où la famille habitait, assassiné. Un objet tranchant l’a transpercé mortellement. C’est bien sûr Erlendur et son équipe qui s’y colle et nous assistons aux divers errements et autres pataugeages qui accompagnent inévitablement une enquête (enfin j’imagine, n’étant pas policier et n’ayant donc pas eu d’enquête à mener). Il y a d’ailleurs concomitamment d’autres enquêtes, une qui concerne un petit garçon potentiellement maltraité et dans le cadre de laquelle le père est soupçonné, et une autre qui concerne une femme récemment remariée et qui a disparu sans autre forme de procès. Il va d’ailleurs y avoir un télescopage malencontreux entre cette dernière affaire et celle d’Elias
Elias ne semblait pas si mal intégré dans cette société et ce pays tellement différents de ce qu’il connaissait. Il apprenait l’islandais et ne semblait pas souffrir du déracinement. Au contraire de son frère (demi-frère) aîné, Niran, arrivé de Thaïlande plus tardivement et qui, lui, ne cherche pas à apprendre l’islandais et fréquente essentiellement d’autres adolescents de son âge, asiatiques comme lui originaires des Philippines, du Vietnam ou bien de Thaïlande. Il va y avoir quantité de fausses pistes pour, in fine, trouver une conclusion indiscernable a priori mais hélas représentative des mauvaises relations qui peuvent exister entre européens de souche et immigrés non européens.
On peut dire qu’Erlendur – et donc Arnaldur Indridason – traite le sujet à fond, le décortiquant dans tous les sens. Ce n’est jamais ennuyeux, toujours enrichissant de connaissance.
Et puis bien sûr il y a les « vieilles lunes » habituelles d’Erlendur : la disparition inexpliquée lors d’un blizzard de Bergur, le frère cadet d’Erlendur, à l’âge de huit ans (et à – quel âge au fait pour Erlendur ? - 50, 55 ans ? ça fait une paie) mais cette affaire hante quotidiennement notre commissaire islandais depuis le début de la série. Autre « vieille lune », ses deux enfants ; Eva Lind, sa fille, et Sindri, son fils, ses deux enfants parvenus à l’âge adulte qu’il n’a pas élevés ou éduqués séparé qu’il était de la mère et qu’il retrouve maintenant avec une quantité non négligeable de problèmes à gérer.
On comprend bien que lire un polar d’Arnaldur Indridason ne se résume pas à suivre une enquête mais à prendre un grand bol d’Islande contemporaine et de problèmes sociétaux européens.
Un ouvrage intelligent.

Tistou - - 68 ans - 23 octobre 2020


Parce qu’on n’avait rien à faire ! 8 étoiles

Ce qui frappe dans ce livre, c’est la permanence de la mort. Le narrateur nous raconte les réminiscences de jeunesse d’Erlandur, commissaire, dont le frère a disparu dans une tempête. On devine ses réticences à en parler quand il ne veut pas divulguer les détails à ses enfants venus le voir. La fin de vie de son ancienne supérieure hiérarchique, Marion Briem, qui a vécu en solitaire, obsédée par son travail, vient aussi ponctuer le récit. Des pointes de culpabilité émergent aussi çà et là : celle de n’avoir pas su protéger, celle de ne pas avoir été assez présent quand il le fallait, celle de se tromper parfois. Ce personnage principal est complexe, éminemment vivant, plein de doutes et de regrets qui le font pourtant avancer avec la volonté inépuisable de savoir.

Du côté de l’histoire, on trouve un enfant, d’origine thaï, poignardé alors qu’il rentrait chez lui après l’école, des voitures rayées et une femme disparue alors qu’elle était récemment remariée avec un nouvel époux qui s’est avéré volage et qui commençait à la délaisser. Plusieurs pistes s’entremêlent mais la fin ne se laisse pas prévoir car issue d’indices nouveaux.

Les enquêtes sont des prétextes pour parler du racisme, de la préservation de la langue islandaise, difficile et parlée par peu de monde, de la difficulté d’intégration pour qui veut conserver ses origines, du désœuvrement de jeunes de toutes les classes sociales, qui se cherchent des noises entre eux, volent ou s’en prennent aux biens des autres. Elles mettent aussi en scène l’instinct de protection, maternel ou paternel en opposition à la loi et à la vérité. Elles parlent de la déception d’avoir magnifié un être et de se rendre compte qu’il ne correspond pas à l’idéal que l’on s’en était fait.
IF-0214-4167

Isad - - - ans - 1 mars 2014


en dessous des précédents 7 étoiles

toujours un grand plaisir de lire Indridason mais sur cette nouvelle histoire je n'ai pas retrouvé autant de fraicheur et de rythme que j'avais fortement apprécié dans "la femme en vert" ou "la voix".
néanmoins j'ai aimé le parallèle entre l'intrigue et l'enfance d'erlendur ainsi que le sujet abordé avec finesse.

Gardigor - callian - 47 ans - 23 juillet 2012


Indridason doit apprendre à faire court ... 7 étoiles

Encore une fois un peu trop de divagations ... Il n'y a qu'Erlendur que me botte dans tout ça , et j'aimerais bien qu'Indridason concocte un livre sur Erlendur qui cherche et trouve soit le cadavre de son frère ou s'il est vivant etc . Pas trop d'Eva , heureusement ... Un peu plus de Sindri , qui est moins chiant .
Le meurtre , un peu long a démarrer mais il faut dire que je lis Hypothermie car j'ai l'impression d'en avoir un peu fait le tour ...Un meurtre triste mais encore une fois mouais ...
Les étrangers en Islande ... C'est sûr que de passer de Thaïlande en Islande , cela doit changer
Une bonne enquête mais un peu molle tout de même
Encore Hypothermie et j'aurai lu Indridason , sa saga d'Erlendur , que je voulais lire depuis un moment

Marlène - Tours - 47 ans - 18 juin 2012


Hiver arctique 6 étoiles

Un petit émigré thaïlandais, gentil doux et rêveur est retrouvé assassiné à l'arme blanche sur le chemin de son école...
Crime raciste ? Erlendur (le personnage principal, policier) et son équipe mènent l'enquête.
L'occasion, pour l'auteur, de dresser un portrait désabusé-pour ne pas dire désespéré- de la société islandaise actuelle (racisme, indifférence, lâchetés, égoïsmes, tromperies, pauvreté matérielle et/ou intellectuelle...).
Dans ce roman, le genre (polar) semble secondaire. Il s'agit plutôt de dresser un portrait -sombre et pessimiste- d'une société (bien ressemblante à la nôtre!) et même de nous faire partager un profond désespoir face au non sens de la vie...
Personnellement, je n'ai pas trop accroché. Non parce que ce roman n'a pas de qualités littéraires : il en a, d'indéniables, mais parce qu'il ne m'a pas apporté ce que j'en attendais : rythme rapide, suspense, frisson, évasion... Est-ce bien un polar ? Ce livre semble fait pour être "dégusté" comme un bonbon qui mettrait énormément de temps avant de fondre en bouche... cela m'a semblé long car ici le "bonbon" a tout d'une pilule bien amère qui distillerait plutôt l'amertume de vivre...

Cedem - - 60 ans - 3 janvier 2012


Un peu moins bien... 7 étoiles

Le propre du roman policier réussi, c'est une structure sans failles.
C'est en cela qu'"Hiver Arctique" pêche un peu par rapport aux autres.
Un problème de rythme se pose: alors qu'au début on retrouve la nonchalance de l'Islande glacée et plongée la plupart de son temps dans le noir, avec des chapitres indépendants les uns des autres qui traitent chacun d'un aspect de l'enquête (ou de plusieurs comme c'est le cas ici), d'un seul coup les paragraphes se scindent en plusieurs parties distinctes.
Sans doute pour démontrer que les choses s'accélèrent et qu'il y a urgence à arriver au dénouement, mais le manque de graduation dans le suspense ne permet pas d'assurer un effet probant.
Un peu de flou, une fin un peu fignolée à la hâte, c'est moins bien que "L'homme du lac", le précédent, qui était vraiment une réussite.
On a plaisir néanmoins à retrouver tous ces personnages atypiques, dont la vie privée n'empiète jamais sur l'enquête (que nous lecteurs souhaitons mener aussi!) mais l'agrémente au contraire.

Sissi - Besançon - 54 ans - 25 août 2011


policier et social 9 étoiles

Quand le lien social se disloque....

C'est avant tout un roman policier avec une intrigue très bien amenée et une énigme qui trouve son dénouement à la fin du dernier chapitre...
L'originalité de cette oeuvre c'est de nous plonger dans un pays peu connu si ce n'est par l'extrême rigueur de son climat arctique et les caractéristiques de la population autochtone....L'auteur est d'ailleurs sévère avec ce peuple islandais que son héros, policier de son état considère dur et égoïste.
Mais qui a tué ce petit garçon d'origine thaïlandaise ? S'agit-il d'un acte raciste ?
Peut être en effet...L'Islande n'est pas très peuplée et une minorité asiatique s'est installée. Quel est l'avenir pour la culture islandaise ? C'est une question sérieuse qui peut se poser mais que fait-on pour intégrer ces immigrés ?
L'avènement d'une société multiculturelle peut engendrer l'enfermement communautaire, la haine de l'autre à moins que l'essentiel soit préservé , que la langue islandaise soit vigoureusement maintenue et enseignée à tous les arrivants, petits et grands..
Un des policiers formule une idée qui progresse malheureusement dans la population dite de souche : «  Nous sommes d'accord pour que les étrangers viennent chez nous se coltiner le sale boulot sur les chantiers des barrages et dans les usines de poissons : ça ne nous gêne pas qu'ils fassent le ménage pendant qu'on a besoin d'eux pourvu qu'ensuite ils repartent ! »
L'auteur né en Islande nous montre un pays malmené, meurtri mais aussi magnifique malgré tout....Ce plongeon dans un univers d'incompréhension, de rivalités, d'isolement ne laisse par le lecteur indemne .
Mais cette histoire arctique pourrait se dérouler tout aussi bien dans d'autres pays européens sans ce froid qui nous glace...quoique...

Jean-François Chalot

CHALOT - Vaux le Pénil - 76 ans - 21 juillet 2011


Un hiver trop long 6 étoiles

A partir d'un dramatique fait divers, l'assassinat d'un petit garçon né d'une maman thaïlandaise, Indridason, emmène son héros Erlendur sur différentes pistes: la montée du racisme et du néo-fascisme en Islande, le trafic de drogue autour des écoles , sans écarter la possibilité d'un pédophile voisin.

La première moitié du roman est donc consacrée à d'éventuels débuts de pistes, sans qu'aucun ne soit vraiment plausible, sans aller d'ailleurs au bout d'aucune de ses recherches. On tourne en rond, sans voir ce qui pourrait bien arriver.

Tout était possible, tout ceci aurait pu faire un excellent policier; mais voilà, Indridason reprend le drame de l'enfance d'Erlendur, la disparition de son frère, reprend les dialogues avortés entre sa fille et lui, donne quelques détails sur l'enfance de Sigurdur Oli (pourquoi?).
Si tout ceci dans les premier romans , rendaient humain et présentaient le policier sous un jour original de fragilité, quand on lit tous ses romans, ça lasse car rien n'évolue et cela fait retomber très lourdement le rythme du livre.

J'avais déjà exprimé ma déception sur le dernier livre de cet auteur que j'avais lu, cette fois encore, même sentiment; on est loin de "La cité des jarres" ou de "La femme en vert".
Je ne sais pas si je persévérerai ...

Marvic - Normandie - 66 ans - 13 mars 2011


sadness 8 étoiles

Une histoire qui fait froid dans le dos. Pas évident de se plonger dans un polar où la victime est un enfant. Mais c'est écrit avec tant de talent que j'ai persisté. Comme d'habitude, Indridason nous livre une peinture exceptionnelle de la société islandaise et sait nous parler de l'humain avec intelligence et lucidité.
L'ensemble est extrêmement mélancolique... mais toujours aussi bon.

Valadon - Paris - 43 ans - 16 février 2011


Ambiance arctique 7 étoiles

Je viens de terminer Hiver arctique que j'ai lu avec plaisir.
Je ne suis pas fan de policiers mais j'ai aimé l'ambiance, lourde et parfois pesante, de ce polar ; les personnages, auxquels il est difficile de ne pas s'attacher ; la découverte de l'intérieur de cette île scandinave et également l'évocation du thème du racisme, actuel et (hélas) universel.
Je suis toujours sensible à la forme de l'écriture, le style n'est pas bâclé, bien qu'il s'agisse d'une traduction, et c'est appréciable pour un polar.

GiLau - Annecy - 62 ans - 18 septembre 2010


Polaire 8 étoiles

C'est toujours avec grand plaisir que je retrouve Erlunder et ses acolytes. Cette fois c'est sur l'immigration en Islande que repose cette enquête et donc sur le "nationaliste islandais".
Encore un grand polar d' Arnaldur Indridason, un auteur à découvrir.

Dudule - Orléans - - ans - 11 juillet 2010


Insulaire à tout prix 8 étoiles

L'hiver est là, les degrés sont inexistants et le froid perdure... de quoi glacer le coeur des Islandais qui préfèrent se terrer chez eux. Face à cela, il y a des visages, aux couleurs de l'immigration, avec des tonalités chaudes dans la voix et des sourires à faire oublier le thermomètre. Sauf que cette chaleur humaine, tout le monde ne l'apprécie pas de la même manière et les comportements racistes sont monnaie courante dans certains quartiers. Est-ce sur le compte de ces attitudes qu'il convient de mettre la mort du petit Ellias? Un gamin d'origine islando-thaïlandaise aimé de tous et dont le meurtre laisse la porte ouverte à toutes sortes de suppositions.
En enquêtant sur ce drame, Erlendur et son équipe vont mettre le doigt dans l'engrenage du protectionnisme à tout va, d'un nationalisme qui rime avec "tout va bien tant qu'ils retournent chez eux après être venus faire chez nous le boulot qu'on ne veut pas faire". Une facette en apparence peu glorieuse de la société islandaise que Arnaldur Indridason explique, détaille, aide à mieux faire comprendre, ne serait-ce que pour permettre à ses lecteurs de pleinement s'immerger dans cet univers qui paraît parfois un brin décalé. L'Islande a ses caractéristiques insulaires que ne possède nul autre et cela transparaît plutôt bien dans cette enquête.
Une enquête somme toute assez banale quand on y pense et c'est sans doute ici que c'est une réussite, car c'est la mise en valeur de comportements qui ont tendance à se généraliser et sur lesquels on ne se retourne plus. la fin, sans véritable rebondissement, est à cette image.
Un bon récit !

Sahkti - Genève - 50 ans - 4 juillet 2010


Chapeau Mr.Indridason 10 étoiles

Moi aussi, je les ai lus à la suite , c'est un très bon roman , même si cela se passe en Islande c'est une histoire qui aurait pu se passer ici ou dans tous les pays, c'est ce qui fait que les romans de cet écrivain sont intéressants à lire et la vie de ses principaux personnages à travers l'enquête donne un plus à l'histoire, on s'accroche, on veut en savoir plus, il nous les fait découvrir par petites portions et on en devient accro, on veut d'autres romans de cet écrivain pour savoir la vérité sur la tragédie qu'a vécu Erlandur et ses enquêtes. Vivement le prochain je suis déjà en manque :)

Bonne lecture !

Leliseur - - 68 ans - 26 novembre 2009


Glaçante Islande 10 étoiles

C'est le quatrième roman de cet auteur que je lis. Je les ai lus chronologiquement, ce qui a son importance ,étant donné l'histoire des personnages récurrents. J'ai vraiment apprécié ce dernier volume, qui gagne en complexité et ne laisse rien deviner du dénouement avant les dernières pages.

Mxine - - 77 ans - 7 août 2009


Fascinant 10 étoiles

Une nouvelle fois et encore plus cette fois j'ai pu apprécier un bon polar de Indridason avec une fin extraordinaire, à la "Eden lake"(je parle du film)...
On voit comme d'habitude avec cet auteur un roman qui a du mal à commencer, qui est lent, on a l'impression que Indridason ne sait pas encore comment il va finir, puis tout s'accélère alors et on a le droit à un superbe polar, rythmé, coupé par les histoires de Erlendur, de ses enfants et de ses collègues... La fin est explosive, et au terme du roman, on a vraiment l'impression d'en connaitre plus sur la mère de l'enfant ou sur le professeur raciste que sur Erlendur....
Bravo, Indridason ne nous déçoit toujours pas...

Etienneee - - 31 ans - 20 juillet 2009


une petite île bien tranquille 10 étoiles

Une dissection au scalpel de la société islandaise, prise au piège de sa bonne conscience et de son humanisme officiel. Racisme, préjugés, faux témoignages, rien n'est épargné à Erlendur et ses fidèles adjoints pour retarder la recherche du (ou des) coupable(s) du meurtre inexpliqué d'un garçon de douze ans. La mère de l'adolescent, d'origine thaïlandaise et son père, islandais de pure souche, appartiennent à deux communautés qui se suspectent mutuellement et ne se fréquentent guère, même au sein de l'école. Les fausses pistes s'accumulent tout au long de cette enquête difficile, aux multiples imbrications sociales et psychologiques, qui va amener le commissaire Erlendur face à son propre passé. Un polar bien noir, dans la veine des romans précédents d'Arnaldur Indridasson, avec un coup de théâtre final qui ne se laisse pas deviner. Mais Hiver Arctique, par la finesse de son analyse sociale démontre une fois de plus, à ceux qui n'en seraient pas encore convaincus, que le roman policier est bien le miroir le plus fidèle de la société

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 21 juin 2009


un certain regard sur la société islandaise 9 étoiles

Arnaldur Indridason. Un de mes auteurs préférés du moment. Suite à un crime d'un enfant né d'un mariage mixte (père islandais et mère thaïlandaise), l'enquête nous emmène dans cette société islandaise, plus fermée que la nôtre, plus isolée dirais-je, puisque, c'est l'auteur qui le dit, certains y croient encore à la race nordique (blond aux yeux bleus). Mais surtout, et c'est tout à leur honneur, ils sont très fiers de leurs traditions et de leur culture. Une enquête en plein hiver arctique, dans le noir, le froid et ... la tristesse (ou la mélancolie islandaise ?).
En tout cas, un certain regard, sans complaisance, sur la société islandaise.
Et un auteur, à découvrir, et déjà couvert de prix et reconnu dans toute l'Europe.

Klein - - 60 ans - 23 mai 2009


Une critique de la société Islandaise 9 étoiles

Encore une fois Arnaldur Indridason nous offre un polar magnifique. Il nous fait découvrir un peu plus en profondeur son personnage principal, le commissaire Erlendur, et on s'attache un peu plus à chaque fois.
Dans ce dernier opus, il nous fait découvrir un problème de racisme et des difficultés rencontrées par la communauté étrangère pour s'intégrer à la société Islandaise. Par l'intermédiaire d'un meurtre sur un enfant d'origine asiatique, nous découvrons la mentalité particulière qui règne dans ce pays Nordique.
Avec beaucoup de lucidité le thème est abordé, sans pour autant négliger l'enquête criminelle qui nous emmène dans les noirceurs de ce monde. Un livre à lire et à faire découvrir...

Laurent63 - AMBERT - 50 ans - 14 avril 2009


hiver arctique 8 étoiles

j'aime bien ce policier me rend triste j'ai envie de le secouer un peu j'ai l'impression qu'il ne mange jamais
va-t-il se remettre un jour de la disparition de son frère ?
j'ai aimé tous les livres de cet auteur

Hercule - - 86 ans - 30 mars 2009