Du sable dans le maillot, ou, on est bien arrivés, il fait beau et les gens sont sympas
de Florence Cestac (Scénario et dessin), Alteau (Couleurs)

critiqué par Jean Loup, le 5 décembre 2001
(Vaulx en Velin - 51 ans)


La note:  étoiles
T'as la marque du maillot
Si vous avez passé ces dernières années sur Mars, il est possible que vous ne connaissiez pas Florence Cestac. Angoulème l'a tout récemment mise à l'honneur, récompensant ainsi l'évolution du travail d'une des quelques femmes qui osent s'illustrer dans un milieu de la BD encore incroyablement masculin.
Depuis "Le démon de midi" en 1996, elle a pris un chemin plus adulte avec la bien nommée collection "Cestac pour les grands" dont cet album constitue le troisième titre.
"Du sable dans le maillot" est moins croustillant que "Le démon de midi", qui relatait la galère d'un couple dont le mari connaît la fameuse crise de la quarantaine. Le fait qu'on n'ait plus une histoire complète mais une succession de sketches n'est pas étranger à cette baisse d'intérêt.
Le parallèle avec l'univers de Margerin me semble s'imposer, même si le point de vue est sensiblement différent. La famille, les copains, les souvenirs, voilà la matière de Cestac. C'est assez sympa, mais sans plus. On passe un bon moment, mais on a un peu l'impression d'avoir déjà vu ça à maintes reprises, ce qui est un peu agaçant quand on lit un album.
Cela dit, vous ne serez pas dépaysé si vous êtes fan de Cestac, et si vous cherchez juste à lire une BD pour vous détendre, "Du sable dans le maillot" fera l'affaire. En revanche, si vous êtes plutôt exigeant dans la constitution de votre bédéthèque, l'investissement peut être reporté.