Un extrait

Un roman noir et drôle à la fois dont voici le premier chapitre. A conseiller aux fans de Donald Westlake entre autres.

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Le géant et le tatoué


Ce qu’il faudrait c’est une table en forme de triangle, se disait Quentin, comme ça quand on est trois il n’y aurait pas ce coté qui ne sert à rien.

Quentin n’écoutait pas ce que disaient les deux autres, trop concentré qu’il était à contracter les muscles impressionnants de son torse et de ses bras pour épater les filles. A ce moment précis il n’y avait pas de fille dans la pièce mais on ne savait jamais, à tout moment une nana pouvait faire irruption et tomber en admiration devant ses 58 cm de tour de bras. De toutes façons, Bruno lui expliquerait ce que le vieux avait bien pu raconter pendant tout ce temps.

Bruno discutait avec le vieux en tripotant les anneaux de ses oreilles, de temps en temps il fumait une cigarette qu’il tenait entre le pouce et l’index pour se donner des airs de dur, les sourcils froncés et le tatouage tribal qui sortait du col de sa chemise pour remonter derrière son oreille gauche renforçaient cette image. A part la gueule Bruno n’avait rien d’un dur, le crime le plus grave qu’il ait jamais commis était d’avoir doublé une voiture par la droite à l’entrée d’un rond-point, en vélo, à l’âge de quatorze ans.
_ Bon, vous avez tout compris ? demande le vieux. Le rapt, vous enlevez la fille…
_ Le rap ? demande Bruno, vous voulez dire NTM, ce genre de trucs ?
_ Non ! Le rapt petit connard, R-A-P-T ! Avec un T comme tête de nœud !
_ Eh oh, pas de quoi s’énerver, d’accord ?
_ Non, justement pas d’accord ! Vous enlevez la fille, vous l’emmenez à l’entrepôt, vous m’appelez pour me dire que vous l’avez et vous attendez les instructions. Vous pigez maintenant ou bien il faut que je fasse rentrer tout ça dans votre petite tête avec quelques baffes ?

A ces mots Quentin fixa son regard sur le vieux, il ne dit rien mais tout dans ses yeux disait que lui, la distribution des baffes, il n’attendait que ça parce que ça, il savait le faire et qu’il se débrouillait vachement bien à ce petit jeu là. Pour la première fois le vieux ne la ramena pas. Il est vrai que Quentin était impressionnant avec ses deux mètres et son débardeur aussi tendu par les muscles que le visage d’une chanteuse pop dont le vieux n’arrivait pas à se rappeler le nom.

Message de la modération : Auto édition - probable présentation du livre par l'auteur

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  Ultra Fastoche

  de Boudou-Pergay, Noël
  thebookedition.com / Plume au bout des doigts
  ISBN : SANS000019491 ; 01/02/2009 ; 362 p. ; poche