Une histoire de fous
de John Katzenbach

critiqué par Martell, le 10 avril 2009
( - 61 ans)


La note:  étoiles
comme un coucou sorti du nid
Francis, le narrateur, nous donne un aperçu de sa vie tranquille et surtout solitaire. Nous apprenons qu’il a quitté l’hôpital psychiatrique depuis 20 ans, encore très jeune à ce moment-là, quand il reçoit une invitation pour une cérémonie commémorative. Les souvenirs qui se réveillent en lui dans les plus infimes détails lui deviendront vite insupportables.
C’est suite à une crise de violence contre ses parents qu’il fut interné, ça se passe au début des années 80 aux Etats-Unis, il sera lors de ce triste séjour impliqué dans un fait divers qui fit les manchettes des journaux, mais ce qu’il a vécu dépasse largement ce qui fut rendu public, un moment terrible qu’on ne découvrira qu’à la fin du roman.

Après un début somme toute conventionnel, l’histoire prend une dimension nouvelle lorsqu’on découvre que les murs chez Francis sont recouverts de traits à la mine d’un mur à l’autre, depuis sa récente visite sur les lieux où sa vie a basculé, son besoin frénétique d’écrire son témoignage a pris le pas sur sa raison et on va le comprendre un peu.

C’est un étrange thriller, le suspense couve assez mollement durant toute la première partie, en dépit d’un spectaculaire assassinat, mais la lecture n’est jamais lourde et les observations sont croustillantes, puis, dans la dernière partie, le mystère explose littéralement et attention ça déboule sévère! Pour ma part j’ai terminé ce bon roman un peu secoué.