Passionnant !

Ce livre nous raconte un match de golf datant de mai 1931 et qui eut lieu en 36 trous, soit deux jours, entre trois joueurs. Mais il s’agit d'un roman, car en réalité le vrai match ne s'est joué qu'entre deux champions : Walter Hagen, champion professionnel et Bobby Jones, Champion amateur.
Pourquoi vous parler d'un livre sur un match de golf ?. Parce que j’aime le golf, mais surtout parce que le golf n'est ici qu’un support à ce qui d’abord et avant tout est une question psychologique, de confiance en soi, de force de concentration, bref d'équilibre global : être bien dans sa tête.
Le match a lieu sur un des plus beaux golfs du monde en Géorgie. Ce sont les locaux qui ont exigé d'avoir un des leurs dans la
partie. Ils ont Junah, l’ancien champion du monde amateur parmi leurs habitants ! Qui plus est, celui-ci, à l'époque, était l'ami de Bobby Jones.

Mais voilà, Junah a été complètement écrasé, démantibulé, par l’immense charnier qu’a été la guerre 14/18,
! Rentré aux Etats-Unis, après avoir perdu sa femme, une Allemande épousée là-bas, il n’est plus que l'ombre de lui-même. Il traîne, boit et a totalement abandonné le golf depuis la guerre. Les massacres ne lui sortent plus de la tête !
Junah refuse donc de jouer. Mais apparaît un étrange bonhomme, un noir, du nom de Bagger Vance. Il a vu jouer Junah à l’époque où celui-ci était champion et, selon lui, il possédait le plus beau swing qui soit : celui que Bagger Vance appelle « le swing naturel ». Il se propose comme caddy pour Junah et celui qui nous racontera toute la partie sera un gamin d’une douzaine d'années qui l’assisterait, si Junah venait à accepter de jouer le match.
Junah, poussé par Bagger Vance, qui semble doué d’un étrange pouvoir psychologique, va finir par accepter. Il va s'entraîner et petit à petit son swing se remettra plus ou moins en place.
Enfin le grand jour arrive et le match va débuter. Au golf, le joueur est seul avec lui-même et il n'est en rien question de réflexes. Cette balle est immobile, elle est petite, la tête de club aussi et il s’agit de l’envoyer exactement là où l'on veut. Sur un coup de deux cent cinquante mètres de long dévier de dix mètres n'est pas énorme… Mais dix mètres, cela peut signifier être dans un bois, planté dans du sable ou au fond de l’eau…
Tout est dans le swing et le swing est dans la tête : il doit couler de source, être imprimé dans tout le corps et dans les mains, devenir naturel comme le mouvement des eaux qui vont vers la mer. Et tout cela sur tous les types de coups et pendant deux fois dix huit trous, soit environ cent quarante quatre coups, tous différents les uns des autres.
Junah va-t-il retrouver son mental, son moral, sa capacité de concentration et donc son « swing naturel » ? Si oui, c’est qu'il sera arrivé à se reconstruire, qu’il gagne ou non !
Ce livre est sans prétention, mais l’histoire est bien racontée et elle nous fait passer un très bon moment, même si on ne joue pas au golf. Je dois avouer que le film que Robert Redford en a tiré, il y a un an environ, était assez bon aussi.

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  La légende de Bagger Vance [Texte imprimé], roman Steven Pressfield trad. de l'américain par Hugues Leroy

  de Pressfield, Steven Leroy, Hugues (Traducteur)
  Albin Michel
  ISBN : 9782226086471 ; 4,47 € ; 06/06/1996 ; 296 p. ; Broché

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