La chance du diable : Le récit de l'opération Walkyrie
de Ian Kershaw

critiqué par Alexnoc, le 17 avril 2009
(Carignan - 45 ans)


La note:  étoiles
Mais qu'allaient-ils faire dans cette galère...?
Très enthousiaste à l'idée de lire le récit d'une opération présentée maintes fois comme héroïque, et après m'être laissée tentée par l'élogieuse critique faite certains critiques littéraires "pros" (Ali Badou, notamment), quelle déception en terminant "La chance du Diable".
Il s'agit d'une compilation de "copier-coller" que l'auteur a du trouver dans de vieux cartons, et il met tant de coeur à l'ouvrage que l'on finit par se demander pourquoi ceux qu'on nous présente comme les rois de la "loose" ont fait l'objet d'autant de publicité, ces derniers temps?...
Je ne conseille pas ce bouquin, mal documenté et insipide, bâclé. Et ça ne me donne vraiment pas envie d'aller voir le film, sorti au même moment sur les écrans.
CONTRE UN SEUL 8 étoiles

La chance du diable, c'est bien sûr celle d'Hitler comme tout le monde sait: un point de plus pourquoi ce bouquin est absolument nécessaire, décalé, et indispensable. Car plus que jamais on sait aujourd'hui que la propagande avait aussi son importance dans l'horreur et la barbarie nazie; ce pourquoi certains ont pu s'élever et suivre Claus Von Stauffenberg.

Dans un pouvoir, quel qu'il soit, la vérité est rarement soit entièrement blanche soit entièrement noire quoiqu'en disent les propagandistes et les publicitaires de tout bord, quand on oublie le fait que si les gagnants écrivent l'Histoire, on omet bien souvent de 1/ personne ou pas grand monde ne doutait de ce régime en 1933 2/ mentionner les bombardements des américains, en masse et à l'aveugle (ainsi que celui de Dresden): enfin puis ces précédents seront suivis, entre autre et un peu plus tard, de ceux du Vietnam !

Contre toute mainmise idéologique, et idées erronées.


(Indice de l'éditeur:)

Il fut essentiellement planifié par des militaires souhaitant le renversement du régime nazi afin de pouvoir négocier la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le complot comprenait deux étapes étroitement imbriquées. La première phase consistait en l’assassinat d’Adolf Hitler; la seconde en la prise du pouvoir et la mise en place d’un nouveau régime, en détournant de son objectif le plan d’urgence établi par les nazis, l’Opération Walkyrie, prévu pour permettre à l’armée de réprimer une insurrection.
La première phase du complot échoua. Si la bombe placée par le colonel Claus von Stauffenberg dans une des salles du Wolfsschanze explosa, le Führer ne fut que légèrement blessé. L’incertitude sur le sort de Hitler et l’impréparation des conjurés, retardèrent en outre le lancement du coup d’État. Ce retard, combiné à l’annonce de la survie du Führer permirent à ses partisans de faire échouer le complot.
L’échec du complot fut suivi par une répression particulièrement féroce, accrut le rôle de Heinrich Himmler et renforça la méfiance de Hitler à l’égard du corps des officiers, à l’exception de ceux de la SS.

Antihuman - Paris - 41 ans - 25 octobre 2011