Sous la terreur
de François-Xavier Gauroy, Ambroise Liard

critiqué par CC.RIDER, le 5 mai 2009
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Fantaisie historique
Ce roman se déroule pendant la période la plus sombre de la Révolution Française, période appelée non sans raison « La Terreur ». D’août 1792 à décembre 1794, pendant plus de deux ans, des centaines d’innocents, hommes, femmes, riches ou pauvres, nobles ou non sont emprisonnés, jugés sommairement ou même pas du tout et condamnés à mort. Les charrettes se succèdent place de Grève. La Veuve décapite non stop. Le bel élan de 89 est brisé, les rêves d’égalité de la nuit du 4 août sont oubliés, la paranoïa règne. La Convention voit des ennemis, des traitres et des espions partout. Le pouvoir se maintient sur un flot de sang et d’injustice. « Sont suspects ceux qui, n’ayant rien fait contre la liberté, n’ont aussi rien fait pour elle. » (Délibération de la Commune de Paris du 20 vendémiaire An II) Enfermée dans la sinistre prison de la Conciergerie et soumise au bon vouloir du terrible Fouquier-Tinville, la vie de Marie, ancienne carmélite qui n’a pas eu le temps de prononcer ses vœux, ne tient plus qu’à un fil. Elle est la dépositaire d’un secret royal qui a un rapport avec l’expédition de Monsieur de La Pérouse et que l’accusateur public et Robespierre veulent à tout pris découvrir…
On comprend qu’avec ce livre, on se place un peu en marge du roman historique classique. On est plutôt dans le « thriller historique » et même dans la « fantaisie historique ». La hargne et l’acharnement assassin de Fouquier-Tinville auraient leur origine dans son amour déçu pour la Princesse de Lamballe, ce qui est un « aménagement » de l’histoire déjà bien improbable. Bien pire, on entre dans la fabrication complète avec cette expédition de secours d’un vaisseau appelé « Sextant » qui aurait remonté le Nil jusqu’à sa source pour y découvrir la sépulture secrète d’Alexandre le Grand en plein désert de Nubie. Même Bonaparte se trouve mêlé à cette histoire et aurait ensuite tiré les marrons du feu et serait devenu le conquérant que l’on connaît grâce à la magie de son prédécesseur, sans doute transmise au-delà des millénaires. On croit rêver. Si c’est le souhait du lecteur, très bien. Le style est agréable bien que fort peu travaillé. (Beaucoup de répétitions, lourdeurs, redites…)