Un autre
de Peter Carey

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 5 mai 2009
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Enfant de la révolution
Le petit Che, fils d’un couple de protestataires socialistes absents, habite chez sa grand-mère à New York, jusqu’à ce qu’il soit enlevé dans un centre d’achat haut-de-gamme par une femme mystérieuse qu’il croit être sa mère. L’enfant se retrouve alors en réclusion dans la contrée Australienne parmi une petite communauté de hippies.

L’histoire mince, abstraite et improbable tente d’explorer comment les activistes des mouvements sociaux des années 60-70s cohabitent avec la rigidité du capitalisme moderne. Le résultat est lamentable. C’est du faux suspense. La majorité du roman est consacrée aux péripéties d’un duo de perdants confus. Leur quotidien est présenté, et bien qu’il soit insolite, il m’est apparu totalement insignifiant.

Mon plus grand reproche va à l’écriture. Carey est un écrivain établi. Pourtant, la prose de son dixième roman est d’une médiocrité gênante. Les phrases courtes mal enchaînées ne font qu’ajouter à la confusion de son récit. Parfois, j’avais l’impression qu’il manquait des paragraphes. Les dialogues sont inclus dans le texte descriptif, en conséquence, on ne sait pas où l’on est et qui cause avec qui.

De plus, Carey abuse de la métaphore. Le choix de ses images est inusité et garde notre cerveau en constat état de labeur ardu.

Bref, du vide irritant.

- lu en version originale -