Une minute de silence de Siegfried Lenz
( Schweigeminute)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Un récit contemplatif
Une minute de silence est observée dans une lycée d'une ville portuaire d'Allemagne en l'honneur de Stella, une jeune professeur d'anglais décédée en mer. Un des élèves, Christian, est particulièrement ému: pendant la cérémonie de souvenir, il évoque intérieurement l'été qui vient de se terminer et pendant lequel il a découvert l'amour avec la jeune femme.
C'est un récit introspectif et tout en pudeur qui nous est offert. Comme dans "La leçon d'Allemand", du même auteur, je trouve que l'ambiance d'une petite station balnéaire sur la Baltique est très bien rendue. Les horizons et la mer s'accordent avec la douce tristesse qui émane du récit.
Un livre évocateur et dépaysant, avec des personnages attachants mais qui reste un peu flou. Cela est du au fait que le récit est très court, et donc qu'on reste un peu sur sa faim. Et puis c'est un peu cher (18 euros), pour un petit livre qui se lit en deux ou trois heures au plus.
Les éditions
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La minute de silence [Texte imprimé] Siegfried Lenz traduit de l'allemand par Odile Demange
de Lenz, Siegfried
R. Laffont / Pavillons (Paris. 195?)
ISBN : 9782221112069 ; 4,83 € ; 19/03/2009 ; 132 p. ; Broché
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souvenir, tendresse et émotion.
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 4 octobre 2009
Ça raconte l'histoire d'un premier amour et ça se passe dans une agréable petite ville de pêcheurs au bord de la Baltique.
C'est très bien écrit, dans un style simple et sans recherche inutile. Il ne faut pas s'attendre à des rebondissements, des imprévus ni des intrigues alambiquées, on connaît la fin dès les premières lignes.
Le récit est écrit à la première personne et suit les lois du genre : quand on évoque les souvenirs d'un premier amour, tout s'est toujours passé pour le mieux. On a oublié les rendez-vous manqués, les malentendus, les petites disputes… On se souvient seulement de la merveilleuse promenade au bord de l'eau ; on se souvient du moment où on s'est pris par la main mais, bien sûr, on a oublié qu'il pleuvait, qu'il y avait de la boue partout et qu'on marchait pieds nus dans les orties…
Le réalisme ne fait pas bon ménage avec les bons souvenirs et les belles histoires d'amour. Et c'est mieux comme ça : ça nous vaut de beaux récits qui nous font passer de bonnes soirées au coin du feu.
La page 4 couverture nous dit que ce roman est vibrant de poésie... Mouais !
Je dirai plutôt qu'il est sincère, plein de pudeur et de retenue, avec aussi, une réelle pointe d'émotion – et ce n'est déjà pas si mal pour réussir un bon petit roman.
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